Continental - Sarreguemines (Moselle) :

Message par pedro » 18 Déc 2007, 22:23

a écrit :

    à la une SARREGUEMINES (AFP) - 18/12/07 12:37
    Usine Continental à Sarreguemines: les salariés votent massivement le retour aux 40H
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    Les salariés de l'usine de pneumatiques Continental à Sarreguemines (Moselle) ont voté à 75% en faveur d'un retour à la semaine de 40 heures, a indiqué mardi la direction, qui a consulté le personnel en mettant en avant la compétitivité de l'entreprise.

    Sur les 1.300 salariés inscrits, 1.164 ont pris part à un "référendum" --89% de participation-- qui s'est déroulé entre dimanche et mardi, a indiqué le directeur de l'établissement, François Gérard, lors d'une conférence de presse.

    Chez les cadres, le "oui" a obtenu 96% des suffrages contre seulement 69% chez les ouvriers, a-t-il précisé.

    Le personnel avait été appelé à se prononcer sur un rachat de deux à dix jours de RTT, payés à 125%, et sur des heures supplémentaires à effectuer dans le cadre de la loi "travail, emploi et pouvoir d'achat", le "paquet fiscal" voté cet été par le Parlement.

    Ces propositions de la direction doivent permettre un retour aux 40 heures hebdomadaires dans l'usine, qui est aux 35 heures depuis décembre 1999.

    Un accord formel doit maintenant être négocié d'ici à la fin de l'année prochaine avec les quatre syndicats de l'entreprise --CGT, CFDT, CFTC et FO-- qui ont immédiatement fait état de "points bloquants" dans le projet de la direction.

    Le référendum s'est tenu une semaine après l'examen en Conseil des ministres, le 12 décembre, d'un projet de loi en faveur du pouvoir d'achat visant notamment à inciter les chefs d'entreprise à racheter à leurs salariés des jours de RTT non dépensés.

    "Il s'agit (...) d'améliorer la productivité du site en travaillant 331 jours dans l'année --contre 325 actuellement-- et de produire 200.000 pneus de plus à partir d'avril prochain", a expliqué M. Gérard, qui a promis l'embauche de 50 personnes si l'accord était conclu.

    "Notre objectif est d'économiser deux millions d'euros par an en allongeant la durée du travail sans alourdir nos charges fixes. Nous n'avons pas le choix", a-t-il ajouté.

    "Ce projet, pour lequel nous avons obtenu un +oui+ franc et massif, permettra une hausse nette de 6% du revenu moyen dans l'entreprise", a encore assuré M. Gérard en rappelant que les usines allemandes du groupe étaient repassées depuis 2006 aux 40 heures "sans contrepartie salariale".

    Construite en 1963, l'usine mosellane est soumise à une concurrence des autres unités de production du groupe allemand, notamment celles situées dans des pays à bas coût de main-d'oeuvre, selon un récent rapport du groupe Sofirem, spécialisé dans le conseil et l'assistance aux entreprises.

    "Le vote nous a montré que les gens étaient prêts à revenir sur des acquis sociaux", a commenté Christian Eyen, responsable de la CFTC, en dénonçant "un chantage à l'emploi".

    Alors que pour Denis Bienvenu, délégué FO, "on ne peut pas tout refuser en bloc si on veut assurer la pérennité du site", Daniel Bordonné, délégué du personnel CGT, a souligné qu'"aucun accord n'était encore été signé" avec les organisations syndicales.

    Pour Richard Fleischauer, délégué CFDT, "ces propositions aboutiront à augmenter le temps de travail de 7% tandis que la rémunération totale n'augmentera que de 4%".

    Continental Sarreguemines produit quotidiennement quelque 28.000 pneus de tourisme (10 millions attendus en 2007). L'unité, où 77 millions d'euros ont été investis et 400 emplois créés au cours des quatre dernières années, doit réaliser cette année un chiffre d'affaires (c.a.) de 280 millions d'euros.




braquez un révolver chargé sur la tempe des travailleurs et vous obtenez 75 % de "oui" à un référendum .

a écrit : Construite en 1963, l'usine mosellane est soumise à une concurrence des autres unités de production du groupe allemand, notamment celles situées dans des pays à bas coût de main-d'oeuvre, selon un récent rapport du groupe Sofirem, spécialisé dans le conseil et l'assistance aux entreprises.




