4 février : pour une lutte commune de tous les travailleurs

4 février : pour une lutte commune de tous les travailleurs

Message par Gayraud de Mazars » 20 Jan 2021, 18:27

Salut camarades,

Des perspectives de luttes à prendre !

4 février : pour une lutte commune de tous les travailleurs
Dans le journal Lutte Ouvrière n°2737
Par Paul SOREL, article publié le 13 janvier 2021

https://journal.lutte-ouvriere.org/2021 ... 54039.html

La confédération CGT, à laquelle se sont ralliés la FSU et Solidaires, a lancé un appel à une journée nationale de grève et de manifestation le jeudi 4 février, s’adressant aux salariés de toutes les corporations, du privé comme du public, autour du thème central : « Le droit au travail, un droit universel pour toutes et pour tous. »

La CGT tient à lier les salaires, le temps de travail, le manque de personnel dans les services publics, à cet appel central revendicatif, et dénonce les milliards offerts au patronat qui licencie. Cet appel vient après un long moment de silence et des prises de positions sous forme de conseils au patronat sur la défense de l’industrie. Alors tant mieux s’il contribue à remettre les problèmes sur le seul terrain où les travailleurs peuvent trouver une issue : celui d’une lutte commune de toute la classe ouvrière pour la défense de ses intérêts propres et vitaux.

Face à l’offensive capitaliste en cours et qui va se développer, assurer un emploi à tous, dans des conditions acceptables, est le problème central du monde du travail. Il concerne ceux qui ont encore un emploi et qui craignent de le perdre, ceux qui en ont été privés, les jeunes qui voudraient bien en trouver un et durable, comme ceux qui galèrent dans les entreprises et les services publics à cause du manque d’effectifs criant et permanent. Sans oublier que cette menace sur les emplois est aussi utilisée par les patrons pour pousser à la baisse des salaires et pensions de retraite, à la remise en cause des quelques droits encore en place et à la dégradation continue des conditions de travail.

Pour faire face à la menace du chômage, pour garantir un emploi à chacun, la répartition du travail entre tous sans perte de salaire doit devenir l’objectif de tous. Il faut aussi imposer la revalorisation massive des salaires et des pensions en garantissant leur pouvoir d’achat par leur revalorisation automatique en fonction de la hausse réelle des prix, sous le contrôle des travailleurs. Les travailleurs doivent d’ailleurs imposer à tous les niveaux ce contrôle sur l’économie, pour savoir ce qui se manigance contre eux. Il faut aussi imposer l’embauche massive dans les services publics utiles et vitaux pour la population.

Ces objectifs doivent devenir ceux de toute la classe ouvrière. Les quelque 30 millions de salariés de toute corporation, de tout statut, du privé comme du public, intérimaires, CDD, faux stagiaires ou encore faux auto-entrepreneurs sont ceux qui font marcher la société. Le monde du travail peut imposer la garantie d’une vie digne pour tous, à condition qu’il se retrouve autour de ses objectifs fondamentaux et qu’il prenne conscience de sa force.

Les travailleurs doivent s’emparer de l’occasion offerte par cette journée du 4 février. Elle peut être l’occasion de montrer leur force et de se retrouver autour de leurs revendications communes.


Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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Re: 4 février : pour une lutte commune de tous les travaille

Message par com_71 » 04 Fév 2021, 18:39

Tract LO pour la manifestation du 4 février 2021

Travailleuses, travailleurs,
Militantes, militants de la classe ouvrière,
Camarades,


Ce qui nous réunit dans cette manifestation, c’est la volonté de pousser un cri de protestation contre l’aggravation des conditions d’existence du monde du travail.

On nous saoule de discours sur la responsabilité du coronavirus dans cette situation. Mais si la pandémie est une réalité avec laquelle il faudra vivre le temps de la vaincre, ce dont l’humanité crève littéralement, c’est de l’organisation capitaliste de la société et de la domination de la grande bourgeoisie.

Derrière la pandémie, l’oppression de classe

La découverte rapide du vaccin, un succès pour les capacités de l’homme, se traduit en même temps par une exacerbation de la concurrence entre gros requins des trusts pharmaceutiques, par l’intensification de la rivalité entre nations capitalistes, avant même que la vaccination massive ait sérieusement commencée. Quant aux pays pauvres qui ne peuvent pas payer, le système les laissera sans défense face au coronavirus, comme il les laisse déjà face à tant de maladie que l’on sait guérir depuis longtemps.

Cette crise sanitaire nous renforce, nous militants de Lutte ouvrière, dans la conviction que, sans renverser le pouvoir de cette classe privilégiée, sans détruire le capitalisme, il n’y a pas d’avenir vivable pour l’humanité. Nous faisons nôtre la perspective, défendue par les éléments les plus conscients du mouvement ouvrier depuis ses origines, que c’est aux travailleurs de diriger la société, pas à la minorité de parasites capitalistes. L’émancipation des travailleurs, et par là-même l’émancipation de la société, sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes !

Manifester, brandir le drapeau des intérêts ouvriers, même par dizaines de milliers, n’a jamais suffi pour inverser le rapport de forces, et les militants présents le savent bien. Pour être en mesure de stopper l’offensive patronale et gouvernementale, il faut qu’une partie significative des travailleurs entre dans l’action et soit prête à se battre de façon assez déterminée pour entraîner le reste de la classe ouvrière, au point de se faire craindre de la classe privilégiée et de son État.

Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Cela peut le devenir demain, tant la société capitaliste est rongée par sa propre pourriture, sur le plan matériel comme sur le plan politique et même simplement humain.

