les manifs du 10 mars dans la presse

Message par emman » 10 Mars 2005, 19:24

a écrit :Entre 500.000 et 1.000.000
de manifestants en France


NOUVELOBS.COM | 10.03.05 | 18:22

La journée de grèves et de manifestations partout en France pour la défense des salaires et des 35 heures a largement mobilisé jeudi, avec une forte participation du secteur privé aux côtés du public et une déferlante de manifestants dans toute la France. A Paris, entre 35.000 et 150.000 personnes ont défilé. Les transports urbains et routiers ont été très perturbés.
 

L es manifestations pour la défense des salaires, de l'emploi et des 35H ont réuni jeudi 10 mars en France 1.040.000 personnes selon les syndicats et 570.000 selon la police, d'après un décompte effectué ville par ville.
Les cortèges ont ainsi rassemblé deux fois plus de personnes que lors de la précédente journée de manifestations public-privé, le samedi 5 février. La police avait alors recensé 284.700 participants, et les syndicats 517.000.
A Paris, le parcours avait été choisi pour ne pas gêner la visite du CIO, venu étudier les atouts de la capitale pour l'organisation des JO de 2012, et les leaders syndicaux arboraient des signes de soutien aux Jeux.
Les syndicats ont annoncé 150.000 manifestants dans la capitale, la police 35.000.
Contrairement au 5 février, précédente journée nationale d'actions, la revendication salariale était au centre de cette journée à l'appel de la CGT, la CFDT, FO, l'Unsa, Solidaires et Sud, éclipsant un peu les 35 heures.
"Il faut que le gouvernement intervienne pour qu'on ait des négociations sérieuses en matière d'évolution salariale et qu'il rouvre des négociations salariales dans la fonction publique", a résumé Bernard Thibault (CGT).


100.000 à Marseille

Dans les rangs du cortège parisien, Armelle Doroy, fonctionnaire dans une université, soulignait: "un an de salaire me permet tout juste de payer un mois de loyer de l'appartement de Hervé Gaymard".
Les leaders syndicaux se sont réjouis du niveau de la mobilisation, "plus importante que celle du 5 février". Le 5 février, le total des manifestants atteignait 284.000 à 517.000 selon les sources.
A Marseille, les organisateurs ont annoncé 100.000 participants (19.000 selon la police). Ils étaient 35.000 à 50.000 -selon les sources- à Bordeaux, entre 22.000 et 40.000 à Toulouse, 15 à 30.000 à Nantes, 13 à 30.000 à Lyon.

Lycéens, fonctionnaires, salariés, chercheurs

Au fil des cortèges, où enseignants et lycéens côtoyaient fonctionnaires territoriaux, chercheurs, salariés d'EDF-GDF, on pouvait voir aussi de nombreuses banderoles du privé: Lidl ou Alcatel à Marseille, EADS, Latécoère ou Carrefour à Toulouse, Legrand à Limoges, RVI à Lyon.
La journée a également été marquée par plusieurs milliers d'appels à la grève selon la CGT, comme chez Coca-Cola, Exxon, L'Oréal, LU, Lustucru, Michelin, Nestlé, Renault, Rhodia, Rhône-Poulenc, Sanofi-Aventis, Total, Yoplait...
Les métallurgistes étaient très mobilisés via des arrêts de travail et une forte participation aux manifestations.
"Il y a un ras-le-bol de tout, une colère énorme", résumait un métallo de Valenciennes.
Plus classiques, les arrêts de travail dans le secteur public ont mobilisé 15% des agents à La Poste, 24% à France Telecom et 22% à EDF-GDF selon les directions. Le ministère de la fonction publique comptabilisait 36% d'agents de Bercy en grève.

Transports et éducation touchés

Les transports ont été fortement affectés, tant à la SNCF, la RATP et les transports urbains que dans les ports et aéroports.
Dans l'éducation nationale, en revanche, avec un taux de grévistes allant de 23,61 à 41,23% selon le ministère, le mouvement semblait en léger reflux par rapport à la journée de grève du 20 janvier dans le public.
Le ministre des Transports, Gilles de Robien, a estimé que le gouvernement devait "tenir compte des messages" de cette journée.
Son collègue de la Fonction publique, Renaud Dutreil a affirmé être "à l'écoute des inquiétudes" et proposera aux syndicats de fonctionnaires une réunion "avant fin mars".
Côté patronal, le Medef fera part de sa réaction mardi, tandis que la CGPME affirme, au nom des petites et moyennes entreprises, ne pas avoir "de marge de manœuvre" pour augmenter les salaires.
emman
 
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Message par pelon » 11 Mars 2005, 10:16

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Les réactions

NOUVELOBS.COM | 10.03.05 | 17:38

Voici les principales réactions à la journée de mobilisation nationale du jeudi 10 mars.

