Grève Esso France

Message par azadi » 11 Mai 2005, 12:07

mercredi 11 mai 2005, 10h26
[b]Grève chez Esso France [/b]

(Europe1)
ESSO c'est LE symbole du capitalisme triomphant de part son histoire tout d'abord, puisqu'on ne le sait pas tellement mais le nom ESSO, vient des initiales, S.
0., initiales pour Standard Oil : la compagnie fondée par Rockfeller à la fin du 19eme siècle. Et bien plus d'un siècle plus tard, ESS0, n'a rien perdu de sa superbe puisque l'entreprise (connu aux Etats Unis sous le nom de Exxon Mobil) a battu l'an dernier tous les records de profits, jamais réalisé sur terre avec un résultat net de 25 milliards de dollars. Pour se faire une idée, il faut s'imaginer un distributeur de billets débitant, en permanence, 40 billets de 20 dollars à la seconde. Bienvenue au siège d'ExxonMobil. C'est dire, si ce plan de restructuration en Europe peut difficilement être justifié par le besoin de maintenir la compétitivité de l'entreprise. Mais, cela n'empêche pas Esso de vouloir améliorer ses performances. Ainsi l'entreprise va regrouper ses services administratifs, soit plusieurs milliers de postes en tout, dans les pays à faible coût de main d'oeuvre. Les syndicats estiment que ces délocalisations entraîneront 363 suppressions de postes en France, transférés en Thaïlande, Malaisie, Hongrie et République Tchèque. Ils ont appelé à une semaine de grève dans toutes les usines et raffineries du pays. Naturellement, ils dénoncent au passage le "cynisme financier scandaleux" qui consiste "à mettre des salariés français à la rue pour en embaucher d'autres en Europe de l'EST et en Asie du Sud Est". Ce débat sur les délocalisations fait rage partout en Europe et aussi aux Etats Unis, où l'on dénonce cette loi du "toujours plus", d'autant plus inquiétante qu'on hésite plus maintenant à délocaliser la matière grise. IBM, Alcatel, ont ouvert des centres de recherches en Inde, en Chine. Il ne faudrait pas désespérer pour autant. Certains économistes expliquent que c'est là un mouvement qui a toujours existé. On sous-traite les tâches à faible valeur ajoutée. Ce qui permet de faire des économies pour mieux investir dans de nouvelles technologies, qui vont, à leur tour, créer de nouveaux emplois. Vaste débat. En tous les cas, ces mouvements économiques toujours plus rapides sonnent la fin de l'emploi à vie. Il faudrait en permanence s'adapter, se reconvertir. L'exemple, c'est le Danemark : Un taux de chômage inférieur à 5 %. mais où un quart des salariés (Un salariés sur 4) doit changer de métier chaque année.

azadi
 
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