Le mouvement lycéen défile au tribunal

Message par emman » 27 Mai 2005, 10:03

Dans Lutte Ouvrière n°1921 du 27 mai 2005

a écrit :Procès des lycéens : Solidarité !

Pendant le mouvement des lycéens contre la loi Fillon, celui-ci avait montré ce qu'il entendait par "dialogue", en envoyant ses CRS casser du manifestant, bien des manifestations, blocages de lycée ou occupations de bâtiments de l'Éducation nationale se terminant sous les matraques et les lacrymogènes des CRS. Ainsi à la suite de l'occupation d'une annexe désaffectée du ministère de l'Éducation nationale, le 30 mars, près de 160 lycéens avaient été arrêtés, placés en garde à vue avant d'être mis en examen pour neuf d'entre eux.

Maintenant Fillon fait donner sa justice. À Toulouse deux lycéens ont été condamnés à six mois de prison avec sursis, 200 heures de travaux d'intérêt général et 6000 euros d'amende. Le 25 mai, Samuel Morville, un des animateurs de la coordination lycéenne, a été jugé à Paris. Au total près d'une quarantaine de lycéens vont comparaître pour "outrages", "rébellion", "dégradations de biens" et "violences". Pourtant comme disait l'un de ces jeunes manifestants: "Nous n'avons frappé personne, nous n'avons pris personne en otage, nous cherchons uniquement à être entendus". Et ce n'est pas en envoyant ses CRS que le gouvernement a su les écouter.

Fillon parle des violences des lycéens, mais il suffisait de voir à la télévision les images de CRS expulsant ceux qui bloquaient les entrées des lycées, pour savoir que les violences policières n'étaient pas, elles, un vain mot. Mais quand les CRS -Compagnies Républicaines de Sécurité- chargent, c'est pour la sécurité des biens et des personnes, alors qu'un lycéen, et plus généralement tout manifestant, ne peut que dégrader et outrager.

Une manifestation a eu lieu le jour du procès de Samuel Morville. D'autres étaient prévues les 31 mai à 8h30 au tribunal de grande instance de Paris (métro Cité), le 1er juin à 8h30 au tribunal de Pontoise et le 16 juin de nouveau, à 8h30, au tribunal de Paris. Nous sommes évidemment solidaires de tous ceux que Fillon entend ainsi baillonner, car ils ont bien eu raison de lutter contre cette soi-disant réforme de l'Éducation nationale qui cachait mal la politique d'austérité du gouvernement dans ce domaine.

En tout cas ce n'est pas en matraquant les manifestants puis en les condamnant que le gouvernement les convaincra.

Cédric DUVAL
emman
 
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Message par Koceila » 27 Mai 2005, 11:20

QUOTE (boispikeur @ mercredi 25 mai 2005 à 20:24)
a écrit :
J'ai vu que la fraction faisait parti du Collectif de soutien aux victimes de la répression du mouvement lycéen, mais pas LO: est-ce une erreur, et si non quequ'un pourrait me dire pourquoi?


Personnellement, je pense que si la fraction soutient le mouvement, LO soutient le mouvement également..............Centralisme démocratique oblige cette question a due être débattue en interne.
Koceila
 
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Message par Ottokar » 27 Mai 2005, 11:32

L'article de LO cité deux posts plus haut est clair : LO soutient le mouvement , sans réserve, et réclame que les lycéens ne soient pas sanctionnés. De là à faire partie de divers collectifs, c'est toujours une question tactique, selon qui sont ces collectifs, les forces des uns et des autres, la présence -ou l'absence !- de militants de LO ici ou là, leur représentativité... mais tout cela est secondaire par rapport à la prise de position publique et politique, celle du journal.
Ottokar
 
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Message par Puig Antich » 29 Mai 2005, 14:53

a écrit :Pour la levée de toutes les poursuites et sanctions contre les lycéens en lutte


Aux initiateurs et signataires de l'Appel sur le 8 mars

Des élus et des membres du Parti Socialiste se sont mobilisés avec d'autres membres de la gauche pour faire la lumière sur les violences à l'encontre de la manifestation lycéenne du 8 mars et nous les en remercions.

Nous sommes cependant profondément choqués par le silence d'une partie de cette même gauche et en particulier du PS face à la répression que subissent aujourd'hui les lycéens en lutte contre la loi Fillon. Une quarantaine de procès sont en cours et des peines délirantes au regard des faits incriminés ont déjà été prononcées à Bayonne (2 mois de prison avec sursis, 800 heures de TIG et 6000 euros d'amende avec inscription au casier judiciaire pour l'occupation d'un lycée) et à Paris. Ces procès sont en réalité des procès politiques, qui témoignent d'une volonté de criminalisation des luttes sociales.

Ce silence est d'autant plus inacceptable que les occupations d'établissements et de bâtiments administratifs pour lesquelles sont poursuivis les élèves sont le résultat direct des violences du 8 mars : chassés de la rue par des bandes instrumentalisées par le gouvernement, les lycéens ont cherché à trouver de nouvelles formes de lutte pacifique et c'est cette détermination que le gouvernement veut leur faire payer aujourd'hui.

Aucune échéance électorale, aucune divergence sur l'opportunité ou les méthodes de lutte, ne sauraient justifier de laisser seuls ces lycéens face à l'arbitraire gouvernemental, sauf à s'en faire le complice.

C'est pourquoi nous vous demandons de prendre position dès à présent, en interpellant le gouvernement et l'opinion par les moyens appropriés, pour la levée de toutes les poursuites et sanctions contre les lycéens en lutte.

Le 25 mai 2005,

Frédéric Goldbronn, Brigitte Larguèze, José Reynes, parents d'élèves agressés le 8 mars.

Puig Antich
 
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