6ème semaine de grève en Allemagne

Message par logan » 13 Mars 2006, 16:36

a écrit :Lundi, 13/03/2006           
Services publics: la grève se prolonge et prend une tournure politique

La grève dans les services publics allemands est entrée lundi dans sa sixième semaine après la rupture brutale des négociations ce week-end, alors que des divergences sur la gestion du conflit apparaissent au sein des partis de la coalition gouvernementale.

Le syndicat des services ver.di a renouvelé lundi son appel à la grève auprès de milliers de salariés dans 10 des 16 Etats régionaux allemands pour protester contre un projet d'augmentation de la durée du temps de travail de 38,5 heures à 40 heures hebdomadaires sans compensation salariale pour les personnels non fonctionnaires.

Les négociations entre les dirigeants syndicaux et les pouvoirs publics avaient été brusquement interrompues samedi à Berlin après une rencontre au sommet, en dépit d'un début de rapprochement des points de vue.

Le chef des négociations pour les pouvoirs publics, le ministre des Finances chrétien-démocrate (CDU) de l'Etat de Basse-Saxe (nord) Hartmut Möllring, a été accusé par des dirigeants sociaux-démocrates (SPD) d'avoir provoqué l'échec des pourparlers.

M. Möllring serait »bien inspiré de laisser la place à quelqu'un d'autre», a déclaré une vice-présidente du SPD, Ute Vogt, laissant entendre qu'il n'était pas prêt à faire des compromis.

Un reproche vigoureusement contesté par l'intéressé: »Nous attendions que le syndicat (ver.di) donne son accord pour augmenter la durée du temps de travail de 18 minutes par jour. Mais il a proposé 14 minutes par semaine. C'est une pure provocation», a déploré Hartmut Möllring.

»Moi je n'ai fait que représenter ce que nous avons décidé au sein de la communauté tarifaire des Etats régionaux», a-t-il ajouté, soulignant que les Länder n'accepteraient pas un accord »à n'importe quel prix».

De son côté, le porte-parole du gouvernement allemand, Ullrich Wilhelm, a affirmé que ni le gouvernement fédéral ni la chancelière Angela Merkel n'interviendrait dans ce conflit social du ressort des régions.

Mais il pourrait devenir »problématique» pour la »grande coalition» conservatrice/sociale-démocrate au pouvoir en Allemagne, explique le quotidien Süddeutsche Zeitung de lundi. Car cette grève, la plus dure dans le service public depuis 14 ans, met en exergue les différences de rapports entretenus par le SPD et les Unions chrétiennes (CDU-CSU) avec les syndicats, proches des sociaux-démocrates.

Des dirigeants SPD ont proposé lundi la constitution d'une commission de conciliation, une option aussitôt rejetée par le négociateur en chef conservateur des Länder, qui plaide lui pour la recherche d'un compromis à la table des négociations, sans l'intervention de tiers.

Dans la région du Bade-Wurtemberg (sud-ouest), là où le conflit avait débuté il y a six semaines avant de s'étendre progressivement à d'autres régions, une nouvelle rencontre entre des représentants des syndicats des communes et des pouvoirs publics locaux était prévue mardi.

Les pouvoirs publics espèrent appliquer aux contractuels des régions, dont la durée du temps de travail est de 38,5 heures hebdomadaires, un accord déjà en vigueur pour les fonctionnaires allemands qui travaillent au moins 40 heures par semaine. La durée du temps de travail de ces derniers est décidé unilatéralement par l'Etat.

Le syndicat ver.di craint pour sa part des dizaines de milliers de pertes d'emplois en cas d'augmentation de la durée du temps de travail sans compensation. Une mesure qui pour les pouvoirs publics doit contribuer à assainir les finances désastreuses des régions et communes.

Par ailleurs, un mouvement de grève menace aussi les cliniques universitaires du pays, dont les salariés étaient appelés à se prononcer lors d'un vote lundi et mardi. Les personnels protestent eux aussi contre un projet d'augmentation de la durée hebdomadaire du temps de travail et la réduction de primes.
tageblatt
logan
 
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Message par logan » 13 Mars 2006, 16:37

a écrit :Allemagne

Grèves: les négociations dans l'impasse
MARCEL LINDEN
13/03/2006

Retentissant échec des pourparlers pour mettre fin à la grève dans les services publics allemands. La plus longue grève sectorielle risque de durer encore des semaines.
Et les partis politiques commencent à se diviser.

