Grève illimitée à l'hôpital psy. de Bordeaux

[azadi]

mercredi 6 avril 2005, 17h57
Grève illimitée à l'hôpital psychiatrique Charles-Perrens de Bordeaux

BORDEAUX (AP) - Dénonçant un plan de rigueur et des conditions de travail qui se dégradent, le personnel de l'hôpital psychiatrique Charles-Perrens de Bordeaux est en grève illimitée, a-t-on appris mercredi de source syndicale.

"Nous avons un déficit de 1,1 million d'euros pour 2004 et nous n'avons encore indication budgétaire pour 2005. La direction envisage un plan de rigueur de 700.000 euros d'économies avec la suppression de 27 postes et nous craignons une remise en cause de l'accord de RTT. Nous avons tiré la sonnette d'alarme auprès du ministre et de l'ARH, mais nous n'avons aucune réponse", a expliqué Marie-Françoise Lire de Force ouvrière.

Pour elle, l'hôpital psychiatrique bordelais rencontre les mêmes problèmes que son homologue palois. "La violence augmente. Nous n'avons pas assez de lits. En 2004, nous avons eu 47 déclarations d'accidents avec des arrêts de travail, et 200 fiches de signalements de violence".

"A Pau, ils ont eu le malheur d'avoir deux morts et ils ont une attention particulière des pouvoirs publics parce qu'il y a eu ces deux morts. Nous redoutons que ce qui a été donné à Pau ne soit pas donné ailleurs et que Charles-Perrens soit sacrifié sur l'autel de l'austérité", a déploré la syndicaliste. AP

[azadi]

mardi 12 avril 2005, 20h27
Des grévistes de l'hôpital psychiatrique de Bordeaux campent dans la rue

BORDEAUX (AP) - Une vingtaine de membres du personnel de l'hôpital psychiatrique Charles Perrens de Bordeaux, en grève depuis une semaine, s'apprêtait mardi soir à passer une deuxième nuit dans la rue, devant le siège de l'Agence régionale de l'hospitalisation, selon Marie-Françoise Lire, du syndicat Force Ouvrière.

"Nous avons un déficit de 1,1 million d'euros pour 2004. La direction envisage un plan de rigueur de 700.000 euros d'économie avec la suppression de 27 postes. Les discussions avec notre direction, puis avec le directeur de l'ARH n'ont permis aucune avancée", a expliqué Marie-Françoise Lire.

Pour elle, l'hôpital psychiatrique bordelais rencontre les mêmes problèmes que l'hôpital de Pau (Pyrénées-Atlantiques), dont le personnel a obtenu des avancées importantes au bout d'une semaine de grève et d'occupation des bureaux de sa direction.

"Comme notre direction et le directeur de l'ARH ne peuvent pas nous apporter de réponses, nous en appelons au ministre de la Santé", a affirmé la syndicaliste.

Des personnels avaient dormi dans la rue devant le siège de l'ARH dans la nuit de lundi à mardi. AP