Etudiants

Message par mael.monnier » 12 Déc 2003, 06:22

Bonjour,

Des infos toutes fraîches fournies par la CNT/FAU (silence radio de la part de l'AFP et consorts).

[quote=" (CNT/FAU @ 12 décembre 2003"]

LE MOUVEMENT CONTINUE ! ! !

Malgré la gigantesque entreprise de cassage du mouvement organisée par les médias et les présidents d'université (désinformations, interventions policières ...), la mobilisation continue.

A Angers, Tours, Toulouse-le Mirail et Paris 1-Tolbiac la grève est reconduite. La suspension de la grève dans certaines facs ne veut pas dire que le mouvement s'essoufle : d'autres modalités d'action sont aussi à l'ordre du jour (occupations, blocages ...)

La CNT-FAU, organisation syndicale universitaire, appelle conjointement à la coordination nationale étudiante qui s'est tenue à Villetaneuse le 7 décembre dernier, à une manifestation européenne avec les universités anglaises, allemandes, suisses et françaises qui partira le 13/12 à 14h de Denfert (à Paris).

Par ailleurs, la CNT-FAU souhaite rappeler que l'UNEF n'a pas le monopole de ce mouvement, qui est certes animé en partie par des syndicats (UNEF, FSE, SUD et CNT), mais qui est avant tout le fait d'étudiant-es mobilisé-es, syndiqué-es comme non syndiqué-es. En conséquence, l'UNEF ne peut s'arroger le droit de parler au nom de ce mouvement, ni de récuperer grossierement la coordination nationale (interventions excessives et mandatements douteux ...). Les décisions doivent être prises sur la base de mandats clairs des délégués des facs en lutte (amendements à la plateforme de Rennes, suite à donner au mouvement).

La CNT-FAU espère que ce mouvement en construction, grâce à la démocratie directe, permettra la convergence des luttes pour obtenir satisfaction sur l'ensemble des revendications méprisées par les gouvernements.

GREVE TOTALE JUSQU'A L'ABROGATION ! ! ! [/quote]

Je vais être honnête, je suis tout de même très sceptique sur le devenir du mouvement, surtout que les vacances universitaires sont pour bientôt (19 décembre). A mon avis, c'est même fichu tel que c'est parti là et le gouvernement semble rester droit dans ses bottes et ne rien céder sur le LMD selon l'UNEF ([url=http://www.unef.asso.fr/actualites/communiques.php?id=217]http://www.unef.asso.fr/actualites/communiques.php?id=217[/url]) puisqu'il ne fait que baratiner pour faire éterniser le mouvement et ainsi le casser. Mais bon comme je ne suis pas en France, je ne suis pas le mieux placé pour donner un jugement objectif sur la situation.

Fraternellement,
Maël Monnier
mael.monnier
 
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Message par mael.monnier » 15 Déc 2003, 16:46

Bonjour,

Comme je le craignais, le mouvement s'est essouflé et on n'a pas entendu parler de la manif du 13. L'UNEF a saucissonnée la manif comme l'a fait la CGT au printemps dernier (journées d'action dispersées au lieu d'un mouvement ininterrompu). Le 13, la FSE a publié un article intéressant sur son site, mais c'est trop tard malheureusement, enfin cela servira de leçon pour après :

(FSE @ 13 décembre 2003 a écrit :
Contre la grève "fast-food" !
Motion soumise au vote à la majorité simple des sections par le CN de la FSE-Solidarité Étudiante ! des 29 et 30 novembre

Depuis plusieurs années, les gouvernements successifs ont mis en place une série de réformes, dont le but est d'en finir avec le système d'enseignement supérieur public délivrant des diplômes nationaux et de le remplacer par un marché de l'éducation et de la formation sur lequel les universités se feront concurrence, au détriment des acquis des étudiants : semestrialisation imposée par Bayrou, licence professionnelle, plan U3M et loi sur l'innovation d'Allègre, décrets et arrêtés ECTS-LMD pris par Lang, projet de loi sur l'autonomie des universités de Ferry (rebaptisé "de modernisation universitaire"). Tous les sections qui composent aujourd'hui FSE-Solidarité Étudiante ! n'ont eu de cesse de combattre pied-à-pied ces réformes dans leur université tout en essayant de construire unemobilisation nationale des étudiants, seul moyen d'obtenir leur retrait. Dans un environnement concurrentiel, l'autonomie pédagogique implique à terme l'autonomie financière : c'est pourquoi on ne peut combattre réellement le projet d'autonomie des universités sans combattre également pour l'abrogation pure et simple des décrets et arrêtés ECTS-LMD. Alors que l'Unef s'est abstenu sur les projets des deux principaux décrets lors de leur présentation au CNESER le 26/11/01, l'AGET-SE (devenue depuis AGET-FSE) a impulsé la première grande grève étudiante contre cette réforme en novembre-décembre 2002, suivie par Bordeaux et Montpellier.
[center]user posted image[/center]
Conscients que contre ces réformes nationales, les mobilisations locales restent impuissantes, qu'il est nécessaire pour gagner de préparer, organiser et construire une grève nationale des étudiants, plusieurs syndicats de lutte (l'ancienne FSE, Solidarité Étudiante !, Oxygène-RS-Paris I) ont décidé de s'unir en une fédération, la FSE-Solidarité Étudiante !. La
journée de mobilisation du 20 novembre appelée par la FSE-Solidarité Étudiante ! et sa préparation par une grande campagne d'information devait constituer la première étape en ce sens. Alors que les organisations étudiantes les plus importantes ont fait depuis des années le choix de la cogestion, accompagnant la mise en place des réformes au lieu de les combattre, empêchant de fait tout développement de la lutte collective, l'Unef a subitement décidé de lancer une mobilisation superficielle sur des bases revendicatives trompeuses. L'Unef, d'une part, ne cesse de mettre en avant la nécessité d'une "autre" harmonisation européenne enfermant les étudiants dans une logique d'amendement de la réforme, d'autre part, fait croire aux étudiants qu'ils pourraient gagner sur leurs revendications par de simples manifestations une fois par semaine et des grèves "théoriques" (sans mobilisation de masse, sans interruption des cours, sans piquets de grève). Elle ne s'y prendrait pas autrement si son seul objectif n'était que d'organiser une grève "fast-food" pour se refaire une virginité syndicale et politcienne, au détriment de la préparation d'une grève nationale solide, capable de contraindre le gouvernement à céder.

La FSE-Solidarité Étudiante ! affirme que la tactique des journées d'action périodiques ne peut que conduire à une impasse et à la démoralisation des étudiants. Elle refuse de cautionner cette mascarade et appelle au renforcement de la mobilisation., notamment par la mise en place de comités de mobilisation et, lorsque les conditions sont réellement réunies, de comités et de piquets de grève.
(Source: http://www.luttes-etudiantes.com/FSE/fseinfos%2B.htm)

Concernant l'harmonisation européenne, pour préciser les choses, je me positionne toujours en faveur d'une "autre" harmonisation, qui ne soit pas le fruit de quelques amendements à la marge qui ne changent pas l'esprit de l'harmonisation actuelle, mais qui soit radicalement différente.

Fraternellement,
Maël Monnier
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