La journée du 10 mars

Les syndicats

Bernard Thibault (CGT): "Les manifestations sont aujourd'hui plus importantes que le 5 février, avec de très nombreux arrêts de travail, comme nous le souhaitions. Ca confirme le niveau de mécontentement et aussi l'urgence de réponses concrètes aux revendications concernant temps de travail et pouvoir d'achat. Il faut des résultats précis et rapides en matière de négociations salariales, l'ouverture de négociations de branche, plus aucun salaire dans les entreprises en-dessous du niveau du Smic. Le Medef refuse ? Il faut que le gouvernement intervienne pour qu'on ait des négociations serieuses en matière d'évolution salariale et qu'il rouvre des négociations salariales dans la fonction publique". (jeudi 10 mars, déclarations lors de la manifestation)

Annick Coupé (Solidaires): "je crois la participation du privé importante. Cette journée montre que l'opposition entre public et privé n'a pas lieu d'être. Il y a partout les mêmes inquiétudes sur le pouvoir d'achat et l'emploi.
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Le gouvernement doit immédiatement rouvrir des négociations salariales dans la fonction publique et organiser une rencontre entre tous les partenaires sociaux sur le pouvoir d'achat, les gains de productivité et le partage des richesses. (jeudi 10 mars, déclarations lors de la manifestation)

François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT : il a prévenu que la CFDT "ne lâchera pas sur les 35H". "La CFDT ne lâchera pas sur les 35H. On ne lâchera pas le morceau". Le gouvernement a fait lui-même l'aveu "d'un problème de pouvoir d'achat" en proposant aux Français de "travailler plus pour gagner plus". "Le gouvernement soulève un problème de pouvoir d'achat et ne le résout pas". Il a conseillé au gouvernement "de donner l'exemple au niveau de la Fonction publique" sans se contenter de "donner des leçons sur le privé". Il a souligné que depuis que le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, "a promis de faire baisser le chômage de 10% cette année, il ne cesse d'augmenter" (Jeudi 10 mars, France 2)

Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière (FO) : Il a estimé que le gouvernement devait "exiger des employeurs de venir autour de la table des négociations" sur la question des salaires. "La balle est dans le camp du gouvernement, il doit exiger des employeurs de venir autour de la table des négociations, le Code du travail lui en donne le pouvoir". Il a ajouté qu'il s'attendait "à ce qu'il y ait du monde dans les rues aujourd'hui". Sur la question du pouvoir d'achat, "le gouvernement a fait des ouvertures mais comme on dit à l'école, 'peut mieux faire'". "Dans le public, l'Etat est en situation d'employeur, il doit montrer l'exemple, il suffit qu'il rouvre les négociations".
Interrogé sur la visite de la délégation du Comité international olympique (CIO), il a affirmé qu'"il y aura des clins d'œil dans les cortèges, des slogans comme 'les JO, c'est dans sept ans, les salaires, c'est maintenant'". (Jeudi 10 mars, LCI)

Jean-Luc Villeneuve, secrétaire général du Sgen-CFDT: "La mobilisation est très forte aussi bien chez les enseignants que les non-enseignants inquiets pour leur avenir. Quant au projet de loi, c'est en train de devenir un non-événement.
Nous demandons maintenant un collectif budgétaire pour la rentrée et le rétablissement immédiat des TPE (travaux personnels encadrés) en terminale et là dessus, nous ne lâcherons pas". (jeudi 10 mars, déclarations dans la manifestation)

Bernard Boisseau, secrétaire général du Snes-FSU: "Les enseignants ne sont pas insensibles aux conditions de travail et de salaire mais pour eux la priorité c'est la loi Fillon et les suppressions de postes. A ce propos, nous sommes inquiets et craignons que les sénateurs ne durcissent encore le texte. Le rapport de force sur la loi n'est pas en notre faveur mais nous adressons un message au gouvernement: le mouvement ne s'arrêtera pas à la semaine prochaine". (jeudi 10 mars, déclarations dans la manifestation)

Gilles Moindreau, secrétaire général du SNUipp-FSU (écoles primaires): "Nous disons au gouvernement: chiche! reprenons la discusion sur l'ensemble de la réforme. Demander son retrait complet, peut-être pas, mais il y a nécessité de revoir complètement son contenu". (jeudi 10 mars, déclaration lors de la manifestation)

Faride Hamana, secrétaire général de la fédération des parents d'élèves FCPE: "Le système éducatif est dans une situation critique, conséquence des restrictions budgétaires. Quant au problème de la loi, nous demandons qu'on rediscute profondément des orientations pour l'école. Il n'est pas trop tard, espérons que le gouvernement ne sera pas autiste et prendra la mesure du mécontentement des parents". (jeudi 10 mars, déclaration lors de la manifestation)

Alain Olive, secrétaire général de l'Unsa, a déclaré que "la balle" était "dans le camp du gouvernement", le pressant de faire "un geste significatif" pour le pouvoir d'achat dans la Fonction publique. "La pire des choses serait que le gouvernement joue le pourrissement. La balle est désormais dans son camp", a déclaré Alain Olive. "Il faut que le président de la République ou le Premier ministre prenne une initiative forte, notamment en rencontrant les syndicats en bilatérales", a poursuivi le secrétaire général de l'Unsa. "Il faut également un geste significatif dans la fonction publique pour le pouvoir d'achat.
Une hausse de 3% du point permettrait de détendre l'atmosphère même si cela ne résoudra pas l'ensemble du contentieux", a-t-il ajouté.
Dans le secteur privé, "il faut que le gouvernement se donne les moyens de faire pression sur le Medef pour que les négociations (de branches sur les salaires,ndlr) s'ouvrent", a encore déclaré Alain Olive. "Enfin, il faut un geste d'apaisement dans l'Education nationale", a-t-il dit, appelant le gouvernement à "suspendre" l'examen de la loi d'orientation sur l'école pour la renégocier. (jeudi 10 mars, déclaration à la presse)