CORRESPONDANT EN ALLEMAGNE
Le conflit dans les services publics allemands va crescendo: au lieu d'aboutir comme prévu, les négociations entre Länder et syndicat Verdi ont spectaculairement échoué au cours du week-end. Cinq semaines après le début des hostilités, il devient de plus en plus difficile de terminer la plus longue grève depuis 80 ans dans le secteur public.

Le chef du camp patronal, le ministre CDU de l'intérieur de Basse-Saxe, Hartmut Möllring, semble avoir l'intention de laisser pourrir la situation. Ce dur aux airs très «cool» a parlé de la nécessité d'une «pause de réflexion» avant de se revoir... dans deux à trois semaines. Il veut forcer Verdi à accepter la semaine de 40 heures contre 38,5 heures actuellement.

«La grève continue, il est possible qu'elle s'amplifie, nous avons les troupes qu'il faut», a répliqué Franz Bsirske, le chef éprouvé du syndicat. Visiblement il a du mal à comprendre le sang-froid de son adversaire, disant à la télévision: «le négociateur patronal n'a pas du tout eu envie d'aboutir, il veut nous imposer un diktat unilatéral, c'est l'arrogance du pouvoir».

Des tonnes d'immondices

La situation est vraiment compliquée. Verdi fait grève sur deux fronts, contre les gouvernements régionaux d'une part et contre les municipalités d'autre part. La centrale ouvrière paralyse des cliniques universitaires des Länder et les services de la voirie communale. A Stuttgart 10000 tonnes d'immondices dans des sacs bleus se sont entassées sur les trottoirs avant que la ville n'ait fait appel à un ramasseur de poubelles privé. Les pourparlers avec les municipalités ont échoué il y a plus de huit jours; les représentants des villes espéraient que les Länder trouveraient un accord qu'ils pourraient reprendre. Or, voila que les Länder sont eux aussi dans l'impasse.

Pour ménager sa caisse de grève, Verdi limite le nombre de grévistes à 30000-40000 par jour, soit un à deux pour cent du total des employés publics non fonctionnarisés. Sachant combien l'action est impopulaire, le syndicat n'ose pas paralyser les transports en commun. Franz Bsirske doit se rendre à l'évidence que sa tactique des coups d'épingle a échoué. Va-t-il maintenant «casser la baraque» ? A Hambourg la fédération locale des fonctionnaires d'Etat a menacé de bloquer le grand tunnel sous l'Elbe par où transite tout le trafic Nord-Sud. Ce serait le tilt autoroutier dans le nord du pays. Le dernier sondage d'un institut de Mannheim montre que 61pc des Allemands désapprouvent la grève et que seulement 36pc sont pour. Le chef de Verdi n'a pas caché sa faiblesse en disant au sortir de la négociation marathon de quatorze heures:

«Nous étions prêts à accepter 39,5, voire 40 heures pour les employés à salaires élevés, tout en conservant les 38,5 heures pour les autres collaborateurs, mais le côté patronal a refusé d'en parler».

L'habile leader syndical sait qu'il peut reconquérir les faveurs de l'opinion publique en jouant à la victime. L'affaire devient de plus en plus politique: divers dirigeants sociaux-démocrates accusent le ministre CDU Möllring d'être trop inflexible. «Il est allé trop loin», tonne Kurt Beck, ministre-président social-démocrate de Rhénanie-Palatinat qui il est vrai doit affronter l'électeur dans deux semaines. L'Etat fédéral, lui, s'abstient. Il faut voir que les frais de personnel entrent pour moitié dans le budget des Länder et seulement pour un dixième dans le budget fédéral. Les Länder sont aux abois et Verdi l'apprend à ses dépens.

libre belgique
logan
 
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Message par roudoudou » 16 Mars 2006, 20:57

Bonsoir LOGAN :-P
et merci bien des infos concernant les camarades travailleurs Allemand
bonne soirée LOGAN a plus . ;)
“J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé.”
Voltaire
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roudoudou
 
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Message par Koceila » 17 Mars 2006, 09:24

En lisant toutes ces nouvelles: sur la lutte des étudiants en France et des travailleurs du public en Allemagne.............. On se met à réver! :smile:
Koceila
 
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Message par logan » 27 Mars 2006, 07:48

a écrit :Les raisons d’une grève sans précédent
l'humanité 24 Mars 2006
Rencontre avec les salariés des services publics du Bade-Wurtemberg qui terminent leur septième semaine de lutte.