La fameuse concurrence dont serait victime Continental ne serait autre que celle des usines... Continental, implantées dans les pays ou la main d'oeuvre est moins bien payée.
Il ne s'agit là, tout le monde l'a compris, que d'augmenter les profits des actionnaires de cette société. Continental n'est évidemment pas le petit artisan du coin, mais un boîte solidement implantée sur le plan international, qui touche de confortables subventions de l'état, des collectivités locales, de la région, etc, et qui ne craint sans doute qu'une chose, c'est que le ciel ne lui tombe sur la tête...
Il arrive quelques fois qu'après versement de la rançon, les otages soient tout de même exécutés... Il n'est, hélas, pas impossible que, d'ici quelques mois, la direction du groupe revienne en disant qu'elle va finalement fermer le site car il n'est pas viable...
Quant à sarkozy, qui n'arrête pas de clamer haut et fort que son "travailler plus pour gagner plus" se ferait au volontariat, on peut constater une fois de plus que ce sont les patrons qui décident et que, chez eux, le volontariat est du volontariat imposé!
pedro
 
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Message par pelon » 18 Déc 2007, 22:26

Tu aurais du titrer Continental-Sarreguemines. A Clairoix c'est déjà fait.
pelon
 
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Message par pedro » 18 Déc 2007, 22:37

Oups, je me suis emmêlé les crayons. Merci, Pelon, d'avoir relevé l'erreur.

Sinon, voilà encore un article qui rapelle qu'un précédent référendum avait été rejeté, à clairoix :

a écrit :Dans les entreprises
Continental - Clairoix (Oise) Les dividendes des actionnaires bien gonflés
À l'usine Continental de Clairoix, près de Compiègne, une usine de pneumatiques de près de 1 300 salariés, la direction fait pression depuis des mois pour tenter d'imposer le passage aux 40 heures, au lieu de 35 heures, sans augmenter les salaires en conséquence.

Elle a récemment organisé un référendum sur son projet, mais il a été rejeté par une majorité de travailleurs, une courte majorité certes, mais une majorité quand même.

La direction avait pourtant déployé de considérables efforts pour que le « oui  » l'emporte : affiches et courriers avec démonstrations à l'appui sur la soi-disant faible perte de salaire, propagande en direction des intérimaires, martelant que leur embauche ne pourrait être envisagée qu'en cas de passage aux quarante heures. Mais les travailleurs n'ont pas eu besoin de faire de grands calculs pour comprendre que les seuls gagnants du passage aux quarante heures seraient les actionnaires.

Lors d'une conférence de presse le 22 février, Manfred Wennemer, le président du directoire du groupe Continental, 4e producteur mondial de pneumatiques, a aligné des chiffres édifiants, prouvant la bonne santé du groupe. Le « résultat du groupe attribuable aux actionnaires » a progressé de 52,3 millions d'euros, soit 5,6 %, pour un total de 982 millions d'euros. Le bénéfice d'exploitation a augmenté de 6,3 %, soit près de 95 millions d'euros pour un total de 1,6 milliard d'euros. Le PDG a déclaré en outre : « Notre stratégie conçue à long terme paie donc également pour les actionnaires. (...) Nous ne doublons pas seulement la valeur (des dividendes) de l'année précédente, nous versons même cinq fois plus qu'il y a dix ans (aux actionnaires) ».

Ces « bons » résultats ne tombent pas du ciel, mais sont tirés de l'exploitation accrue des travailleurs. Dans l'usine de Clairoix, par exemple, les cadences ne cessent d'augmenter. Il y a toujours un grand nombre d'intérimaires. Les pressions sur les ouvriers malades sont monnaie courante. Le passage aux 40 heures sans augmentation de salaire dans les usines de Sarreguemines dans l'est de la France et de Clairoix dans l'Oise, est le dernier en date des « projets » de la direction pour augmenter encore les profits.

Il faut ajouter à ce tableau le fait que Continental rachète régulièrement des usines pour... licencier ensuite. Pour ne donner qu'un exemple, en juillet 2006 Continental a acheté la division automobile de Motorola, spécialisée dans l'électronique pour automobile ; six mois plus tard, en décembre 2006, était annoncée la fermeture d'une des usines, celle d'Angers, pour décembre 2008.

La « stratégie à long terme » dont parle le PDG de Continental ressemble comme deux gouttes d'eau à celle de tous les patrons.

Correspondant LO
pedro
 
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Message par malaka » 19 Déc 2007, 19:10

a écrit :Mercredi 19 décembre 2007.


