a écrit : nous ne pouvons guère compter sur les organisations syndicales pour organiser cette riposte qui est non seulement nécessaire mais qui est possible. C’est pourquoi nous devons faire taire nos hésitations s’il y en a, et ne pas craindre de prendre à partie ces organisations syndicales qui divisent les mouvements plutôt que de les organiser. Nous ne devons pas nous plaindre de leur attitude, nous devons les contraindre à en changer. Bien sûr, il peut paraître difficile de contraindre ceux qui devraient être nos alliés, puis de combattre ceux qui sont nos adversaires.
Mais il faut savoir que si nous baissons les bras, si nous ne faisons rien, les coups que nous recevrons seront de plus en plus nombreux et de plus en plus durs.
Si nous ne réagissons pas, quoi qu’il nous en coûte, nos adversaires ne s’arrêteront pas. Ils s’attaqueront par tous les côtés à notre niveau de vie. Les licenciements ne s’arrêteront pas et les indemnités de chômage baisseront encore. Nous aurons de moins en moins droit aux soins. Les conditions de travail, pour ceux qui ont un emploi, deviendront d’autant plus difficiles que les licenciements feront qu’il faudra faire le même travail, sinon plus, en étant moins nombreux et cela aussi bien dans la Fonction publique que dans le privé.
Toutes les attaques contre les services publics, les hôpitaux, l’Éducation nationale, la Sécurité sociale, sont des attaques contre l’ensemble des travailleurs.
C’est pourquoi il faut contraindre les organisations syndicales. C’est d’ailleurs la meilleure façon d’aider ceux qui sont réellement de notre côté. Il faut les pousser à agir, il faut que nous-mêmes, tous, nous soyons prêts à le faire.
La pire des choses serait de nous résigner.
Arlette LAGUILLER