Allemagne, envoyé spécial.

Il règne en ce lundi 20 mars, dans le grand hall de la maison des syndicats de Stuttgart, rebaptisé « Streiklokal » (local de grève), une ambiance de ruche. Après l’échec d’une médiation bien trop proche des exigences de la partie patronale, les salariés des services publics des communes du Land de Bade-Wurtemberg viennent de décider d’entrer dans leur septième semaine de lutte contre l’augmentation du temps de travail de 38,5 à 40 heures sans compensation salariale. Des décisions identiques seront prises dans onze des seize Länder allemands touchés par des mouvements analogues.

DES VOIX de salariés EN COLèRE
Karin, qui dirige dans la vie professionnelle, une équipe de jardiniers de la ville de Stuttgart, évoque les raisons de sa détermination : « Depuis des années nos rémunérations sont gelées, on nous demande d’accepter de plus en plus de sacrifices. Et maintenant ils baissent nos salaires, car travailler plus longtemps pour le même prix, pour moi, cela n’a pas d’autre signification. »

Dans la salle autour de la jeune femme, ce ne sont que hochements de tête approbateurs. « Je voudrais qu’on m’explique, ajoute-t-elle, comment s’en sortir quand on élève, seule, ses deux enfants avec des revenus bloqués à moins de 1 200 euros par mois. » Joachim, éboueur, renchérit : « La coupe est pleine. Avec les gars on est déterminés à prolonger l’action, le temps qu’il faudra. »

En dépit des tas d’ordures qui s’accumulent sur certains trottoirs, d’une campagne de presse, à sens unique, qui va jusqu’à présenter les salariés en lutte comme des irresponsables, coupables de mettre en péril les préparatifs de la Coupe du monde de football dont Stuttgart sera l’un des épicentres, le mouvement continue de bénéficier d’un relatif courant de sympathie dans l’opinion.

« Tout cela est à bien des égards exceptionnel en Allemagne », souligne Thomas Böhm, président d’honneur du syndicat Ver.di (services). Le syndicaliste est aussi chirurgien à l’hôpital de Stuttgart, un secteur particulièrement sinistré et au sein duquel les médecins viennent, à leur tour, de décider massivement d’entrer en grève. Dans un établissement où la qualité du service s’est déjà considérablement dégradée, l’augmentation du temps de travail programmé entraînerait quelque 185 nouvelles suppressions de postes. Thomas Böhm dénonce « une volonté évidente de privatiser et de créer, de fait, une médecine à deux vitesses ».

Du côté des autorités, on justifie une position intraitable en invoquant les caisses vides du Land ou des communes. Mais ce discours-là ne passe plus. Car l’origine du trou creusé dans les finances des collectivités locales est de notoriété publique : c’est la série de réformes fiscales, diminuant très sensiblement l’impôt des plus fortunés et des grandes entreprises, qui a tari les rentrées financières du Land, au demeurant l’une des régions les plus riches d’Europe.

Ce mouvement de grève inédit de l’autre côté du Rhin n’est pas sans susciter de parallèle avec la mobilisation exceptionnelle déclenchée en France pour le retrait du CPE. « Ce sont deux luttes différentes mais dans la résistance à des logiques néolibérales européennes convergentes », souligne Thomas Böhm. Et d’indiquer qu’un projet dit d’extension de la période d’essai figure aussi dans le contrat de gouvernement de la grande coalition (CDU-SPD). « Il va même au-delà du CPE français, explique le chirurgien, puisqu’il généralise à tous les âges la période de deux ans pendant laquelle les salariés sont jetables à merci. »

« rupture avec la culture syndicale »
Une grève d’une si longue durée constitue « une rupture avec la culture syndicale du pays ». Et Bernd Riexinger, président de Ver.di Stuttgart, va jusqu’à la revendiquer. Un « seuil » a été franchi, dit-il, avec la prise de conscience de nombreux militants syndicaux que « chercher à s’adapter en négociant des compromis à la baisse n’empêche pas le démantèlement des acquis et des conventions collectives ».

Bernd Riexinger est l’un de ces syndicalistes déçus du SPD, persuadé de la nécessité d’intervenir dans le champ politique « pour y remettre en cause le consensus néolibéral ». Il a décidé d’adhérer à l’Alternative électorale pour l’emploi et la justice sociale (WASG), le parti d’Oskar Lafontaine engagé dans un processus de fusion avec le Linkspartei.PDS.