La Confédération générale des PME (CGPME) a déploré le mouvement social de ce 10 mars, qui "paralyse l'activité des PME et de la France", et qui "s'inscrit contre la dynamique de l'économie", selon elle. Cette journée de manifestations, "au lieu de soutenir la croissance et l'emploi, s'inscrit contre la dynamique de l'économie", clame le syndicat. Selon elle, "l'instauration d'un réel service minimum est, aujourd'hui plus que jamais, d'actualité".
Pour la CGPME, le mouvement social de ce 10 mars "est l'illustration d'une société à deux vitesses: la France des TPE-PME, confrontées à une forte concurrence internationale, et celle de secteurs protégés, en total décalage avec la réalité économique". (jeudi 10 mars, communiqué intitulé "la France championne olympique du mouvement social")

Gérard Aschieri, le secrétaire général de la FSU : il a appelé le gouvernement à "quitter la bunker attitude" et à faire un geste vis-à-vis des salariés et notamment ceux de l'Education. "La mobilisation est forte, notamment dans l'Education, et le gouvernement devrait se rendre compte qu'il ne peut plus se contenter de dire 'j'écoute, j'écoute' sans faire un geste. Il doit quitter la bunker attitude". Le ministre de l'Education François Fillon "affirme que si l'on renonçait à son projet de loi, on devrait renoncer au soutien pour les élèves en difficulté, au dédoublement des enseignements de langues, aux nominations d'infirmières... S'il n'y avait que ça dans la loi il n'y aurait pas de conflit. De plus, pour cela, il n'y a aucun besoin de loi, il y a besoin seulement d'un collectif budgétaire dégageant des moyens".
"Le récent sondage selon lequel une grande majorité d'enseignants sont favorables à une réforme du système mais pas à la sienne devrait le faire réfléchir. S'il voulait enfin écouter ce que les enseignants, les parents, les lycéens ont à dire, il y aurait enfin une vraie opportunité de rétablir la confiance et de réformer réellement l'Education". (Jeudi 10 mars, déclarations)

Jean-François Roubaud, le président de la Confédération générale des PME (CGPME) : a jugé qu'il n'y avait "quasiment pas de marge de manœuvre pour augmenter les salaires" dans les PME. "Il n'y a quasiment pas de marge de manoeuvre" pour augmenter les salaires dans les PME, "je ne vois pas où on pourrait les trouver, qu'il s'agisse des salaires, du temps de travail ou des charges". "Nous sommes assez étonnés de l'analyse que se font certains de la situation des entreprises, on n'a pas de grands résultats" dans les PME, "quand on dégage 1% du chiffre d'affaires en bénéfices, c'est la gloire". "Si l'entreprise a des difficultés l'année suivante, la hausse des salaires, une fois qu'on l'a faite, on ne pourra pas la retirer et on va être acculés soit à un dépôt de bilan, soit à des difficultés".
"Je crois qu'il faut faire preuve d'un peu de bon sens et de réalisme pour voir jusqu'où on peut aller, mais on ne pourra pas aller bien loin à mon avis". "Dans certaines branches, s'il y a des minima qui sont inférieurs au Smic, je pense qu'il faut effectivement renégocier, pour voir comment on peut remettre les minima aux niveaux adéquats". "Je veux bien négocier des augmentations de salaires sur les minima, mais il faudra au moins le faire contre des assouplissements du droit du travail, des 35 heures". (Jeudi 10 mars, déclarations)

Jean-Luc Cazettes, président de la CFE-CGC : il a regretté que la journée d'actions et de grèves soit marquée par "des manifestations fourre-tout". "Si la manifestation avait été centrée sur les salaires, si le ménage avait été fait dans les revendications, nous nous serions associés à l'appel". "Quand la thématique est claire, nous n'avons aucun état d'âme à appeler à manifester". "Là, la manifestation est fourre-tout, de nature plus politique, nous ne l'avons pas jugée nécessaire pour faire avancer les choses".
"Si le Medef n'a pas envie de négocier" sur les salaires, comme y a appelé Jean-Louis Borloo, "le gouvernement ne peut pas l'obliger". (Jeudi 10 mars, BFM)

Les politiques

A droite

Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France, a accusé Bruxelles d'être "la cause principale" du "malaise social" qui s'exprime à l'occasion de la journée d'actions syndicales. Il y a un "lien profond entre le malaise social et la grande dérive européenne de Bruxelles", a affirmé Philippe de Villiers, partisan du non au référendum du 29 mai sur la Constitution européenne.
Selon lui, "les Français sentent que le pouvoir n'a plus de pouvoir parce qu'il est ailleurs". (jeudi 10 mars, communiqué)

Gilles de Robien, ministre des Transports : "La manifestation est un acte démocratique, le droit de grève est constitutionnel. Il faut écouter, il ne faut pas dramatiser mais il faut avoir les oreilles et les yeux bien ouverts, et tenir compte des messages, du contenu qui nous est envoyé par les manifestants". Le ministre a reconnu qu'il y avait "des problèmes de pouvoir d'achat en général".
"Les prix montent, tous les salaires n'augmentent pas autant qu'on le souhaiterait". "L'une des causes de l'irritation est que 2004 a été l'année du redécollage des entreprises qui font de nouveau des profits immenses, alors que les salariés n'en bénéficient pas", a-t-il poursuivi, notant un "paradoxe". (BFM, jeudi 10 mars 2005)

