snecma gennevilliers : un nouvel ingrid ?

Message par titi » 22 Juil 2008, 20:19

un article du parisien de ce matin sur la "séquestration" du directeur du site snecma gennevilliers, puis une depeche afp sur sa "libération" (quel cirque les 50 crs qui sont intervenus, mais qui se sont bien gardés de se frotter aux ouvriers, qui sait qui aurait gagné...)

et pour le moment le travailleur qu'ils veulent licencier est toujours dans l'usine, ce qui emmerde bien la direction

( le parisien a écrit :Les personnels CGT et CFDT de l'usine ont décidé de retenir le directeur dans son bureau pour protester contre le licenciement d'un salarié.

SES CERBERES n'ont pas voulu poser pour la photo, mais ils surveillent minutieusement la porte qui mène au bureau d'Alain Deslogis, le directeur de l'usine. Depuis hier, à 12 h 30, l'homme est en résidence surveillée.

Un huissier et un médecin du travail se sont rendus sur place.


L'homme est en bonne santé, pas question de lui rendre sa liberté pour le moment. Objectif des responsables syndicaux : protester contre le licenciement de Frédéric, l'un de leurs camarades.

Celui-ci, âgé de 29 ans, faisait partie du secteur des forges, d'où s'est propagé un mouvement de protestation au printemps dernier.

Les syndicats dénoncent une « revanche sociale »

Les syndicats voient dans ce licenciement une « revanche sociale ». Ils se disent doublement choqués. Sur le fond, car « la direction s'érige en procureur, en juge et en bourreau », s'agace un responsable CFDT. Sur la forme, car « on tape stratégiquement après le 14-Juillet, sachant qu'avec 40 % d'effectifs en moins, la riposte sera plus facile », ajoute un élu CGT.

Contactée, la direction évoque de son côté « un licenciement simple et banal, pour fort absentéisme ». Depuis ce week-end, une quinzaine d'élus CGT et CFDT se relaient sur le site et occupent des locaux administratifs. Sans succès pour l'instant.

Avec l'enfermement du directeur dans son bureau, ils espèrent prouver leur détermination et obtenir la réintégration de leur collègue dans l'entreprise, « avec des sanctions plus adaptées ». La tension est un peu montée depuis trois jours, quelques vigiles supplémentaires ont fait leur apparition à la grille d'entrée, mais le conflit reste encore relativement bon enfant.

« Ce n'est pas vraiment une séquestration, glisse Patrice Crunil, le secrétaire CFDT du site. C'est d'ailleurs le directeur tout seul qui s'enferme dans son bureau... Nous, nous gardons seulement sa porte de couloir. Nous l'avons laissé aller aux toilettes, il a reçu de quoi manger et des affaires propres. »

Quelques anciens voient même un peu de positif dans ce conflit où beaucoup de jeunes salariés s'impliquent. « Les derniers arrivés n'avaient pas une grande culture syndicale, souligne un responsable. Aujourd'hui, ils découvrent la solidarité et se mobilisent pour l'un des leurs. Pour nous, c'est aussi l'occasion de leur transmettre notre expérience avant de partir à la retraite. »


(AFP a écrit :Snecma-Gennevilliers: le directeur a pu quitter son bureau
Le directeur de l'usine Snecma (motoriste d'avions, groupe Safran) de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), retenu lundi dans son bureau par des élus syndicaux protestant contre un licenciement jugé excessif, a pu sortir dans la soirée encadré par les forces de l'ordre, ont annoncé mardi les syndicats CGT et CFDT.

«Les forces de l'ordre sont intervenues vers 23H30. Le directeur est sorti encadré par des CRS, il n'y a eu aucun incident», a déclaré le secrétaire CFDT du site, Patrice Crunil.

Selon un communiqué de la CGT, le directeur a «retrouvé sa liberté vers 00H30».

Les syndicats protestent contre un licenciement qu'ils jugent excessif, en dénonçant une «revanche sociale» à l'égard d'un salarié en première ligne lors de la dernière grève, un mouvement lancé en février et mars pour réclamer 150 euros d'augmentation de salaire mensuel.

Selon la CGT et la CFDT, ce salarié âgé d'une trentaine d'années a été licencié pour des absences trop nombreuses, sans faire l'objet de sanctions intermédiaires comme un avertissement ou une mise à pied.

Les syndicats ne contestent pas le fait que le salarié soit sanctionné, mais ils estiment qu'un licenciement est une mesure excessive.

Interrogée par l'AFP, une porte-parole du groupe Safran a expliqué que le salarié avait été licencié pour un «taux d'absentéisme inacceptable».

La direction a relevé «31 jours ouvrés d'absences injustifiées et 54 heures de retard, équivalent à 7 jours, avec 19 jours dans les derniers mois», a ajouté cette porte-parole.
titi
 
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Message par Puig Antich » 22 Juil 2008, 21:05

Ingrid Bétancourt a fait un communiqué contre cette prise d'otage prolétarienne ? :smile: Et la LCR ? (blague, blague)
Puig Antich
 
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Message par Crockette » 23 Juil 2008, 21:03

ah les ringards de syndicalistes...faut être moderne faire preuve de flexibilité mentale, aller de l'avant aujourd'hui, pourquoi emmerder les pauvres patrons avec des sanctions intermédiaires, le medef l'a déjà dit le code du travail est bien trop compliqué...alors pourquoi ne pas virer tout de suite un salarié ça fluidifiera le marché du travail et ça créera des emplois... :-P
enfin ce patron ne fait qu'anticiper le principe de la libre séparabilité qui sera bientot le lot quotidien de tout travailleur du privé...
Crockette
 

Message par Crockette » 02 Août 2008, 17:47

article HD p12n°19854

"Les salariés de l'usine snecma à Gennevilliers ont recu le soutien du maire PCF Jacques Bourgouin et d'Alain Krivine pour la LCR. ds leur mvt contre le licenciement d'un de leur collegue. Mobilisé depuis deux semaines ils refusent l'exclusion de frédéric Fenet, congédié pour absences injustifiées sans aucune sanction intermédiaire. D'après catherine Le Cochennec chargée de la communication de la direction, cette affaire est strictement individuelle. Elle n'a cependant pas souhaitée s'exprimer sur le blocage total des négociations ds l'entreprise. Pour les syndicats cette situation est liée au mvt de greve de février ds lequel Frédéric Fenet était engagé."



ça m'inspire un commentaire : l'ump devrait créer un loi pour empecher les salariés de communiquer entre eux à l'intérieur et à l'extérieur de l'entreprise sous peine de rejoindre le fichier edwige... :-P et sa carrière individuelle professionnelle.
Crockette
 


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