La détermination des salariés des services publics pourra-t-elle se refléter jusque dans le résultat des élections de dimanche (voir ci-contre) ? Le défi est immense dans un Land traditionnellement conservateur. « Ce serait une grosse surprise, reconnaît Bernd Riexinger, mais quelle fantastique bouffée d’air cela constituerait pour notre mouvement... »

Bruno Odent
l'humanité
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Message par logan » 29 Mars 2006, 12:10

a écrit :Les métallos allemands durcissent le ton et entament des grèves
AFPmer 29 mar, 11h12 

BERLIN (AFP) - Sept semaines de discussions, aucun résultat: dans les négociations salariales de la métallurgie allemande, le syndicat IG Metall passe la vitesse supérieure. Plus de 10.000 métallos ont entamé ce mercredi des grèves d'avertissement, qui sont appelées à s'étendre en cours de journée.

Mardi à minuit a pris fin une trêve qui interdisait les mouvements de grève. "Déjà pendant le quart de nuit du 28 au 29 mars, à minuit, certains salariés vont arrêter le travail, et manifester devant l'entrée des entreprises", avait prévenu Jürgen Peters, le chef d'IG Metall, dans un entretien à la presse dimanche. Et ce "dans tout le pays". Des mouvements étaient prévus dans les sites de Hambourg (nord) du constructeur automobile DaimlerChrysler (Xetra: 710000 - actualité) et du chantier naval Blohm+Voss.

Des métallurgistes de Ford manifestent à Saarlouis le 29 mars 2006
Agrandir la photo
IG Metall réclame 5% d'augmentation de salaire pour les 3,4 millions de salariés de la métallurgie, un secteur fourre-tout qui couvre 80 branches, de l'automobile à la construction mécanique en passant par les technologies de pointe et l'acier. Siemens (Xetra: 723610 - actualité) , ThyssenKrupp (Xetra: 750000 - actualité) , mais également Infineon (Xetra: 623100 - actualité) ou Linde (Xetra: 648300 - actualité) sont soumis à cet accord, de même qu'une grande partie des PME qui forment l'essentiel du tissu industriel allemand.

Négocié avec acharnement, il a valeur de test pour les autres secteurs. Et cette année d'autant plus qu'IG Metall entend en finir avec la retenue salariale, et que la révolte gronde aussi ailleurs.

Pendant près de 10 ans les métallos ont accepté des hausses de salaire modérés au nom de la sauvegarde de l'emploi. Résultat: leur pouvoir d'achat a stagné, "et cela n'a pas conduit à ce que ne serait-ce qu'une seule entreprise renonce à rationaliser", c'est-à-dire licencier et délocaliser, a tempêté M. Peters.

Après avoir opposé une fin de non-recevoir, le patronat allemand de la métallurgie s'est prononcé mercredi en faveur d'une "solution rapide".

"Notre industrie a (...) des engagements envers des clients dans le monde entier, c'est pourquoi nous devons arriver à des solutions rapides", a déclaré Martin Kannegiesser dans un entretien à la télévision publique ZDF.

"Si les employeurs n'ont toujours pas fait d'offre (d'augmentation salariale) 67 jours après l'annonce de la revendication (d'IG Metall) et après 30 tours de table de négociation dans les régions, alors ils sont responsables des débrayages", avait justifié mardi le patron d'IG Metall Jürgen Peters.

Un argument rejeté par M. Kannegiesser, qui souligne que la fédération patronale Gesamtmetall avait mis en perspective des hausses de salaires qui devront ne pas excéder les gains de productivité des entreprises du secteur, évalués entre 1,2% et 1,4%. La fédération n'a toutefois pas fait d'offre chiffrée formelle.

Du côté des salariés, on est excédé. "Je suis sans voix", a commenté M. Peters, tandis que pour Armin Schild, chef de la section locale de Francfort (ouest), "il n'y a pas de volonté sérieuse des patrons d'arriver à une solution". "C'est une absurdité", renchérit sa collègue pour l'Allemagne du nord Jutta Blankau.

Du côté des patrons on ne veut pas parler simplement salaire, mais aussi temps de travail, et flexibilité de l'accord, avec des éléments variables de rémunération fonction de la situation des entreprises. Et on agite la menace de suppressions d'emplois, argument de poids dans un pays qui comptait plus de 5 millions de chômeurs en février.

