Grève à Aulnay

Message par Jacquemart » 25 Mars 2007, 13:40

Il y avait tout de même des images de la manif au journal de 20 h de TF1 hier soir, dans le cadre d'un reportage sur AL tout à fait correct. Avec des commentaires du journaliste du genre "300 euros, c'est ce que les grévistes réclament, cela tombe bien : c'est aussi le programme d'AL".".
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Message par emman » 25 Mars 2007, 20:13

(Jacquemart @ dimanche 25 mars 2007 à 14:40 a écrit : Il y avait tout de même des images de la manif au journal de 20 h de TF1 hier soir, dans le cadre d'un reportage sur AL tout à fait correct. Avec des commentaires du journaliste du genre "300 euros, c'est ce que les grévistes réclament, cela tombe bien : c'est aussi le programme d'AL".".
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Message par LeonT » 26 Mars 2007, 11:13

Y a un article sympa dans le libe du jours....

a écrit :
Depuis un mois, les grévistes d'Aulnay réclament une hausse des salaires.
PSA : deux générations unies par la contestation
Par Nicolas CORI
QUOTIDIEN : lundi 26 mars 2007


Cela faisait des années que l'on n'avait pas vu une aussi longue grève dans l'automobile. Avec comme principal mot d'ordre les salaires. Depuis le 28 février, la production sur le site Peugeot-Citroën d'Aulnay-sous-Bois est très fortement perturbée par plus de 500 grévistes, soutenus par la majorité des syndicats (CGT, CFDT, Unsa et SUD). Leurs revendications : 300 euros d'augmentation, l'embauche des 700 intérimaires et le départ à la retraite des plus de 55 ans. Malgré plusieurs rencontres avec la direction, le dialogue est au point mort.



Inflation. Samedi, pour montrer leur détermination, les grévistes ont manifesté à Paris, entre Barbès et la place de la République. Entre 1 000 et 2 000 personnes ­ selon nos estimations. Sous une pluie persistante, les manifestants ont descendu le boulevard Magenta aux cris d' «Et un, et deux, et trois cents euros» ou «Y en a marre des découverts, y a en marre de la misère, augmentons les salaires !». Mutakieh, qui travaille à la chaîne, explique : «Je gagne 1 150 euros par mois et mon loyer est de 600 euros. C'est dur de s'en sortir. On veut plus que 20 euros d'augmentation [ce que propose la direction, ndlr]. »
«C'est moins que l'inflation», renchérit Sabrina, non-gréviste travaillant à la logistique, venue manifester «par solidarité». Qui a aussi dû faire face à la baisse de la prime d'intéressement, affectée par la chute du résultat en 2006. «Quand on sait que cette baisse est due aux provisions passées pour supprimer 10 000 emplois, cela a été pris comme de la provocation», commente Philippe Julien, délégué CGT.
Si le climat était porteur, le facteur déclencheur du mouvement a été la grève victorieuse des salariés de Magnetto, entreprise sous-traitante de PSA située sur le site d'Aulnay. Le mois dernier, après quelques jours d'arrêt de travail, les salariés de Magnetto ont obtenu 130 euros brut d'augmentation et l'embauche d'intérimaires. A peine l'information transmise, plusieurs centaines de salariés de PSA ont spontanément cessé le travail. La CGT a ensuite repris l'initiative en intégrant dans les revendications l'embauche des intérimaires et le sort des salariés âgés, dont les postes ne sont pas aménagés.
Pressions . Depuis, la mobilisation ne faiblit pas. «550 personnes ont pris leur carte de gréviste, dont une cinquantaine d'intérimaires. 1 300 salariés non grévistes ont signé une pétition de soutien, et une collecte a permis de ramasser au moins 50 000 euros», détaille Philippe Julien. La grève réunit jeunes et anciens. «Avec les derniers arrivés, je me comporte comme leur père, raconte Victorino Pirès, cariste de 54 ans. La grève se passe très bien, il n'y a pas d'embrouille. Il n'y a pas besoin de tirer les jeunes comme en 2005.» Il y a deux ans, un mouvement avait été déclenché pour le paiement des journées chômées. Les salariés avaient obtenu gain de cause. Aujourd'hui, la direction ne lésine pas sur les pressions : «Il y a toujours des huissiers qui nous suivent», raconte Victorino. Les non-grévistes se voient promettre des primes s'ils reprennent les postes vacants. Des lettres sont envoyées à ceux qui ont cessé le travail pour dénoncer des «comportements qui sortent de l'exercice du droit de grève». Ces courriers cherchent à casser le mouvement : «Pour vous faire une opinion libre de toute influence, je vous informe de la situation sociale réelle de notre centre : le nombre de grévistes est descendu aux environs de 400», indique la lettre en question.
Mesures palliatives. D'autres travailleurs rapportent que la direction cherche à remplacer les grévistes par des intérimaires venant d'autres sites. Mais ces mesures palliatives ne suffisent pas à assurer la cadence. Plus de 10 000 voitures prévues (C2 ou C3, les deux modèles Citroën produits à Aulnay) ne seraient pas sorties de l'usine. Le site tourne à 50 % de sa capacité. Pour l'instant, rien n'indique un essoufflement des grévistes, même si le mouvement n'a pas atteint les autres sites. «Aujourd'hui, on est là. Et demain on continue», scandaient les manifestants avant de se disperser.
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Message par Jacquemart » 27 Mars 2007, 06:46