Contre le capitalisme en faillite, défendre nos exigences d’exploités

Coronavirus ou pas, il n’y a aucune raison de se résigner à la politique anti-ouvrière du gouvernement et du patronat. Il n’y a aucune raison de se taire face au refus du gouvernement d’embaucher dans les hôpitaux et dans les écoles. Aucune raison de se résigner aux licenciements et aux attaques patronales. Aucune raison d’accepter que les classes populaires soient poussées vers la misère pendant que la plupart des grandes entreprises capitalistes réalisent des profits exceptionnels et que leurs actionnaires empochent plus de dividendes que jamais.

Mettre en avant des objectifs qui correspondent aux intérêts de la classe ouvrière et des classes exploitées est une nécessité lorsque les travailleurs, surmontant leurs inquiétudes et leur désorientation actuelles, reprendront confiance en eux-mêmes et se lanceront dans la lutte.

Il faut stopper les licenciements de la seule façon possible : en répartissant le travail entre tous avec maintien du salaire.

Les actionnaires n’ont pas besoin de plus de dividendes pour vivre. Un travailleur, lui, n’a que son salaire ou sa pension de retraite pour joindre les deux bouts : il faut les augmenter en prenant sur les profits !


Si l’on ne veut pas que les 100 milliards du plan de relance atterrissent dans les profits, puis dans la spéculation, il faut que les salariés puissent contrôler ce que le grand patronat va encaisser, car cet argent doit servir aux salaires et aux emplois !

Une manifestation comme celle d’aujourd’hui permet de mettre en avant les intérêts généraux de la classe ouvrière, alors même que le réflexe des bureaucraties syndicales est de se replier sur des causes locales. L’illusion qu’il sera plus facile de se battre entreprise par entreprise, corporation par corporation, voire service par service, et qu’il est ainsi possible d’obtenir ne serait-ce que des avancées minimes, est toujours vive dans les périodes de recul du mouvement ouvrier. Cela va de pair avec la résignation. Mais, dans cette période de crise, on ne peut se faire respecter par le grand patronat et le gouvernement qu’en étant unis et déterminés à mener un bras de fer long et difficile.

Relever la tête

Nous sommes conscients que notre conviction que la classe ouvrière sera amenée à reprendre le combat n’est pas partagée par une grande partie des militants ouvriers. Même parmi ceux qui ne sont pas démoralisés au point d’abandonner le combat, nombreux sont ceux qui s’accrochent au vain espoir des améliorations à petits pas, aux négociations avec le patronat et le gouvernement. Et combien d’entre eux s’alignent sur ces derniers au nom de « la solidarité nationale » face à la pandémie ?

C’est une supercherie propagée par les porte-paroles, conscients ou inconscients de la classe privilégiée ! Il n’y a pas plus de solidarité entre exploiteurs et exploités par temps de coronavirus qu’en dehors. Pour une minorité capitaliste, c’est une occasion de bâtir des fortunes. Pour la majorité des classes populaires, c’est ajouter les mesures de contraintes sanitaires aux conséquences bien plus graves de la crise économique.

Pour difficile que soit la période, la classe ouvrière relèvera la tête. La principale responsabilité d’un militant ouvrier par les temps qui courent est de ne pas perdre le moral, de garder la tête haute et, surtout, de ne pas perdre confiance en sa classe !

Il leur faut retrouver le langage et la pratique de la lutte de classe. Aussi morose que puisse paraître aujourd’hui le climat, la lutte de classe continue et la force de la classe ouvrière reste intacte.


Les forces vives de la société, ce ne sont certainement pas les actionnaires spéculateurs, ni les milliardaires qui vivent de la sueur et du sang des exploités. Ce sont les travailleurs qui font tourner l’économie et qui font vivre la société.

Plus la crise de l’économie capitaliste s’aggravera, plus la classe dominante et ses serviteurs politiques au gouvernement se battront bec et ongles pour conserver leurs privilèges. Il n’y a à en attendre ni compréhension ni compassion.

Face à la guerre que mène la grande bourgeoisie aux travailleurs, ceux-ci seront amenés à reprendre leur propre guerre. Comme ils y ont été contraints tout au long de l’histoire du mouvement ouvrier. Ils ont leur nombre et le fait d’être irremplaçables à opposer à l’argent de la grande bourgeoisie. Il faut que la multitude d’individus, qui constituent le monde du travail dans toute sa diversité, prennent conscience de l’identité de leurs intérêts fondamentaux contre la grande bourgeoisie. Il faut qu’ils retrouvent leur conscience de classe et la confiance en leurs propres forces. Ils deviendront alors cette armée de prolétaires, capables non seulement de se défendre, mais de reprendre son combat séculaire pour l’émancipation des travailleurs, avec, pour objectif, de prendre en main les destinées de la société.

Lutte ouvrière
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: 4 février : pour une lutte commune des travailleurs !

Message par Gayraud de Mazars » 06 Fév 2021, 22:19

Salut camarades,

Manifestation du 4 février à Paris
Intervention de la camarade Nathalie Arthaud
3 min, Vidéo, le 04/02/2021

https://www.lutte-ouvriere.org/multimed ... 54484.html

Comment le patronat et l'Etat utilisent le Covid pour s'attaquer aux travailleurs
Manifestation du 4 février à Paris, intervention du camarade Jean - Pierre Mercier et de travailleurs...
13 min, Vidéo, le 04/02/2021

https://www.lutte-ouvriere.org/multimed ... 54486.html

Fraternellement,
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