Le 5 juin

Message par ianovka » 05 Juin 2003, 20:27

Les opérations menées jeudi
Opérations coup de poing, blocage de voies et de dépôts, manifestations partout en France.

Voici le point sur les opérations menées jeudi contre les projets du gouvernement de réforme des retraites et de décentralisation dans l'Education nationale:

Paris et région parisienne

A Paris, Plusieurs milliers d'enseignants, de personnels techniques et administratifs de l'éducation se sont massés ce jeudi peu après 17h devant un barrage de CRS boulevard des Invalides à Paris, à proximité de l'hôtel Matignon, au terme de deux heures de défilé depuis la place d'Italie.
Quelques manifestants ont arraché les barrières mises en place par les forces de l'ordre pour bloquer le passage et ont été repoussés à l'aide de gaz lacrymogènes.
Certains protestataires lancent des projectiles sur les CRS et refusent de se disperser. Plusieurs feux de Bengale ont été allumés par les manifestants à proximité du barrage policier.
Ils exigent des négociations sur l'ensemble de la politique éducative du gouvernement, le retrait des transferts prévus dans le cadre de la décentralisation ainsi que les discussions "pour une autre réforme des retraites".
"Tous ensemble, grève générale!", "Raffarin, 'y a rien à négocier, retire tes projets!", ou encore "Dans tous les quartiers, dans toutes les régions, un même droit à l'éducation!", scandaient les protestataires.
En tête de cortège, les manifestant ont déployé une grande banderole sur laquelle on pouvait lire: "Etablissements, écoles de France en lutte".
Le blocage de quelque 100 à 150 manifestants en début d'après-midi de toutes les voies de la gare de Lyon, au départ et à l'arrivée, a pris fin, a-t-on appris de sources syndicales.
A Orly, environ 600 manifestants ont envahi l'aérogare ouest jeudi vers 12h00, avant de se disperser en début d'après-midi. Les protestataires étaient des salariés d'Air France Industrie et de la RATP, des employés communaux ou hospitaliers et des enseignants.
Une centaine de manifestants, dont une grande majorité d'enseignants ont bloqué jeudi matin un dépôt de bus de la RATP à Bagnolet (Seine-Saint-Denis).
Quelque 150 cheminots grévistes de Brétigny sur Orge occupent le poste d'aiguillage de Brétigny situé sur la ligne C du RER et sur la ligne Paris-Orléans. Aucun train ne circulera ce jour sur cette ligne, a précisé la CGT.
Une centaine de manifestants, cheminots, mais aussi enseignants et personnels de santé, qui occupaient les voies de la gare RER de Juvisy (Essonne) les ont libérées.
A Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), la police a dû intervenir pour débloquer le dépôt de bus de la RATP, occupé jeudi matin par des grévistes de la régie.
Plusieurs centaines de personnes - 700 selon la police - ont manifesté en fin de matinée à Versailles (Yvelines) à l'appel des unions départementales CGT, FO, Unsa, FSU et G10 Solidaires.

Ouest

A La Rochelle, un incendie s'est déclenché lorsque des manifestants ont allumé des pneus contre la façade de l'immeuble abritant le siège du Medef. Deux militants de la CGT et une troisième personne ont été placés en garde à vue.
Des fonctionnaires grévistes bloquaient jeudi matin le port du Havre (Seine-Maritime). A Rouen, trois des cinq ponts sur la Seine ont été bloqués par des manifestants hostiles au projet de réforme, 2.500 selon la police, 10.000 selon la CGT.
Au Mans, la police a délogé dans la nuit une centaine de cheminots qui occupaient un important poste d'aiguillage et le trafic TGV sur les lignes Paris-Nantes et Paris-Rennes est redevenu normal. Des manifestants ont soudé le rideau de fer de la permanence de l'UMP au cours d'un défilé de 2.000 personnes selon la police, 5.000 selon les organisateurs.
A Cherbourg, environ un millier de personnes (personnels de l'arsenal de Cherbourg mais aussi de la Cogema, de l'Education nationale, d'EDF/GDF et personnels territoriaux) ont empêché dans la matinée jusqu'à 12h le débarquement d'un bateau rapide de la Britanny Ferries en provenance de Portsmouth.
Plusieurs dizaines de manifestants ont aussi mis en place jeudi matin des barrages filtrants sur quatre ronds-points de la périphérie de Brest (Finistère).

Est

A Lutterbach, dans le Haut-Rhin quelque 150 cheminots et enseignants ont bloqué la voie ferrée reliant Mulhouse à Strasbourg. La direction régionale de la SNCF a confirmé que la voie était bloquée dans les deux sens depuis 11h20 et qu'elle avait décidé de faire appel aux forces de l'ordre.
A Mulhouse Une quarantaine d'agents de la direction départementale de l'équipement du Haut-Rhin ont bloqué un embranchement de l'autoroute A-35.
A Dijon, entre 1.000 personnes, selon la police, et 3.000, selon les organisateurs, ont manifesté.