Sans les 35 h les salaires baisseraient... Et à Continental, contrairement à ce que toute la presse, écrit, les 35 h ne peuvent légalement pas être remises en cause ! La loi est la loi pour tous, y compris à Continental !


Tout le monde est aux 35 h dans le salariat. Elles sont générales. C’est une loi d’ordre public social. Il n’y a pas un salarié de ce pays qui ne dépend pas des 35 h. Elles se calculent hebdomadairement. Et leur équivalent mensuel est 151 h 66 et leur équivalent annuel est 1607 h (depuis que 7 heures de travail taxées ont été rajoutées).

Les 35 h ce n’est que la durée légale, pas la durée effective du travail.

C’est le point de repère de calcul des salaires et des heures supplémentaires.

La durée légale de 35 h déclenche le seuil des heures supplémentaires.

La durée légale de 35 h déclenche le seuil du temps partiel.

Le Smic est calculé sur les 35 h et sur 151 h 66 ainsi que tous les salaires mensualisés et les grilles des salaires conventionnels.

La remise en cause des 35 h aurait pour effet de faire disparaître les heures supplémentaires donc de diminuer les majorations de salaires qui leur sont liées. (Il existe différentes majorations : financières à 25 %, à 50 %, à 100 %, et avec repos compensateur à 25 %, à 50 %, à 100%. Chaque majoration correspond à un seuil, 35 h, 44 h, au contingent annuel, ou une circonstance, dimanche, nuit, etc.)

L’entreprise Continental contrairement à ce qu’écrit à tort toute la presse, ne peut revenir sur les 35 h et “passer aux 40 h”.

C’est impossible, les patrons qui présentent les choses ainsi et les journaux mentent. Car la loi est la loi : les 35 h s’appliquent aussi à Continental ! Cela veut dire, que, même après avoir fait voter leurs salariés pour travailler 40 h, les bulletins de paie doivent continuer de faire figurer le salaire brut affecté aux 151 h 66 et sur une ligne distincte, les heures supplémentaires majorées de 25 % entre 35 et 40 h. Ces dernières sont forcément majorées de 25 % car c’est la loi... Toute autre bulletin de paie serait illégal !

Alors que se passe t-il ? Pour ne pas payer les majorations, l’employeur va baisser le taux horaire de toutes les heures de façon à amortir les 40 h ! Donc la vraie information que devraient donner la presse sur Continental ce n’est pas que les 35 h sont remises en cause mais que le taux horaire est baissé de façon à ne pas payer la majoration des heures supplémentaires entre 35 et 40 h ...

C’est fantastique que dans ce pays, on soit si mal informé, ou plutôt qu’on soit désinformé à ce point ! Il s’agit d’un cas délibéré de baisse du salaire et de baisse du taux des heures supplémentaires, pas d’un cas de remise en cause des 35 h !


On peut défendre les 35 h et hausser les salaires, les caisses ne sont pas vides !

Grâce aux 35 h contrairement à tout ce qui est dit, en l’an 2000, non seulement il y a eu entre 350 000 et 450 000 emplois crées (la fourchette est large mais reconnue par tous) mais il y a eu aussi une augmentation de la masse salariale globale. Pas des salaires nominaux, et cela a manqué ! Mais le “gel” des salaires n’a été le fait que de 2 à 3 % des accords signés à l’époque, on peut l’imputer à la réduction de la durée du travail encore moins à l’acceptation des syndicats.

Cela a été le fait de la “guerre contre les 35 h” déclarée par le Medef : c’est encore le patronat qui a fait du chantage aux salaires de 2002 à aujourd’hui alors que ses profits se sont envolés ! (Les entreprises du CAC 40 ont gagné 57 milliards de profits en 2003, 66 milliards en 2004, 87 milliards en 2005, 100 Milliards en 2006 et sans doue davantage en 2007).

Que l’on ne nous dise pas que les caisses sont vides, la “cagnotte privée” n’a jamais été aussi pleine, les 500 familles françaises les plus riches ont gagné 80 milliards d’euros de plus en 2006 qu’en 2005, c’est là qu’il faut prendre l’argent, imposez les sociétés et les grandes fortunes, faire payer les 500 familles, il y a de l’argent pour les salaires a reverser !