Gérard Larcher, le ministre délégué aux Relations du travail : il estime que le gouvernement ne doit "pas totalement se désintéresser" des négociations salariales dans les branches professionnelles. "Les négociations salariales dans le secteur privé sont évidemment de la responsabilité des partenaires sociaux dans les branches et les entreprise. "Mais cela ne signifie pas que le gouvernement doive totalement s'en désintéresser". Le gouvernement peut notamment "faciliter la négociation dans le cadre de commissions mixtes paritaires" (réunissant syndicats et patronat de la branche et présidées par un représentant du ministère de l'Emploi, ndlr) et "doit aussi veiller à ce que le cadre de la négociation soit respecté".
"C'est dans cette perspective que s'inscrit l'appel de Jean-Louis Borloo (le ministre de la Cohésion sociale) à négocier" dans les branches professionnelles. Concernant les revendications salariales des fonctionnaires, il se borne à indiquer que "nous avons besoin d'une fonction publique motivée par la stratégie de réforme de l'Etat". "Le dialogue est la seule manière de cheminer ensemble". (Jeudi 10 mars, Le Monde)

Jean-Marie Le Pen, président du Front national : il a affirmé que les mouvements sociaux de jeudi, "avec leur vague relent de grève générale", étaient "illégaux". "L'imprécision et la globalité des revendications des mouvements sociaux de ce jour, avec leur vague relent de grève générale, rendent ces mouvements illégaux. Mais le gouvernement fait semblant de ne pas le voir". "Une fois de plus, la grève est surtout sensible dans les transports" et elle "rappelle aux usagers pris en otage que la promesse chiraquienne d'un service minimum garanti dans les services publics était un leurre" (Jeudi 10 mars, communiqué)

Patrick Ollier, président UMP de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale : il a souhaité que le gouvernement Raffarin prenne de "fortes initiatives" dans le domaine de la participation des salariés dans les entreprises. "De nombreux Français s'interrogent légitimement sur l'évolution de leur pouvoir d'achat (...) Le salarié, en devenant actionnaire de son entreprise, quelle que soit sa taille, pourrait justement recevoir une part de ces dividendes et en partager ainsi les bons résultats, ce qui serait juste et bénéfique pour son pouvoir d'achat". Il a souhaité "de fortes initiatives du gouvernement dans ce domaine dès le vote de la loi sur les entreprises à l'Assemblée nationale". Selon lui, "c'est une des conditions pour éviter que la fracture ne s'aggrave au sein de notre société" (Jeudi 10 mars, communiqué)

Bernard Accoyer, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale : Il estime qu' en cas d'échec de la concertation sur le service minimum garanti, "il pourrait être nécessaire de légiférer" pour éviter aux usagers des transports publics d'être "pris en otage".
"Il faudra poursuivre la négociation dans le cadre de la concertation et si nous n'arrivons pas, il reste deux ans avant la fin de la législature, il pourrait être nécessaire de légiférer". Tout en reconnaissant que "l'information des usagers a progressé", il indique qu'il "n'est pas possible que nos compatriotes restent pris en otage" par les mouvements de grève dans les transports. "On verra au terme de cette journée si, comme trop souvent, hélas!, un grand nombre d'usagers des transports publics n'ont pas été une nouvelle fois pris en otage". (Jeudi 10 mars, RTL)

Renaud Dutreil, ministre de la Fonction publique : "Je suis à l'écoute des inquiétudes qui s'expriment dans le mouvement d'aujourd'hui, et je réaffirme mon attachement au dialogue avec les organisations syndicales qui les relaient". "Avant la fin mars, je proposerai aux organisations syndicales une réunion entre partenaires sociaux où, sans aucun tabou, pourront être évoqués les sujets qui préoccupent aujourd'hui l'ensemble des fonctionnaires et les pistes de réformes à engager". (Jeudi 10 mars, communiqué)

A gauche

François Hollande, premier secrétaire du PS a suggéré que, "pour parvenir à un climat d'apaisement et de conciliation", le gouvernement Raffarin "prenne contact avec les organisations syndicales" et opère un "retrait des textes en discussion" qui font conflit, tel que le projet de loi Fillon. "Il faut des gestes extrêmement concrets très vite", a dit le premier secrétaire du PS, estimant que les "initiatives nécessaires" devaient être prises "dès ce soir". Il a souligné "l'appui des Français à ce mouvement". La "seule réponse à apporter" à la mobilisation des Français, c'est, pour le secteur privé, de réunir la Commission supérieure des conventions collectives afin de négocier sur les minima salariaux et la redistribution des gains, et par ailleurs d'"ouvrir la négociation dans la fonction publique" dans l'objectif d'augmenter le pouvoir d'achat des agents de l'Etat.
"Le plus tôt sera le mieux". (Jeudi 10 mars 2005, déclarations)

Jean-Luc Mélenchon, sénateur PS e l'Essonne : "la défense du pouvoir d'achat et la diminution du temps de travail, cela implique aussi bien les partisans du oui que ceux du non". "Il n'y a pas de brevet d'exclusivité".
"Il est temps de rétablir l'équilibre entre les profits et les salaires". (Jeudi 10 mars, déclaration)

Henri Emmanuelli, député PS des Landes, est venu "soutenir la revalorisation des salaires, qui est justifiée puisque les dividendes ont été multipliés par 20 par rapport aux salaires". Il dénonce "l'orientation libérale du gouvernement" et "la casse sociale". (Jeudi 10 mars, déclaration)

