licencié pour un Kleenex !

Message par lohen » 03 Sep 2004, 17:30

a écrit :Pas vraiment la peine de prendre les riasques d'aller jusqu'à la grève, un syndicat derrkière l'employé, un petit tour aux prud'hommes, et ledit employé sera reintégré sans difficulté, et avec une bonne indemnité de compensation....Ce qui amènera la direction à réfléchir avant de recommencer ses conneries ! 


Les prud'homes, c'est pas le jack-pot.
Et la réintégration, c'est assez hasardeux.
Quand à une procdure en référé, il ne me semble pas que les conditions soient remplies.

De plus, cela revient à accepter une société procédurière, comme aux USA. Les Prud'homes garantissent les droits individuels, pas les droits collectifs. Et la solution "guévariste", c'est encore une solution individualiste et pas collective.
A+
lohen
 
Message(s) : 0
Inscription : 18 Oct 2002, 16:00

Message par guévariste » 03 Sep 2004, 17:41

Bravo, alors à chaque problème ca va être la grève générale ?
Bien, c'est sûr que ca va faire avancer les choses...
Les conditions du référé sont remplies.(urgence, absence apparent de motif...)
Et agir aux prud'hommes c'est pas forcement de l'individualisme, ...
Un syndicat mobilisé derrière, voire plusieurs, une menace de greve, etc...
On est pas obligé de s'engager tout de suite dans l'extremisme si on peut gagner d'une autre manière, pas obligé de risquer les pertes de salaires, c'est tout, mais la grève evidemment si le salarié perd, et illimitée, avec piquets, etc...pas les grèves de protestation dont certains sont friands et se gargarisent mais qui ne servent à rien ! :dry:
guévariste
 
Message(s) : 0
Inscription : 08 Juin 2004, 15:28

Message par j1v3 » 03 Sep 2004, 17:42

J'ajouterais que dans l'article on précise bien que le mouvement de grêve a démarré spontanément après la seconde procédure de licenciement pour "vol" et que de plus ce n'est pas le seul évenement mais que cela s'intègre dans une série de mesures destinées à "améliorer la productivité" d'une manière assez ordurière et méprisante pour les travailleurs.

Dans ce contexte Guévariste, en tant que militant "communiste", tu dirais aux ouvriers de "retourner au boulot" et "d'attendre patiemment le résultat des prud'hommes"...

En gros tu demandes aux ouvriers de faire confiance à la justice bourgeoise et tu tentes de saper un mouvement collectif dès la base... c'est une vision de la lutte des ouvriers contre le patronat que l'on a que trop vu il me semble.

Ne prends pas ca comme une insulte mais c'est tout de même ce que tu as écris...
j1v3
 
Message(s) : 0
Inscription : 09 Juil 2004, 21:17

Message par guévariste » 03 Sep 2004, 17:46

Pardon alors, j'avais mal lu, je pensais effectivement qu'il s'agissait d'une grève avant toute procédure...
Là s'il y a eu des précédents et que le patron s'acharne, il faut bien sûr s'acharner aussi, quitte à bloquer l'usine et jouer le conflit maximal ( sabotage, vols, piquets de grève, grève illimtée, revendications multipliées etc...) =D>
guévariste
 
Message(s) : 0
Inscription : 08 Juin 2004, 15:28

Message par j1v3 » 03 Sep 2004, 18:08

Y'a pas de mal...

Il me semble que le matérialisme repose sur l'analyse des faits. Analyse que tu ne peux pas mener si tu ne prends pas connaissance de l'ensemble des dits faits.

Au niveau du forum, cela signifie qu'il vaut mieux lire l'ensemble des contributions (y compris les articles et documents joins) avant de "s'emballer" sur un sujet... sous peine de déclencher un "flame" voir un "flame-war"; petites guéguéres stériles qui sont la plaie des espaces de discussion sur Nain Ternet :roll:
j1v3
 
Message(s) : 0
Inscription : 09 Juil 2004, 21:17

Message par ianovka » 17 Sep 2004, 14:27

a écrit :
Lutte Ouvrière n°1885 du 17 septembre 2004 

Système U - Trélazé (Maine-et-Loire) : Un licenciement empêché par la grève

Il y a deux semaines, un travailleur du dépôt de Trélazé du groupe Système U (200 salariés) était menacé de licenciement, accusé d'avoir volé un kleenex qu'il avait pris dans un paquet pour s'essuyer le visage alors qu'il était en sueur.

Ses collègues de travail s'étaient mis en grève, à l'annonce de sa mise à pied conservatoire, pour exiger sa réintégration immédiate. La presse locale et même nationale s'étaient alors largement fait l'écho de ce mouvement de grève contre un licenciement dont tout le monde voyait que le motif était dérisoire.

Au bout de trois jours de conflit, les grévistes avaient décidé de suspendre leur mouvement jusqu'à l'entretien préalable qui devait avoir lieu quelques jours plus tard. En cas de licenciement, ils étaient décidés à se remettre en grève dès le lundi 6 septembre.

La grève avait démarré à l'initiative de militants de la CGT, syndicat majoritaire sur le site de Trélazé. FO, majoritaire sur l'ensemble du groupe qui compte environ 2000 salariés mais minoritaire à Trélazé, avait refusé de s'associer à la grève, au prétexte que les salariés du site avaient déjà eu un joker avec la réintégration d'un travailleur licencié suite au vol d'un canette de panaché. Cette tentative de licenciement pour un motif tout aussi dérisoire que l'affaire du kleenex s'était déroulée quelques semaines auparavant.

Mais devant l'ampleur du mouvement qui touchait plus de 80% des salariés du site, le responsable de FO a cherché à se rattraper, allant proposer à la direction de s'engager à tout faire pour l'aider à empêcher les vols sur le site, en échange de l'annulation du licenciement.

Dans ces conditions, elle s'empressa d'accepter avec reconnaissance la proposition de FO. Dès le lendemain, soit deux jours avant l'entretien préalable, elle proposait un accord prévoyant explicitement la participation du ou des syndicats signataires pour lutter contre les vols dans l'entreprise en échange de l'annulation de la procédure de licenciement. FO signa aussitôt l'accord, mais pas la CGT.

Le lendemain, le responsable FO se vantait d'avoir sauvé notre collègue du licenciement et attaquait la CGT qui aurait, selon lui, organisé des débrayages intempestifs dans le seul but de préparer les élections professionnelles. Les grévistes n'ont apprécié ni sa signature de l'accord, ni le tract de FO, qui, tout en dénigrant la CGT, dénigrait surtout leur grève.

L'essentiel est que le licenciement ait été annulé et les manoeuvres de la direction ne trompent personne sur ce qui a permis d'empêcher le licenciement: c'est la grève, tous ceux qui l'ont faite en sont bien conscients.

Correspondant LO


"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
Avatar de l’utilisateur
ianovka
 
Message(s) : 174
Inscription : 30 Août 2002, 11:30

Précédent

Retour vers Dans le monde du travail

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 6 invité(s)