(Le Monde a écrit :Le tribunal de Bobigny condamne PSA pour atteinte au droit de grève

Le tribunal de Bobigny a condamné, lundi 26 mars, la société PSA Peugeot-Citroën pour l'embauche illégale de cinquante intérimaires depuis le début de la grève à l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Le constructeur automobile devra s'acquitter d'une amende de 5 000 euros par infraction constatée.

Saisi en référé par quatre syndicats de l'usine (CGT, SUD, UNSA, CFDT) et le syndicat CGT de la société d'intérim Manpower, le tribunal ordonne à PSA de retirer ces salariés en contrat précaire des postes actuellement occupés. Dans sa décision, la magistrate Nina Touati écrit que PSA a contrevenu dans cinquante cas à l'article L 124-2-3 du code du travail et porté "atteinte à l'effectivité du droit de grève" dans l'usine.

La juge reproche à l'entreprise d'avoir "volontairement poursuivi sa politique de recrutement de personnels intérimaires" alors qu'une grève paralysait en partie l'entreprise "et que ces travailleurs précaires devaient en réalité être affectés au remplacement des salariés grévistes". La justice interdit à l'usine automobile de procéder à de nouvelles embauches de personnels intérimaires (ou en contrat à durée déterminée) pour "tout motif autre que le remplacement de salariés non grévistes absents", jusqu'à l'issue du conflit démarré le 28 février.

"ET UN, ET DEUX, ET 300 EUROS !"

Dans l'après-midi, 300 grévistes de l'usine d'Aulnay-sous-Bois ont défilé à proximité du ministère du travail pour demander l'intervention des pouvoirs publics dans le conflit. Ils se sont réjouis de la décision du tribunal de Bobigny. "C'est un des succès de la grève : mettre au grand jour les pratiques de la direction. Maintenant, on va faire en sorte que ça soit appliqué, et pour cela on va saisir l'inspection du travail", a déclaré Jean-Pierre Mercier, délégué CGT.
En moyenne 400 à 500 salariés font grève depuis près d'un mois. Ils réclament une hausse de salaire mensuelle de 300 euros. Samedi, plus d'un millier de personnes (grévistes ou non grévistes) ont défilé à Paris, entre Barbès et la place de la République, aux cris de : "et un, et deux, et 300 euros !"
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Message par Breizhou » 27 Mars 2007, 15:38

A l'usine de Rennes La Janais, les hiérarchies demandent a leurs ouvriers si ils veulent allez travailler a l'usine d'Aulnay, pour compenser le manque d'effectif du aux grévistes, ils partiront en cars tous frais payé, hôtel et restaurant et ils toucheront 20 euros par jours !

Aux dernières nouvelles il y aurait quelques volontaires.
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Message par com_71 » 27 Mars 2007, 16:56

Interview de grévistes d'Aulnay sur France Info, ceux qui se sont exprimés sur les élections l'ont fait pour l'extrême-gauche, un précisément pour Arlette. Le journaliste, faux-cul, parle de vote "aux extrêmes, quelquefois, d'une manière cachée, pour Le Pen"
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par zejarda » 27 Mars 2007, 18:58

(com_71 @ mardi 27 mars 2007 à 17:56 a écrit : Le journaliste, faux-cul, parle de vote "aux extrêmes, quelquefois, d'une manière cachée, pour Le Pen"

je me suis dit la même chose.
L'ensemble des ouvrier interviewés critiquaient sarkozy et la gauche gouvernementale, disant que ce qui était urgent, c'est 1500€ net pour tous minimum.