Jean-Christophe Cambadélis, député de Paris, proche de Dominique Strauss-Kahn : "Le gouvernement doit entendre les Français et cesser de faire mine d'écouter. La dégradation sociale exige un moratoire sur les licenciements, une loi de nationalisation temporaire des entreprises délocalisées et une conférence salariale". "Si la France est paralysée, c'est qu'elle est exaspérée". "Le pouvoir Chirac-Raffarin-Sarkozy est face à une confrontation sociale totale". (Jeudi 10 mars, déclaration)

La veille des manifestations

Marc Blondel, l'ancien secrétaire général de Force ouvrière, assure que le "télescopage" entre les grèves et la visite des membres de la Commission d'évaluation du Comité international olympique est "parfaitement accidentel".
"Il est évident que ce télescopage est parfaitement accidentel, les organisations syndicales, leurs adhérents et sympathisants soutenant, publiquement et de fait, l'organisation des Jeux olympiques (JO) 2012 à Paris". "Nous faisons confiance au maire de Paris et aux autorités régionales pour faciliter vos déplacements en évitant les lieux de manifestations qui, nous le rappelons, sont généralement connus et autorisés par la préfecture de police". "De notre côté, soyez assurés que les salariés, qu'ils soient du public ou du privé, participeront activement à la préparation des JO et à la bonne tenue des manifestations sportives et touristiques". (Entretien pour Le Parisien/ Aujourd'hui en France, jeudi 10 mars 2005)

Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT : "Il y a eu une initiative en janvier, une en février, une en mars... Ce processus revendicatif va s'installer durablement si de réelles négociations ne s'ouvrent pas".
"Quoi qu'il en soit, nous réfléchirons rapidement avec les autres organisations syndicales à la suite à donner au mouvement", a-t-il poursuivi, pour qui "la question salariale est devenue centrale pour les gens, qui ont bien compris que le slogan du gouvernement 'travailler plus pour gagner plus' était un leurre". Il a indiqué que la journée "devrait être un succès". "Dans le public, on attend un haut niveau de mobilisation. Dans le privé, notre objectif est de parvenir à de nombreux débrayages". Interrogé sur le télescopage entre la journée de grèves et la visite à Paris de la délégation du CIO, il a considéré que "c'est le gouvernement qui a choisi cette période pour mettre à mort les 35 heures au Parlement" et "bloquer les négociations salariales dans la fonction publique". "Une grande majorité des Français soutient la candidature de Paris 2012 et une grande majorité aussi soutient la journée du 10 mars". (Entretien pour Le Parisien/!aujourd'hui en France, jeudi 10 mars 2005)

Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière : "Quand un problème est posé, il faut y répondre" et "sur le pouvoir d'achat, la première revendication pour FO, notre attente c'est des réponses concrètes de nos interlocuteurs: que les négociations s'ouvrent, et s'ouvrent rapidement". "Ce qui est clair c'est que tant dans le privé que dans le public, il y a une volonté des salariés de voir leur pouvoir d'achat s'améliorer, ça c'est évident". "Le fait que le gouvernement dise 'on va demander au patronat de négocier les salaires dans les branches' c'est important, mais pour l'instant on en reste au niveau du discours". Dans le secteur privé, "il faut exiger que les patrons soient à la table" des négociations, "ça existe dans le code du travail". "Il faut aussi innover: il y a des exonérations de cotisations patronales, il faut exiger des employeurs en même temps qu'il y ait des augmentations de salaires".
Dans le secteur public, où "le gouvernement a la main, puisque c'est lui le patron", le ministre de la Fonction publique, Renaud Dutreil, "tout comme le Premier ministre, devront entendre, tant dans le privé que dans le public, ce besoin de rouvrir les négociations dans le domaine salarial". (RTL, jeudi 10 mars 2005)

Jean-Christophe Le Duigou, économiste de la CGT : "Le salariat français est en voie de smicardisation", "38% des salariés gagnent moins de 1,33 Smic par mois". "Dans certaines branches, 90 à 95% des salariés sont dans ce cas parce que le patronat et les syndicats n'ont rediscuté ni des grilles de classification ni des niveaux de qualification qui vont avec". Interrogé sur la situation dans le privé, il affirme que "le pouvoir d'achat du salaire moyen par tête a perdu de 5% à 6% en trois ans", du fait de la modération salariale qui a accompagné les 35 heures, de l'augmentation des prélèvements obligatoires, et de "l'envolée" de la fiscalité locale.
"Au total, 4 à 5 milliards d'euros supplémentaires seront prélevés en 2005 sur le pouvoir d'achat des ménages", selon lequel "pratiquement chaque année, plus d'un salarié sur trois connaît soit une stagnation, soit une baisse de son salaire nominal". (Entretien au Monde, mercredi 9 mars 2005)

Renaud Dutreil, ministre de la Fonction publique : "Je n'ai pas de nouveau mandat du gouvernement pour négocier" sur les salaires des fonctionnaires avec les syndicats. Il a ajouté qu'il "continuait de rencontrer les organisations syndicales sur des sujets comme la formation, la réorganisation de la Fonction publique, la mobilité des agents et le dialogue social" mais pas sur les salaires.
Le ministre a précisé qu'une "réunion multilatérale" était prévue avec les syndicats "dans une dizaine de jours" sur les PACTE - Parcours d'accès aux carrières de la Fonction publique territoriale, hospitalière et de l'Etat - Junior, ouverts aux jeunes de 16 à 25 ans, et Senior, pour les plus de 50 ans. (Déclarations, mercredi 9 mars 2005)

Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT : "Ce qui se présente demain, compte tenu des informations que nous avons, ce sont plusieurs milliers de décisions d'arrêt de travail, d'une durée variable selon les entreprises, qui ont été prises dans toutes les branches professionnelles". Il a replacé la journée de jeudi dans la continuité des actions syndicales de janvier puis février: "cela faisait longtemps que nous n'avions pas eu plusieurs centaines de milliers de personnes dans les rues sur les revendications sociales, et singulièrement sur les questions de pouvoir d'achat, de temps de travail, de conditions de travail, de droit du travail, d'emploi". "Il y a aujourd'hui une volonté très large qui s'ancre d'avoir recours y compris à la grève pour obtenir des négociations sérieuses sur les revendications sociales", a-t-il poursuivi. "J'espère que cela va amener le gouvernement à réfléchir à une autre attitude et d'autres réponses que celles qu'il a apportées jusqu'à présent". (Congrès CGT de la Fonction publique à Perpignan, mercredi 9 mars 2005)

Gérard Larcher, ministre délégué aux Relations du travail : "C'est un moment de respiration sociale, j'ai du respect, et en démocratie le droit de manifester est un droit important. Nous sommes à l'écoute, attentifs". Il a ajouté : "ce que je note, c'est que dans notre ministère nous continuons à dialoguer avec l'ensemble des partenaires sociaux". (Radio BFM, mercredi 9 mars 2005)

Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement : "Il y a effectivement demain un appel à manifester, à exprimer beaucoup de sujets différents et un certain nombre d'inquiétudes". "Le gouvernement est évidemment très attentif à tout ce qui est exprimé, que soit à l'occasion de manifestations ou en d'autres occasions, par les uns et par les autres". "La manifestation de demain s'inscrit dans l'expression normale de notre démocratie, du droit à manifester. Les messages qui sont exprimés seront naturellement, comme à chaque fois, entendus clairement", a ajouté le porte-parole du gouvernement.
"La politique que nous menons depuis 2002 vise, décision après décision, réforme après réforme, à apporter de nombreuses réponses aux interrogations ou aux inquiétudes des Français sur des sujets aussi divers que le pouvoir d'achat, la modernisation de notre pays, la préservation de nos services publics, la préservation de notre modèle social".
Il a cité aussi les baisses d'impôts, l'augmentation du Smic, de la prime pour l'emploi. "Ces diverses décisions visent à apporter progressivement des réponses à toutes ces questions. Après tout, il est légitime que celles-ci continuent de s'exprimer et il est légitime que nous y apportions du mieux possible les réponses qui s'imposent", a-t-il insisté. "Nous essayons à chaque fois de le faire en veillant à ce que l'esprit de dialogue prévale". (Déclarations lors du compte-rendu du Conseil des ministres, mercredi 9 mars 2005)

Gilles de Robien, ministre des Transports : La SNCF et la RATP faisaient "un très, très gros effort d'information des usagers et des clients". "Je pense que c'est un énorme progrès". (Déclarations à la sortie du conseil des ministres, mercredi 9 mars 2005)

Arlette Laguiller, porte-parole de Lutte ouvrière (LO), a appelé les "travailleurs à montrer leur détermination" lors des manifestations organisées jeudi pour "continuer et amplifier la lutte". LO soutient également les lycéens et les chercheurs "tant il est vrai que bien d'autres catégories sociales que les travailleurs subissent les effets dévastateurs de la politique du grand patronat et du gouvernement". "La seule classe sociale qui a toutes les raisons d'être comblée, et au-delà, est le grand patronat et les possédants, ils l'ont manifesté à leur façon ces dernières semaines en annonçant les chiffres de progression phénoménaux de profits". "Cela ne peut pas continuer", écrit-elle, "il est inacceptable que les salaires stagnent alors que tout augmente : les loyers, le chauffage, les prix et les prélèvements de l'Etat et de la Sécurité sociale". "Assez de l'arrogance patronale", lance-t-elle, "l'argent accumulé avec la sueur et la fatigue des travailleurs doit servir à assurer un emploi et un salaire correct à tous". "Le patronat et le gouvernement doivent être persuadés qu'ils ne seront pas quittes avec une journée de protestation, mais qu'ils auront de plus en plus affaire à des travailleurs qui n'acceptent pas de crever la gueule ouverte pour permettre aux possédants de prospérer". (Editorial de l'hebdomadaire Lutte ouvrière, mardi 8 mars 2005) [/quote]
pelon
 
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Message par faupatronim » 11 Mars 2005, 10:24

(Le Monde @ 11 mars 2005 a écrit :Secteurs public et privé fortement mobilisés pour les salaires et l'emploi



Les manifestations pour la défense des salaires, de l'emploi et des 35 heures ont réuni jeudi en France 1 040 000 personnes selon les syndicats et 570 000 selon la police.


La journée de grèves et de manifestations partout en France pour la défense des salaires et des 35 heures a largement mobilisé, jeudi 10 mars, avec une forte participation du secteur privé aux côtés du public et une déferlante de manifestants dans toute la France.

A Paris, où les syndicats ont annoncé 150 000 participants, les derniers manifestants ont quitté la place d'Italie vers 17 heures, trois heures après le départ du cortège vers la place de la Nation derrière une banderole "augmentation des salaires, diminution du temps de travail, contre les déréglementations et le chômage". Le parcours avait été choisi pour ne pas gêner la visite des représentants du CIO, venus étudier les atouts de la capitale pour l'organisation des JO de 2012, et les leaders syndicaux arboraient des signes de soutien aux Jeux.

