mardi 3 mai 2005, 13h19
[b]Heineken : blocage du site de Mons-en-Baroeul [/b]
MONS-EN-BAROEUL (Nord) (AFP) - Une soixantaine de salariés de l'usine Heineken de Mons-en-Baroeul (Nord), qui emploie 386 personnes et est visée par 91 suppressions de postes, bloquaient mardi les accès de leur site de production.
Les salariés, en grève, se sont rassemblés à l'appel de l'intersyndicale CGT-FO-CFE-CGC-CFDT. Ils ont installé un piquet de grève à l'entrée de l'usine dès l'aube et empêchaient les camions d'entrer ou de sortir du site.
Ils protestent contre un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE, plan social, ndlr) de la direction qui prévoit de supprimer 204 postes dans quatre sites de la société, dont 91 à Mons-en Baroeul.
Une réunion s'est tenue lundi entre la direction et des syndicalistes du groupe au siège social de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), mais n'a permis aucune avancée, selon les syndicats.
Selon Raoul Lesaffre, de la CGT à Mons, "la direction persiste à proposer des conditions de départ ne tenant pas compte de l'ancienneté des salariés".
Interrogé par l'AFP, Philippe Rouxel, responsable des ressources humaines du site, a en revanche qualifié "d'avantageux" le PSE, tant sur les mesures d'âge que les garanties de ressources proposées (salaire de départ).
Les syndicats semblent vouloir revenir sur ces dispositions après les avoir acceptées dans un premier temps, a-t-il affirmé.
Le PSE prévoit 58 suppressions de postes sur 360 à Fischer Schiltigheim (filiale, Bas-Rhin), 25 sur 300 à Heineken Schiltigheim, 91 sur 386 à Heineken Mons-en-Baroeul (Nord), et 30 sur 160 à Heineken Marseille (Bouches-du-Rhône).