Les urgences de Bretagne en grève illimitée

Message par DocStarrduck » 29 Mars 2005, 11:51

a écrit :« On commence à voir des gens qui décèdent faute de soins », affirme dans Ouest-France Patrick Pelloux , le président de l’Association des médecins urgentistes hospitaliers.

Les urgences saturent, et le vent de la rébellion souffle de l’ouest. Jeudi dernier, alors que l’Association des médecins urgentistes hospitaliers de France (AMUHF) appelait, au niveau national, à la mobilisation pour défendre le statut de praticien hospitalier, la majorité des personnels des services d’urgences et des services médicaux d’aide d’urgence (SAMU) de Bretagne, réunis en assemblée générale à Pontivy (Morbihan), se sont lancés dans une grève illimitée. Ils ont amplifié, par leur vote, un mouvement parti de Rennes et des Côtes-d’Armor, à l’initiative d’un collectif local rejoint ensuite par l’AMUHF et le Syndicat des urgences hospitalières (SUH).

Jeudi, d’après Bertrand Avez, délégué régional de l’AMUHF et médecin au CHU de Rennes, les quatre SAMU de Bretagne et quinze des vingt services d’urgences étaient en grève ou avaient déposé un préavis de grève illimitée. Ce décompte laissait présager un durcissement de la mobilisation en ce début de semaine. Les hôpitaux, confrontés à des taux de grève importants, ont massivement recours aux réquisitions pour assurer les soins.

À l’origine de la fronde : l’éternelle surcharge des dispositifs d’urgence, qui subsiste cette année aux épidémies hivernales de grippe et de gastro-entérite. En Bretagne, les SAMU se disent saturés, au point qu’ils craignent de ne plus réussir à assurer le suivi des appels mettant en jeu le pronostic vital. Ils feraient les frais, d’après les médecins hospitaliers, de l’abandon des gardes de nuit et de week-end par les médecins généralistes.

Par contrecoup, les services d’urgences des hôpitaux s’engorgent. Ils sont dans l’incapacité de suivre le rythme soutenu de l’activité, et sont de surcroît fortement handicapés par le nombre insuffisant de lits d’hospitalisation en aval. « Des gens restent 48 heures sur des brancards. On arrive le matin, il y a cinquante personnes en attente dans les couloirs », explique le Dr Avez.

Patrick Pelloux, président de l’AMUHF, prédit une extension du mouvement à l’ensemble du territoire : « Nous sommes prêts à la grève générale s’il le faut », a-t-il déclaré au quotidien Ouest-France. D’autant que son constat est alarmant. Dénonçant la situation sanitaire des personnes âgées, il affirme que l’« on commence à voir en France des gens qui décèdent faute de soins ».

Anne-Sophie Stamane

http://www.humanite.presse.fr/journal/2005...05-03-29-459274
DocStarrduck
 
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