Contrairement au 5 février, précédente journée nationale d'action, la revendication salariale était au centre de cette journée à l'appel de la CGT, la CFDT, FO, l'UNSA, Solidaires et SUD, et avait un peu éclipsé les 35 heures. "Il faut que le gouvernement intervienne pour qu'on ait des négociations sérieuses en matière d'évolution salariale et qu'il rouvre des négociations salariales dans la fonction publique", a résumé Bernard Thibault (CGT).

Dans les rangs du cortège parisien, Armelle Doroy, fonctionnaire dans une université, soulignait : "Un an de salaire me permet tout juste de payer un mois de loyer de l'appartement de M. Gaymard."

Les leaders syndicaux se sont réjouis du niveau de la mobilisation, "plus importante que celle du 5 février". Selon un décompte effectué par l'AFP, les manifestations ont réuni 1 040 000 personnes selon les syndicats et 570 000 selon la police. Le 5 février, le total des manifestants atteignait 284 000 à 517 000, selon les sources.

A Marseille, les organisateurs ont annoncé 100 000 participants (19 000 selon la police). Ils étaient entre 35 000 à 50 000 - selon les sources - à Bordeaux, entre 22 000 et 40 000 à Toulouse, 15 000 à 30 000 à Nantes, 13 000 à 30 000 à Lyon.

MOBILISATION DU SECTEUR PRIVÉ

Au fil des cortèges, où enseignants et lycéens côtoyaient fonctionnaires territoriaux, chercheurs, salariés d'EDF-GDF, on pouvait voir aussi de nombreuses banderoles du privé : Lidl ou Alcatel à Marseille, EADS, Latécoère ou Carrefour à Toulouse, Legrand à Limoges, RVI à Lyon. La journée a également été marquée par plusieurs milliers d'appels à la grève selon la CGT, comme chez Coca-Cola, Exxon, L'Oréal, LU, Lustucru, Michelin, Nestlé, Renault, Rhodia, Rhône-Poulenc, Sanofi-Aventis, Total, Yoplait.

Dans le secteur public, les personnels se sont également mobilisés 15 % à La Poste, 24 % à France Télécom et 22 % à EDF-GDF, selon les directions. Le ministère de la fonction publique comptabilisait 36 % d'agents en grève à Bercy. Les transports ont été fortement affectés, tant à la SNCF, la RATP et les transports urbains que dans les ports et aéroports. Dans l'éducation nationale, avec un taux de grévistes allant de 23,61 à 41,23 % selon les ministères, le mouvement semblait en léger reflux par rapport à la journée de grève du 20 janvier dans le public.

PAS DE "GRENELLE" DES SALAIRES

Le ministre des transports, Gilles de Robien, a estimé que le gouvernement devait "tenir compte des messages" de cette journée. Son collègue de la fonction publique, Renaud Dutreil, a affirmé être "à l'écoute des inquiétudes" et proposera aux syndicats de fonctionnaires une réunion "avant fin mars".

Le ministre du budget, Jean-François Copé, s'est montré beaucoup plus ferme : il a rejeté l'idée d'une conférence sur les salaires réclamée par les syndicats et la gauche, en mettant en avant la situation économique.

Invité de l'émission "Questions d'info", diffusée à la fois sur La Chaîne parlementaire et France Info, M. Copé a fait valoir que "la meilleure manière de lever les inquiétudes, c'est de marcher de manière équilibrée". "Il faut créer les conditions pour que les entreprises en France créent de l'investissement, de la valeur ajoutée et de l'emploi, sinon ça peut pas marcher", a-t-il dit, en ajoutant qu'il fallait aussi que "les salariés puissent avoir un retour sur investissement - c'est l'intérêt de la participation - et que cela se fasse avec un modèle social protégeant tout le monde".

Côté patronal, le Medef fera part de sa réaction mardi, tandis que la CGPME affirme ne pas avoir "de marge de manœuvre" pour augmenter les salaires.

Avec AFP
faupatronim
 
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Message par faupatronim » 11 Mars 2005, 10:45

(20 minutes @ 11 mars 2005 a écrit :TOULOUSE : Hier, ils étaient 22 000  selon la police, près du double selon les organisateurs, dans la rue pour défendre les salaires et les 35 heures. A la Poste de Haute- Garonne, on dénombrait 28,8 % de grévistes et  plus de 70 % chez les enseignants du premier degré de l’académie. « Dans notre entreprise, même des jeunes non syndiqués sont venus » , notait le délégué CGT de Latécoère, Robert Dencausse,  pour expliquer la forte mobilisation. La défense de l’hôpital La Grave ou encore le « non » à la Constitution européenne étaient également au menu des revendications.




(20 minutes @ 11 mars 2005 a écrit :La manifestation bordelaise fait le plein

Public et privé côte à  côte « contre la casse sociale » .