Sud-ouest

A Montauban, un TGV a été bloqué en début d'après-midi gare par quelque 150 manifestants, venant de diverses professions, qui sont descendus sur les voies.
A Pau, le siège du Medef a été saccagé à la mi-journée par quelques dizaines de manifestants, en marge d'un défilé de 1.500 personnes contre la réforme du système des retraites. Une vitrine du local a été brisée, et photocopieuses, ordinateurs et bureaux ont été renversés.
A Cahors, plus de 150 personnes, dont des agents d'EDF et GDF, bloquaient les accès à la préfecture et au conseil général du Lot, dont ils ont coupé l'alimentation en électricité, pour dénoncer le projet de réforme des retraites.
Par ailleurs, 400 à 500 personnes, selon la police, se sont regroupées vers 9h00 entre le conseil général et la préfecture du Tarn à Albi, bloquant la circulation dans le centre de la ville. Des agents de la direction départementale de l'Equipement, avec une cinquantaine de camions, ont installé deux barrages sur la RN 88 aux entrées d'Albi. Une quarantaine de manifestants ont également mis en place un barrage filtrant sur la RN 88 reliant Albi à Rodez (Aveyron), au niveau de Carmaux (Tarn), alors que 150 manifestants étaient regroupés au centre de Gaillac.
A Carcassonne, la police a évacué sans incident en milieu de matinée une centaine de manifestants, pour la plupart enseignants ou postiers, qui occupaient depuis le début de la journée l'inspection académique de l'Aude.
Dans l'Ariège, une soixantaine de manifestants filtraient la circulation sur la RN 20 au nord de Foix.
A Toulouse, la vingtaine de barrages filtrants ou bloquants qui avaient été mis en place vers 7h sur les échangeurs du périphérique par des manifestants opposés au projet de réforme des retraites, ont tous été levés vers 10h45 et la circulation a repris progressivement. Par groupe de 200 à 300, enseignants, fonctionnaires, étudiants et salariés d'entreprises privées distribuaient des tracts dans de nombreux points d'accès à Toulouse, provoquant parfois des tensions avec des automobilistes. De légers heurts ont parfois eu lieu mais sans faire de blessés, selon la police.
Les entrées de Figeac, bloquées par des manifestants, ont été débloquées peu avant 15h30, a-t-on appris auprès de la police et des protestataires. 400 personnes selon la police, 600 à 800 selon les manifestants s'étaient postées aux quatre principales entrées de la ville, interdisant toute entrée de véhicules dans la ville.

Sud-est

A Lyon, des barrages filtrants ont été mis en place en fin de matinée sur plusieurs ponts du Rhône, dans la Drôme, par des manifestants.
Plusieurs centaines de manifestants, en majorité des enseignants, ont organisé des barrages filtrants sur des ponts de la Durance et du Rhône, à Avignon et Arles.
Des cheminots grévistes ont bloqué un TGV Nice-Paris à hauteur de Cannes-La Bocca, non loin de Cannes. A Nice même, des cheminots et des enseignants en grève bloquaient jeudi en fin de matinée les trois voies de la gare, interdisant toute circulation de trains.
A Roanne, près de 700 manifestants, selon la police, 1.000 selon les organisateurs, ont défilé en fin de matinée.
Des employés de la Direction départementale de l'Equipement du Var ont muré l'accès au siège de la DDE à Toulon et d'un bâtiment de Draguignan, a-t-on appris auprès de la direction et des syndicats.

Centre

Plusieurs milliers de personnes, 5.500 selon la police, 10.000 à 15.000 selon les organisateurs, manifestaient jeudi à la mi-journée à Clermont-Ferrand à l'appel de l'intersyndicale FO, CGT et FSU, pour "la défense du système de retraite".
Près de Tours, une cinquantaine de cheminots du syndicat Sud ont occupé dans la matinée, pendant une heure, un poste d'aiguillage de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), causant des retards pour plusieurs trains dont trois TGV. Le mouvement a pris fin à la suite d'une intervention du directeur départemental de la SNCF, Jean-Paul Carlat.

Nord

A Calais, des employés territoriaux de la mairie, en grève contre le projet de réforme, ont bloqué les accès à la ville en matinée, entraînant d'importantes difficultés de circulation. Ces opérations se sont terminées à midi. (avec AP)

"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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ianovka
 
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Message par Barnabé » 05 Juin 2003, 20:33

C'est bien les dépêches des agences de presse:
CITATION
Ils exigent des négociations sur l'ensemble de la politique éducative du gouvernement, le retrait des transferts prévus dans le cadre de la décentralisation ainsi que les discussions "pour une autre réforme des retraites".
"Tous ensemble, grève générale!", "Raffarin, 'y a rien à négocier, retire tes projets!" , ou encore "Dans tous les quartiers, dans toutes les régions, un même droit à l'éducation!", scandaient les protestataires.
[/quote]

Alors quand les manifestants scandent "y'a rien a négocier" ça veut dire qu'ils exigent des négociations!

Barnabé
 
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Message par emman » 05 Juin 2003, 23:47

A Paris, à 12h on était un peu plus d'un millier devant la prefecture, en grande partie des cheminots, des agents de la RATP et des postiers. Nous sommes partie à 300 ou 400 rejoindre la manif des enseignants. Le reste n'a pas bougé de la prefecture sur ordre de la CGT et de FO :halalala: . Seul SUD et la FSU on suivi ainsi que la banderole des Postiers CGT. Les militants de la CGT qui ont voulu suivre on du le faire à titre individuel. Cela a été le cas de quelques chemi,ots et de la RATP.

La manif des enseignants en lutte a rassemblé entre 3000 et 4000 personnes, un peu moins que lors de la dernière manif semblable (je crois que c'était entre 5000 et 6000), mais cela marquait quand même la persistence du mouvement, même si cela semble être de plus en plus dur. Les manifestants presents semblaient malgré tout encore déterminés.
Y avait aussi un petit cortège de postier en particulier du 92 autour d'Olivier Besancenot.
emman
 
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