Contre les expulsions à Marseille

Message par Pastorius » 11 Nov 2006, 14:46

Voilà ce qui se passe quand les organisations ouvrières prennent directement en charge la lutte contre les expulsions. Un grand bravo aux marins et dockers marseillais!

a écrit :Communiqué du RESF13
Jeudi 8 novembre, 19h44

NON, M. DOUIBI NE SERA PAS EXPULSE !
Une formidable mobilisation impose à la Préfecture de faire marche arrière


"La Préfecture des Bouches du Rhône doit savoir qu'elle trouvera le RESF à chaque fois qu'elle tentera d'expulser un parent d'élève".
Phrase maintes fois répétée... mais qu'en est-il réellement ?
Le Préfet de région, Christian Frémont, a pu se rendre compte aujourd'hui à Marseille ce que signifiaient ces mots.

Tôt ce matin, le RESF13 était averti de l'expulsion programmée à midi par bateau en direction de l'Algérie de M. DOUIBI, père de deux enfants scolarisés en primaire dans le centre ville de Marseille, et enfermé au centre de rétention du Canet depuis le 26 octobre.
Malgré la volonté de réaliser cette expulsion en quatrième vitesse, rien n'y a fait. Rapidement ce sont des dizaines de coups de fil et mails qui partent vers tous les militants et organisations en lien avec RESF. Les syndicalistes CGT marins SNCM, CGT dockers, CGT douanes, opposés aux expulsions, réagissent très vite. Distribution de tracts, menace de grève empêchant le bateu de partir si M. DOUIBI est à l'intérieur...
Vers midi, ce sont quelques 200 personnes qui affluent vers le port. La presse est là. La police aussi sur le port.
Vers 13h, la préfecture fait marche arrière, M. DOUIBI (et les autres personnes sans papiers qui devaient être expulsées) rentre au centre de rétention.
Voilà.
Voilà ce que nous ne laisserons jamais faire sans réagir. Voilà comment des écoles n'ont pas hésité à dégager des enseignants pour rejoindre la mobilisation. Voilà comment la forte solidarité du port peut s'exprimer.

La Préfecture, qui a eu la sage décision de ne pas mener à bien cette expulsion, évitant ainsi tout dérapage de la situation, doit aller jusqu'au bout de sa démarche. Le Préfet doit lever l'APRF pris à l'encontre de M. DOUIBI. Il serait très grave de tenter à nouveau de l'expulser.
Pour lui faire entendre, les enseignants de l'école des Convalescents et de l'école des Abeilles (13001) seront en grève demain vendredi. Avec les parents d'élèves ils se rendront en Préfecture à partir de 9h30 depuis l'école. Ils seront accompagnés par des professeurs et des parents d'élèves des écoles voisines Parmentier et Korsec. Tous les citoyens qui refusent que la vie d'une famille soit brisée sur simple décision administrative doivent se joindre à cette manifestation. Rendez vous à partir de 8h30 devant l'école 13 rue des convalecents, 13001, Marseille.

Ce matin encore nous apprenions le placement en rétention de deux pères d'élèves. M. Belgherbi est enfermé au CRA du Canet depuis le 27 ocotbre. STOP ! Nous, professeurs, parents d'élèves, citoyens avons autre chose à faire de nos journées que de défendre les droits de l'Homme et de l'Enfant les plus élémentaires. L'an passé la circulaire du 31/10/2005 du Ministère de l'Intérieur empêchait ces pratiques inhumaines.
Avec ou sans circulaire la chasse aux parents d'élèves sans papiers doit immédiatement cesser. M. DOUIBI, comme toutes les familles sans papiers, doit obtenir un titre de séjour. RESF ne manquera pas de le rappeler dans la manifestation unitaire du 15 novembre à Marseille.
Pastorius
 
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Message par Pastorius » 22 Déc 2006, 11:30

Un communiqué de l'Emancipation.

a écrit :Halte à la répression,
Halte à la criminalisation des militantEs !


Le Réseau Education Sans Frontières fonctionne dans les Bouches-du-Rhône avec une très grande efficacité grâce à l’engagement sans retenue de ses animateurs/trices. Un système d’alerte très performant, des actions ou manifestations quasi quotidiennes et des contacts solides noués avec l’ensemble du monde politique, syndical ou associatif ont permis, malgré le rouleau compresseur de Sarkozy d’obtenir des victoires significatives. Depuis deux mois, les autorités s’acharnent sur les Sans PapierEs pour parvenir coûte que coûte aux 25000 expulsions promises par Sarkozy.
Le 11 novembre, l’intervention de très nombreux/ses militantEs à l’aéroport de Marignane a empêché l’expulsion programmée d’un père d’élève scolarisé. Sur place, 8 manifestantEs ont été interpelléEs puis relâchéEs. Humiliées par leur échec, les autorités ont riposté. Deux des animateurs de RESF (Myriam Khelfi et Florimond Guimard) ont été convoquéEs par la police le 19 décembre et immédiatement misES en garde-à-vue pendant une journée. De nombreux/ses manifestantEs sont restéEs devant l’hôtel de police aux cris de « libérez nos camarades ». En même temps, une action sur le port et l’intervention des marins de la CGT empêchait l’embarquement de deux Sans Papiers expulsés.
Suite à une plainte policière, Florimond est convoqué au tribunal de grande instance le 20 avril.
Le même jour, un autre animateur de RESF 13, Erwan Redon, subit une répression particulièrement grave. Professeur des Ecoles, militant syndical et pédagogique, Erwan est en conflit avec sa directrice et avec l’inspection (il a refusé d’être inspecté). Son dossier administratif comprend toute une série d’accusations y compris celle d’avoir photocopié des tracts RESF dans son école. L’inspection s’est opposée à un projet de classe de neige élaboré dans une école où la quasi-totalité des enfants n’ont jamais vu la montagne. Pour protester, des parents d’élèves ont occupé symboliquement l’école. La directrice a appelé l’inspection d’Académie qui est venue et a appelé la BAC (Brigade anti-criminalité). Les parents ont été interpellés dans l’école. L’un d’entre eux a passé la nuit en garde-à-vue. Il sera poursuivi pour « violence ». L’inspecteur a immédiatement suspendu Erwan pour une durée indéterminée. Il a été sommé de quitter l’école et est menacé de révocation.

Ça suffit ! Émancipation syndicale et pédagogique appelle toutes les forces associatives, syndicales ou politiques à agir dans la plus grande unité pour exiger :
L’abandon de toute poursuite judiciaire contre Florimond Guimard ou tout autre militantE engagé dans la défense des Sans PapierEs.
La levée de toute sanction contre Erwan Redon et sa réintégration immédiate dans sa classe.
La levée de toute poursuite contre les parents d’élèves De l’Ecole de la Paix.
La régularisation de tous les Sans PapierEs. Le combat continue.


Pastorius
 
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