Les négociations de la métallurgie -- les dernières remontent à 2004 -- sont toujours longues et ardues, et en général ponctuées d'arrêts de travail.

Mais une grève de la fonction publique qui s'éternise dans le sud-ouest du pays et une vague de protestation des médecins, dont 30.000 sont descendus dans la rue la semaine dernière, leur donnent cette année un autre ton.

"Je vois dans nos rangs que l'on se solidarise de plus en plus avec (le syndicat de la fonction publique) ver.di", a souligné M. Peters.


Le printemps s'annonce bien :smile:
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Message par azadi » 29 Mars 2006, 15:56



mer 29 mar, 16h34

Allemagne: les métallos se mobilisent pour de fortes hausses de salaires



FRANCFORT (Allemagne)(AFP) - Des dizaines de milliers de métallos ont débrayé mercredi à l'appel d'IG Metall, une démonstration de force pour le syndicat de la métallurgie qui exige des hausses de 5% des salaires pour les quelque 3,4 millions de salariés du secteur.
"Nous sommes à bout de patience", a lancé le président d'IG Metall, Jürgen Peters, aux quelque 3.000 salariés rassemblés à Sarrelouis (ouest) devant une usine du constructeur automobile Ford, peu après minuit, à la fin de la trêve qui interdisait les mouvements de grève.


"Il ne s'agit pas seulement de 5% de plus, mais aussi de se défendre contre un capitalisme débridé", a-t-il clamé. Alors que les grandes entreprises allemandes enregistrent des bénéfices records et que l'économie semble redémarrer, IG Metall estime légitime que les salariés reçoivent leur part du gâteau.

Cette manifestion en Sarre a donné le coup d'envoi d'une vague de grèves d'avertissement appelée à se poursuivre dans les jours à venir.

En Rhénanie du nord-Westphalie, plus de 33.000 salariés ont cessé temporairement le travail, selon des sources syndicales. Ils étaient 3.500 dans les Etats régionaux de Berlin, du Brandebourg et de la Saxe (est), 5.900 en Basse-Saxe (nord). D'autres actions similaires étaient programmées dans tout le pays. Pour jeudi, IG Metall a appelé à des débrayages notamment dans la principale usine du géant de l'automobile DaimlerChrysler (Xetra: 710000 - actualité) , à Sindelfingen (sud-ouest).

Après sept semaines de discussions, le patronat n'a toujours pas mis d'offre chiffrée sur la table, ne laissant d'autre choix à IG Metall que de passer à l'acte, selon M. Peters.


Le mouvement intervient dans un climat social déjà électrique en Allemagne, avec une grève qui s'éternise dans les services publics, à laquelle s'est greffée depuis peu la grogne des médecins.

La fédération patronale Gesamtmetall a jusqu'à présent mis en perspective des hausses de salaires alignées sur les gains de productivité des entreprises du secteur, évalués par les experts entre 1,2% et 1,4%. Selon son président Martin Kannegiesser, impossible d'être plus généreux en raison de la concurrence mondiale et des coûts du travail déjà élevés en Allemagne.

M. Kannegiesser a plaidé mercredi pour une "solution rapide" au conflit. "Notre industrie a (...) des engagements envers des clients dans le monde entier, c'est pourquoi nous devons arriver à des solutions rapides", a-t-il insisté dans un entretien à la télévision publique ZDF.

Les accords salariaux conclus dans la métallurgie, secteur qui couvre 80 branches, de l'automobile à la construction mécanique en passant par les technologies de pointe et l'acier, font référence pour les autres secteurs de l'économie qui s'alignent en général dessus.

Les accords s'appliquent à des grands noms de l'économie allemande comme DaimlerChrysler, BMW (Xetra: 519000 - actualité) , Siemens (Xetra: 723610 - actualité) ou Infineon (Xetra: 623100 - actualité) , de même qu'à une grande partie des PME qui forment l'essentiel du tissu industriel allemand.

Les négociations doivent reprendre le 6 avril dans deux Etats régionaux influents : la Rhénanie du nord-Westphalie (ouest), région la plus peuplée d'Allemagne, et le Bade-Wurtemberg (sud-ouest), qui emploie près de 800.000 salariés du secteur et prend traditionnellement le rôle de Land pilote dans les négociations salariales.