  Environ 35 000 personnes selon la police, 50 000 selon les organisateurs, ont défilé dans les rues de Bordeaux hier matin,  pour la journée nationale d’action pour les salaires et l’emploi, à l’appel des syndicats CGT- CFDT- FO­ CFTCUNSA et SUD. Le cortège est parti de la place de la Victoire pour rallier les Quinconces où la manifestation s’est dispersée dans le calme.
  Aux côtés des employés du secteur public, des salariés de Carrefour, Sanofi, Saft, Ford ou de la Sogerma se sont mobilisés pour défendre l’emploi, les 35 h et surtout leur pouvoir d’achat. « Chez nous le salaire moyen est de 1000    net » , explique Alexandre Hourticq, délégué CGT du personnel à l a SCASO, la plate- forme de  livraison des magasins Leclerc située à Cestas. « Nous demandons 150    de plus, mais le mouvement de grève que nous avons mené dans l’entreprise n’a rien donné. On compte maintenant sur un règlement national de la question des salaires. » Les lycéens, toujours engagés dans la lutte contre la loi Fillon, étaient également  présents en nombre, et de loin les plus bruyants du cortège.
  Comme prévu, le fonctionnement des services publics et des transports en commun bordelais a connu des perturbations.
  Tram et bus : selon la direction, environ 21% des employés de la Connex se sont mis en grève, dont 30% des conducteurs. Mais c’est  surtout la manifestation elle même qui a perturbé le trafic des bus et des trams bordelais toute la matinée.
  Transport aérien : 32 vols ont du être supprimés au départ et à l’arrivée de l’aéroport de Bordeaux, la plupart devant assurer la liaison avec Orly.
  Trains : 47% des employés de la SNCF Poitou- Charentes­ Aquitaine étaient en grève selon la direction. Certains TER seront encore remplacés par des bus ce matin. 
  Sophie Lemair e



(20 minutes @ 11 mars 2005 a écrit :Lille : Public, privé, lycées, même combat

Ils étaient autour de vingt mille,  tout compris. La manifestation qui a défilé hier après- midi dans les rues de Lille  a rassemblé au- delà des chapelles syndicales. Comme prévu, de nombreux salariés du privé avaient fait le déplacement, comme Vincent Belleverge, militant CFTC à Faurecia : « C’est la première fois que je manifeste. Je me suis rendu compte que si on se tait, l’Etat et les patrons en profitent. » De nombreux syndicats notent d’ailleurs une prise de conscience: « L’expérience infructueuse de 2003, contre la réforme des retraites, a montré aux gens qu’il fallait se mobiliser. Ils sont prévenus » , observe Jean- François Bourse, délégué CGT au CHU de Lille.
  Autre différence avec 2003 : public et privé sont logés à la même enseigne.
  « Les salaires sont bloqués pour tout le monde » , explique Fabrice Peeters, de la CGT La Redoute. « Contrairement aux années passées, beaucoup de jeunes salariés nous rejoignent, se réjouit Lydie Librizzi, de la CFTC Renault Douai.  Autre coup de jeune: la présence des lycéens dans le cortège. « On ne se mobilise pas seulement pour l’éducation. On sera salariés plus tard » , confient quatre d’entre eux… auxquels la CFTC a d’ailleurs « généreusement » distribué drapeaux et chasubles.  Olivier Aballain



(20 minutes @ 11 mars 2005 a écrit :Lyon : Public et privé unis dans la fronde

Une marée humaine  en colère. Plus de 15 000 personnes ont participé, hier à Lyon, à la grande mobilisation nationale  pour la défense des salaires et de l’emploi, à l’appel de tous les syndicats. Les manifestants étaient regroupés derrière une banderole proclamant : « Salaires, emplois, temps de travail, non à la remise en cause des garanties collectives » .
  Parti de la Manufacture des Tabacs en fin de matinée pour rejoindre la place Bellecour vers 14 h, avant de se disperser, le cortège était aussi festif qu’hétéroclite. Cheminots, policiers, électriciens, gaziers, personnels hospitaliers, lycéens, salariés de Renault- Trucks, Sanofi- Pasteur, Lustucru, la Fnac, Ikea, Irisbus… : les secteurs public et privé ont battu le pavé ensemble, chantant d’une même voix leur hostilité à la politique gouvernementale du Premier  ministre. De nombreuses camionnettes syndicales et banderoles étaient, par ailleurs, frappées du visage de journalistes otages ou portés disparus, pour « ne pas les oublier » .



(20 minutes @ 11 mars 2005 a écrit :Les Marseillais battent leur record

On n’avait pas  vu ça depuis le printemps 2003. 
  Hier, à Marseille, ils étaient près de 100 000 selon les organisateurs, 19 000 selon la police, à défiler pour défendre les salaires, l’emploi et les 35 heures.
  Tellement nombreux que le parcours initial de la manifestation, prévu du Vieux- Port jusqu’à Castellane, a dû être rallongé.
  Alors que les premiers manifestants étaient à mi- parcours, à 1,5 km du départ, la queue du cortège n’avait toujours pas démarré.
  « Medef + gouvernement = régression sociale » , proclamait la banderole déployée par la CGT en tête de cortège. « En France, il n’y a que 8 % de syndiqués. C’est triste d’être obligé de descendre dans la rue pour  qu’on nous écoute » , déplore Michèle ( Unsa). « Aux armes salariés du public et du privé, ensemble nous allons gagner » , lançaient les manifestants, issus en majorité du public – postiers, enseignants, fonctionnaires territoriaux, EDF- GDF, chercheurs – , mais aussi du privé. Le cortège s’est dispersé dans le calme en fin de matinée.  F. A.
faupatronim
 
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Message par Barikad » 11 Mars 2005, 11:51

Il ya des photos sur un site que j'avais dejà signalé: la Phototèque du mouvement social ( http://www.phototheque.org/ )
Les photos de la manif Parisienne sont là: http://www.phototheque.org/categories.php?cat_id=114
Barikad
 
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