La remise en cause des 35 h annoncée par le cafouillage des mesures gouvernementales sur les heures supplémentaires, les rtt, les compte épargne temps, l’intéressement, la participation, devient ridicule. Il ne résoudra pas le problème de l’écart croissant entre les prix et les salaires. Il ne résoudra pas l’exigence grandissante d’une meilleure répartition des richesses produites par les salariés.

Il fallait augmenter le Smic, il fallait aligner par la loi les minima conventionnels sur le Smic, il faut rendre les heures supplémentaires plus coûteuses que l’embauche à 50 % dés la première heure, il faut baisser le contingent annuel d’heures supplémentaires de façon à faire jouer la majoration à 100 % des heures qu’il engendre lorsqu’il est dépassé, il faut provoquer les embauches, et faire reculer le chômage de masse, remplacer les partants en retraite, il faut limiter la durée maxima du travail de 48 h à 44 h, imposer les deux jours de repos consécutifs hebdomadaires pour tous, il faut pousser aux négociations annuelles obligatoires, afin de pousser à la fois à l’embauche et aux hausses de salaires. Là serait la bonne politique gouvernementale pour commencer un rattrapage des salaires puisque 160 milliards d’euros sont, hélas, passés des mains des salariés aux mains des actionnaires.

Il faut baisser le coût du capital (pressions, négociations,contrainte, impôts progressifs, directs) et hausser le coût du travail (pression, négociations, baisse des impôts indirects, hausse du Smic, et des salaires de la fonction publique).

Gérard Filoche, inspecteur du travail, pour Démocratie & Socialisme. www.democratie-socialisme.org


C'est tiré d'ici Le Grand Soir
malaka
 
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Message par pedro » 19 Déc 2007, 21:24

a écrit :Dans les entreprises
Continental - Sarreguemines (Moselle) Un référendum digne d'une république bananière
68,6 % du personnel ouvrier a « approuvé » le retour aux 40 heures dans la dernière usine du groupe Continental encore aux 35 heures. Mais il serait plus juste de dire que 32 % des salariés ont eu le courage de refuser le chantage et les pressions de la direction qui a fait un véritable matraquage pour imposer le retour aux 40 heures, comme en témoigne le fait que 96 % des cadres aient voté pour le projet de la direction, baptisé sans rire « accord donnant-gagnant ». 90 % du personnel a participé au vote.

Voilà deux ans que la direction faisait pression pour liquider les 35 heures, en fait 37 h 50 de présence, appliquées depuis 1999 avec blocage des salaires. En septembre 2005, l'intersyndicale avait refusé le retour aux 40 heures. En octobre dernier, il y avait eu un nouveau refus unanime de tous les syndicats.

Du coup, la direction a organisé un référendum et déroulé le grand jeu pour faire accepter une nouvelle mouture du passage aux 40 heures : courriers à domicile, réunions, DVD pour chacun et, surtout, la promesse de geler les investissements si son projet n'était pas accepté. La direction a martelé que voter non à son projet, c'était voter pour la fermeture du site à moyen terme.

Pour la direction, il était impensable que l'usine de Sarreguemines demeure la dernière usine du groupe à être encore aux 35 heures, toutes les autres usines étant déjà repassées aux 40 heures, en France ou en Allemagne, avec les mêmes arguments qu'à Sarreguemines : le site est moins compétitif que celui d'à côté. C'est ainsi qu'usine après usine, la direction a réussi à augmenter le temps de travail.

À Sarreguemines, les syndicats étaient opposés à ce nouveau projet qui prévoit une hausse de salaire bien inférieure à l'augmentation du temps de travail résultant de l'abandon d'une partie des RTT. Sans compter que les salaires seraient bloqués pour 2008. L'intersyndicale CGT-CFDT-CFTC doit se prononcer à l'issue du référendum car, pour l'instant, le projet de la direction n'a été signé par aucun syndicat.

Le but de la direction est de produire plus tout en économisant, pour 2008, deux millions d'euros sur la masse salariale. Et on peut être sûr qu'en 2009, elle voudra autre chose. Son projet « donnant-gagnant », c'est pile tu donnes, face je gagne.

