10 000 Francs de réduction d'impot par emploi précaire
en dessous du SMIC.
C'est une honte, 10 000 Francs d'exoneration d'impots
représente 3 mois de salaire d'un aprentis.
Le RAP COMMUNISTE REVOLUTIONNAIRE trouve que cette dernière déclaration du minitre de cohésion sociale est de la provocation, Donnons leur, ce qu'il méritent ! un second MAI 68 !
a écrit :
Borloo: allons patrons de la patrie...
Appel au «patriotisme» contre le chômage des jeunes.
samedi 02 avril 2005 (Liberation - 06:00)
Jean-Louis Borloo a trouvé la solution pour lutter contre le chômage des jeunes : faire appel au «patriotisme» des patrons. «Je redemande instamment aux entrepreneurs français de recruter d'urgence, en contrat de professionnalisation ou en apprentissage, ces jeunes de 16-24 ans, a lancé, vendredi, le ministre de l'Emploi et de la Cohésion sociale sur LCI. La pyramide des âges des entreprises l'exige mais le patriotisme des entreprises du territoire national l'exige également.»
Ce vibrant appel suffira-t-il à faire entendre raison à ces patrons antijeunes et antifrançais ? En tout cas, les chiffres de février (Libération de vendredi) montrent que le chômage atteint 22,9 % chez les moins de 25 ans, et touche particulièrement ceux qui n'ont aucune qualification. Et le nombre d'apprentis serait en baisse de 3 %.
«Les entrepreneurs français ont besoin de jeunes apprentis. Nous, on a fait notre boulot, une exonération de 1 600 euros par an pour un jeune apprenti», s'est défendu Borloo.
Les patrons des petites et moyennes entreprises ont moyennement apprécié cette injonction ministérielle. «On ne souhaite pas rentrer dans une polémique, quelle qu'elle soit, sur un sujet aussi grave. Malgré tout, l'appel au patriotisme est inadapté car les entreprises qui restent en France, dans le contexte actuel, font déjà la preuve de leur patriotisme», a aussitôt réagi la CGPME. Et de contre-attaquer : «Les entreprises embauchent des jeunes en apprentissage ! Le contrat de professionnalisation (qui remplace les contrats de qualification, ndlr) est dans une phase de démarrage, et il est bien de nous parler d'exonération de 1 600 euros par jeune embauché, mais les entreprises ont eu aussi à subir une contribution supplémentaire à la taxe d'apprentissage.» Cette exonération n'est d'ailleurs pas très incitative, car elle s'applique sous forme de crédit d'impôt : ce n'est donc que l'année suivante que l'employeur en bénéficie.
Pour ne rien arranger, ce n'est pas la seule mesure du plan de cohésion sociale à ne produire ses effets qu'avec un temps de retard. En attendant, à Matignon, l'agacement est de plus en plus sensible. Officiellement, Jean-Pierre Raffarin et ses conseillers se gardent de répliquer à Borloo, pour donner l'exemple de la solidarité gouvernementale. Mais on ne cache pas que ces deux à trois mois de retard pris par ce plan ont leur part de responsabilité dans la montée du chômage.
Au coeur des critiques, Jean-Louis Borloo a tenté de se défendre en expliquant que son plan «produira des effets très fortement en 2006» et qu'«on pourra aller, fin 2006, plus loin même que la demande de Jean-Pierre Raffarin». Jeudi, il avait estimé que l'objectif d'une baisse de 10 % du chômage en 2005 fixé par le Premier ministre ne serait pas atteint.