a écrit :Arlette Laguiller : "Les travailleurs de Peugeot Citroën exigent 1500 euros tout de suite"
Communiqué de presse
Emetteur: Arlette LAGUILLER
Arlette Laguiller, lors de son intervention à la fête de Lutte Ouvrière à Montbéliard, le dimanche 4 mars, a déclaré :
Ségolène Royal promet le SMIC à 1500 euros brut au bout des 5 ans de présidence.
"Certains ont cru que c'était tout de suite", dit-elle, "j'aimerais bien, mais ilf aut aussi être réaliste".
Et bien, depuis 3 jours, plusieurs centaines de travailleurs des usines Peugeot-Citroën d'Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, sont en grève et bloquent une grande partie de la production. Leurs principlaes revendications sont 300 euros d'augmentation pour tous avec un salaire minimum de 1500 euros et l'embauche des intérimaires.
Ils n'ont pas l'intention d'attendre 5 ans après l'élection hypothétique de Ségolène Royal pour continuer à survivre avec leur salaire actuel.
Ce sont eux qui sont réalistes ! Le seul réalisme pour les travailleurs, c'est la lutte pour imposer leurs revendications.
Arlette Laguiller - Montbéliard, le 4 mars 2007
a écrit :LE PARISIEN - Edition du 93 - 6 mars 2007
LA GREVE CONTINUE CHEZ PSA
L'usine Citroën d'Aulnay continue de tourne rau ralenti. (...) La grève, qui a entraîné une chute de la production, a déjà des répercussions sur plusieurs autres entreprises sous-traitantes, notamment Lear qui fabrique les sièges, Faurecia qui s'occupe de l'aménagement intérieur des véhicules et bien sûr Gefco, le transporteur des véhicules.
Et le conflit menace de s'éterniser. Les grévistes tiennent chaque jour une assemblée générale le matin et une autre l'après-midi. Ils semblent décidés à tenir, d'autant qu'aux revendications officielles s'ajoutent de multiples frustrations. "On ne peut faire état de nos diplômes si on veut être embauché" affirment des salariés. D'autres dénoncent les nouvelles contraintes de la logistique qui les obligent à porter de lourds colis autrefois acheminés par les caristes.
La direction de PSA estimait hier avoir perdu 2 000 voitures depuis le début de la grève. "Le mouvement a des conséquences catastrphiques" confiait un porte-parole. Pas question pour autant de négocier. La direction souligne que le salaire à l'embauche a progressé de 25,4 % depuis 2000, alors que dans le même temps l'inflation était de 12,2 %. Elle accuse par ailleurs les grévistes d'exercer "des pressions" sur les non-grévistes.