Etienne HOURDIN
pedro
 
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Message par zejarda » 19 Déc 2007, 21:41

(filoche a écrit :Il fallait augmenter le Smic, il fallait aligner par la loi les minima conventionnels sur le Smic, il faut rendre les heures supplémentaires plus coûteuses que l’embauche à 50 % dés la première heure, il faut baisser le contingent annuel d’heures supplémentaires de façon à faire jouer la majoration à 100 % des heures qu’il engendre lorsqu’il est dépassé, il faut provoquer les embauches, et faire reculer le chômage de masse, remplacer les partants en retraite, il faut limiter la durée maxima du travail de 48 h à 44 h, imposer les deux jours de repos consécutifs hebdomadaires pour tous, il faut pousser aux négociations annuelles obligatoires, afin de pousser à la fois à l’embauche et aux hausses de salaires. Là serait la bonne politique gouvernementale pour commencer un rattrapage des salaires puisque 160 milliards d’euros sont, hélas, passés des mains des salariés aux mains des actionnaires.


Il manque juste la méthode pour y arriver :x
Quel gouvernement fera cela (imposera cela aux patrons)??

Sans de pression du monde du travail, nous n'aurons rien, que cela soit avec Royal eou avec Sarkozy, et cela Filoche le sait bien.












je change le titre du fil, car c'est de Continental - Sarreguemines (Moselle) que l'on parle.
zejarda
 
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Message par Crockette » 20 Déc 2007, 14:46

Plusieurs enseignements sur ce scandale :

1ere leçon : le bourrage de crane fonctionne bien que ce soit de la part de politiciens libéraux et ultra libéraux voir sociaux libéraux, et cela dans toute la france grace aux médias détenus par de grands groupes financiers.

2eme leçon : l'europe est devenue un énorme marché de chantage au moins pour ceux qui sont en bas de l'échelle, car l'opération est évidente : aligner les travailler de l'ouest sur ceux de l'est et si possible du sud est. Le problème c'ets que ça va sérieusement coincer un jour...car à l'ouest les prix du logement flambent, se nourrir avec de la viande et du poisson va devenir un luxe...etc, etc.

3 eme lecon : Mr LONGUET et MR CHEVENEMENT l'ont reconnu sur FR3 : il n'ya aucune perspective d'évolution de salaire dans les années à venir pour les salariés de l'industrie française car non seulement ils sont en concurrence avec les travailleurs del'est, mais aussi et surtout, il y a encore en CHINE une "véritable armée de réserve" de 500 millions de travailleurs qui attendent un travail...

Chevenement a utilisé le mot "armée de réserve" et il a cité MARX... :33:

LONGUET était d'accord avec lui..grosso modo.

Je tiens à saluer ces deux hommes politiques car ils me semblent qu'ils n'ont pas menti...je pense qu'ils ont utilisé tout au plus des euphémismes, car dans les années à venir je parie sur un écroulement complet de l'industre française comme en grande bretagne...Airbus commence à se séparer tout doucement de certaines de ses productions à cause d'un euro trop fort sur le marché mondial !!!

résultat : pour tous les ouvriers français, tous les parametres financiers, concurrentiels sont dans le rouge, et il semble bien que la classe ouvriere va cesser d'exister en france d'ici dix ans, quinze ans tout au plus.

Il restera alors les travailleurs du tertiaire payés entre 1000 et 1300 euros net, en concurrence direct avec les pays francophones d'afrique du nord...je pense à la téléphonie quand je dis cela par exemple, mais le secteur des assurances empruntent le meme chemin...








.
Crockette
 

Message par Gertrude » 20 Déc 2007, 16:12

8) Filoche est un très bon orateur... Mais bon... être au PS depuis tant d'années fait perdre un peu la mémoire trotskoïde... sur les moyens qu'ont les travailleurs pour changer les choses... :roll:
Gertrude
 
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Message par Crockette » 25 Déc 2007, 23:07

c'est lamentable ce qui s'est passé dans cette usine au niveau de la CGT : ce dernier syndicat soit disant encore classé comme anti libéral a enterré les 35h avec une facilité déconcertante, le seul syndicat qui a refusé de revenir sur les 35h c'est FO...


résultat des courses : les employés sont passés à 40h car ils étaient 70% je crois à vouloir enterrer les 35h...


et bien à l'époque dans le sannées 80 meme 90, la CGT n'aurait pas tremblé et malgré ce référendum, elle aurait campée sur ses positions...


aujourd'hui je ne peux que constater qu'un gros mouvement réformiste s'opère au sein de la CGT, en tous cas j'attends de voir quelle sera sa position sur le contrat unique, alias la libre séparabilité tant souhaitée par la chef du medef...

des avocats précisent que bientot un conflit sur un cdi entre employeurs et salariés sera traitée devant un notaire... :-P

comment en est on arrivé là ??? :dead:







Crockette
 


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