Alcatel-Lucent: mobilisation des salariés

[pelon]

Alcatel-Lucent: mobilisation des salariés à la veille du comité de groupe européen

AP | 15.03.2007 | 18:49





Venus de tous les sites français mais aussi de pays voisins, plusieurs milliers de salariés européens d'Alcatel-Lucent, 5.000 selon les syndicats, 3.000 selon la police, ont manifesté jeudi après-midi à Paris pour dénoncer le plan de restructuration du groupe qui prévoit 12.500 suppressions de postes, dont au moins 3.200 en Europe, d'ici 2008.

Cette mobilisation se voulait une démonstration de force à la veille du comité de groupe européen extraordinaire de l'équipementier en télécommunications qui, fait exceptionnel, doit être présidé par la directrice générale, Patricia Russo, vendredi à Paris.

"Nous sommes là pour dire non à Russo, non aux licenciements et dire que les sites rayés doivent être maintenus", résumait un salarié venu de Rennes en compagnie de nombreux autres manifestants, comme en témoignait la forêt de drapeaux bretons et les échos de biniou.

Sous un soleil radieux et le regard d'un service d'ordre aux aguets, les manifestants ont défilé dans le calme entre la place de la Bourse et le siège social du groupe, rue La Boétie, dans le VIIIe arrondissement de la capitale, dont ils n'ont pu s'approcher à moins de cinquante mètres.

"On nous empêche de manifester devant le siège, c'est scandaleux!", a regretté Philippe Crimet, un responsable CFDT, alors que des dizaines de gendarmes mobiles en tenue barraient la rue La Boétie, non loin du siège de l'UMP tout proche, empêchant toute progression du cortège.

Emmené par François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, et Jean-Christophe Le Duigou, secrétaire confédéral de la CGT, rejoints en début de rassemblement par Arlette Laguiller, candidate de Lutte ouvrière à l'élection présidentielle, et Clémentine Autain, adjointe au maire de Paris apparentée communiste, cette manifestation était placée sous un double mot d'ordre repris par la banderole qui l'ouvrait: "oui à l'emploi en Europe, non aux délocalisations".

Alcatel-Lucent, né à l'automne dernier de la fusion du Français Alcatel et de l'Américain Lucent Technologie, a annoncé le 9 février la suppression de 12% de ses effectifs dans le cadre d'un plan d'économies de 1,7 milliard d'euros sur une période de trois ans. Au total, 12.500 emplois sont concernés dans le monde, dont 1.468 en France.

Le 23 février, lors d'un premier comité de groupe européen, la direction d'Alcatel-Lucent a commencé à préciser son plan de restructuration en Europe avec, selon la CGT, outre les suppressions de postes annoncées en France, la disparition de 877 emplois en Allemagne, 310 en Espagne, entre 250 et 280 en Italie, 140 à 180 aux Pays-Bas et 140 en Belgique.

Jeudi, dans le cortège qui s'est dispersé vers 17h30, on notait la présence de quelques salariés en provenance d'Allemagne, d'Italie et d'Espagne. Une pancarte signalait également un représentant du personnel australien d'Alcatel-Lucent. AP

[zeanticpe]

c'est une première, une manif des ouvrirs de plusieurs pays européens ou pas?
c'est une question.

[Barikad]

c'est une première, une manif des ouvrirs de plusieurs pays européens ou pas?
c'est une question.

Non, ce existe depuis plusieurs années dejà les "euromanifs"

Barikad

 

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Alcatel-Lucent: 700 manifestants dans l'Ouest contre les licenciements

jeudi 29 mars 2007, 12h47

RENNES (AFP)
Quelque 700 salariés ont débrayé jeudi sur les trois sites de l'équipementier en télécommunications Alcatel-Lucent dans l'ouest pour protester contre un plan de 1.500 suppressions d'emplois en France.
A Orvault (Loire-Atlantique), 400 salariés selon la police, 500 selon les syndicats, dont une centaine venus de Rennes, ont débrayé entre 09H30 et 11H30 et manifesté en ville. Ils ont défilé en chantant avant d'assister à une pièce de théâtre de rue, interprétée par quelques-uns d'entre eux, parodiant les négociations de la fusion Alcatel-Lucent.

Armé d'un faux fusil en plastique, l'un des personnages tout vêtu de noir a tiré sur la foule, entraînant l'affalement sur le sol de 218 manifestants en symbole des suppressions d'emplois prévues à Orvault. "Russo démission, Russo du boulot", ont crié les salariés en colère.

Dans les Côtes d'Armor, environ 300 salariés ont débrayé aussi de 09H30 à 11H30 et manifesté sur la zone industrielle de Lannion. Ils ont notamment planté des silhouettes noires avec des photos et caricatures de leurs dirigeants.

"Il s'agit d'une guerre d'usure", a déclaré un membre de la CFDT, qui ne souhaitait pas être cité. "Tout le monde est fatigué, les salariés comme la direction", a-t-il estimé, se réjouissant d'un mouvement très suivi.

L'ouest de la France est particulièrement touché par les réductions d'effectifs chez Alcatel-Lucent, annoncées à la mi-février, avec 435 postes de cadres supprimés (218 à Orvault et 217 à Lannion).

Ce plan vise, selon la direction, à "rationaliser les ressources au sein du nouvel ensemble Alcatel-Lucent et à faire face à l'évolution du marché".

Alcatel-Lucent avait annoncé le 9 février la suppression de 12.500 emplois dans le monde, dont 1.468 en France, soit 12% des effectifs, dans le cadre d'un plan d'économies de 1,7 milliard d'euros sur trois ans.

AFP