Si aucun compromis ne se dessine d'ici Pâques, IG Metall, dont la direction doi se réunir les 24 et 25 avril pour faire le point, pourrait passer à la vitesse supérieure et demander à ses adhérents de voter pour une grève dure, a menacé mardi le chef d'IG Metall de la Hesse, Armin Schild.

azadi
 
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Message par logan » 30 Mars 2006, 17:33

a écrit :Allemagne: les métallos se mobilisent pour de fortes hausses de salaires

Plus de 80.000 métallos allemands ont débrayé mercredi à l'appel d'IG Metall, une démonstration de force pour le syndicat de la métallurgie qui exige des hausses de 5% des salaires pour les quelque 3,4 millions de salariés du secteur.

"Nous sommes à bout de patience", a lancé le président d'IG Metall, Jürgen Peters, aux quelque 3.000 salariés rassemblés à Sarrelouis (ouest) devant une usine du constructeur automobile Ford, peu après minuit, à la fin de la trêve qui interdisait les mouvements de grève.

"Il ne s'agit pas seulement de 5% de plus, mais aussi de se défendre contre un capitalisme débridé", a-t-il clamé. Alors que les grandes entreprises allemandes enregistrent des bénéfices records et que l'économie semble redémarrer, IG Metall estime légitime que les salariés reçoivent leur part du gâteau.

Cette manifestation en Sarre a donné le coup d'envoi d'une vague de grèves d'avertissement appelée à se poursuivre dans les jours à venir.

La plus grande mobilisation a eu lieu en Rhénanie du Nord-Westphalie (ouest), où plus de 33.000 salariés ont cessé temporairement le travail. Au total, 81.200 métallurgistes de 333 usines ont participé au mouvement dans tout le pays, selon un pointage réalisé en début d'après-midi par IG Metall.

Pour jeudi, IG Metall a appelé à des débrayages notamment dans la principale usine du géant de l'automobile DaimlerChrysler, à Sindelfingen (sud-ouest).

Après sept semaines de discussions, le patronat n'a toujours pas mis d'offre chiffrée sur la table, ne laissant d'autre choix à IG Metall que de passer à l'acte, selon M. Peters.

Le mouvement intervient dans un climat social déjà électrique en Allemagne, avec une grève qui s'éternise dans les services publics, à laquelle s'est greffée depuis peu la grogne des médecins.

La fédération patronale Gesamtmetall a jusqu'à présent mis en perspective des hausses de salaires alignées sur les gains de productivité des entreprises du secteur, évalués par les experts entre 1,2% et 1,4%. Selon son président Martin Kannegiesser, impossible d'être plus généreux en raison de la concurrence mondiale et des coûts du travail déjà élevés en Allemagne.

M. Kannegiesser a plaidé mercredi pour une »solution rapide» au conflit. »Notre industrie a (...) des engagements envers des clients dans le monde entier, c'est pourquoi nous devons arriver à des solutions rapides», a-t-il insisté dans un entretien à la télévision publique ZDF.

Les accords salariaux conclus dans la métallurgie, secteur qui couvre 80 branches, de l'automobile à la construction mécanique en passant par les technologies de pointe et l'acier, font référence pour les autres secteurs de l'économie qui s'alignent en général dessus.

Les accords s'appliquent à des grands noms de l'économie allemande comme DaimlerChrysler, BMW, Siemens ou Infineon, de même qu'à une grande partie des PME qui forment l'essentiel du tissu industriel allemand.

Les négociations doivent reprendre le 6 avril dans deux Etats régionaux influents: la Rhénanie du Nord-Westphalie (ouest), région la plus peuplée d'Allemagne, et le Bade-Wurtemberg (sud-ouest), qui emploie près de 800.000 salariés du secteur et prend traditionnellement le rôle de Land pilote dans les négociations salariales.

Si aucun compromis ne se dessine d'ici Pâques, IG Metall, dont la direction doit se réunir les 24 et 25 avril pour faire le point, pourrait passer à la vitesse supérieure et demander à ses adhérents de voter pour une grève dure, a menacé mardi le chef d'IG Metall de la Hesse, Armin Schild.

Tageblatt, 30 mars
logan
 
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Message par azadi » 01 Avr 2006, 17:00

Désolé j'avais pensé amorcé le sujet ici le 29.03 :

je n'avais pas vu qu'il existait déjà le 13.03 ... 8)

--Sujet combiné... pas de problème Azadi...--
azadi
 
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