Ils n'avait d'yeux que pour l'extrème gauche. =D>
zejarda
 
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Message par gipsy » 28 Mars 2007, 19:03

IL semblerait que 250 ouvriers de l'équimentier LEAR qui produit les sièges pour citröen Aulnay soient en grève. Désormais les voitures ( celles qui sortent lol) sortent sans siège....
gipsy
 
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Message par Jacquemart » 28 Mars 2007, 21:17

Echo confirmé de mon côté !
=D>
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Message par Pélagiste » 29 Mars 2007, 05:58

En effet :
a écrit :Peugeot-Citroën PSA - Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) Pour les 300 euros, les grévistes tiennent bon

Mardi 27 mars, le dix-neuvième jour de grève a été voté par les 300 grévistes de l'usine Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois. Si certains ouvriers ont repris, d'autres s'y sont mis, en particulier parmi ceux qui étaient en arrêt maladie. La direction leur avait écrit qu'ils ne seraient pas payés !

Sur les revendications, la direction n'a toujours rien répondu depuis sa réunion bidon du 15 mars. Elle préfère perdre des voitures. Depuis le début de la grève le 28 février, elle a estimé ces pertes à près de12 000 véhicules, ce qui représente 33 % de la production habituelle. Evidemment, les grévistes ne travaillent pas, mais pour ceux qui travaillent, la cadence n'y est pas. Parmi eux, beaucoup reconnaissent la justesse des revendications et l'expriment lors des cortèges qui se succèdent tous les jours, dans les ateliers. Ce soutien s'exprime aussi par l'argent versé à la caisse des grévistes.

L'appel à un débrayage pour le mercredi 29 mars a été bien accueilli. Les grévistes ont aussi rendu visite aux ouvriers du sous-traitant Magnetto, atelier d'emboutissage installé sur le site même, mais bien séparé du reste de l'usine par des grilles. Ces derniers ont bien compris le sens de la visite puisque eux ont gagné 100 euros net d'augmentation mensuelle de salaire, après une grève de quatre jours en février.

Au tribunal aussi, la direction a perdu. Suite à la plainte de quatre syndicats de l'usine qui soutiennent la grève, les juges ont reconnu illégale l'embauche de travailleurs intérimaires sur les postes de grévistes. Ils ont condamné PSA à une astreinte de 5 000 euros pour toute utilisation future constatée.

Les collectes se multiplient et, enfin, du côté des grévistes, le moral est bon. La grève est conduite sous leur contrôle par un comité de grève nombreux qui se réunit deux fois par jour. Le nombre de grévistes se maintient. L'imagination est débordante pour proposer des actions qui renforcent le poids des grévistes. Entre autres actions, des délégations ont été organisées, dans les mairies où habitent les grévistes, pour réclamer des subventions. Ce ne serait que justice après toutes celles que les pouvoirs publics donnent généreusement aux patrons. Normal que les grévistes aient les leurs !

Plusieurs manifestations ont été organisées et elles ont été des succès. À Paris, le samedi 24 mars, la manifestation, partie de Barbès à République, a rassemblé plus d'un millier de personnes. Les grévistes et de nombreux travailleurs, de l'usine ou d'ailleurs, ont crié ensemble « Et un, et deux, et trois cents euros », « Augmentez les salaires, embauchez les intérimaires », «  Laissez partir les anciens, embauchez les jeunes », « Les profits pour les salaires, pas pour les actionnaires ».

Lundi 26 mars, c'était au ministère du Travail à Paris que les 300 grévistes ont exprimé leurs revendications. Mardi 27 mars, c'était à Aulnay même.

La solidarité dans la lutte commence à s'exprimer : ce mardi 27, la quasi-totalité des travailleurs de l'usine du sous-traitant LEAR de Lagny-le-Sec dans l'Oise, fabricant exclusif des sièges pour l'usine PSA d'Aulnay, se sont aussi mis en grève. Eux aussi revendiquent des augmentations de salaires et refusent le 1,9 % accordé. Et après une demi-journée de grève, la direction d'Aulnay a déjà fait stocker des voitures... sans sièges !

Correspondant LO

Lutte Ouvrière n°2017 du 30 mars 2007
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