alex,
Permet-moi d'en remettre une couche concernant l'étonnant post de ce camarade LCR...
L'ouverture du capital d'EDF représenterait un minimum de 15% d'augmentation des tarifs pour les usagers (particuliers ou industriels) dans les 3 ans qui viennent. Ce truc est un secrêt pour personne.
Roussely lui-même avoue sur France Inter que les prix allaient monter et que l'avance des tarifs EDF par rapport à ceux pratiqués dans les autres pays d'Europe allaient être comblé rapidement. On est aujourd'hui en moyenne à 12% en dessous des prix pratiqués ailleurs, et demain c'est terminé : l'Europe des patrons nous dicte sa loi, encore et toujours.
Inutile de fouiller très loin pour s'apercevoir que même ceux qui sont à l'autre bout de nos fusils cherchent encore leurs arguments pour justifier cette ouverture du capital, qui n'est rien d'autre qu'une n-ième étape vers la construction de leur grande europe libérale :
a écrit :
Comment expliquez-vous les difficultés des agents d’EDF à accepter le changement de statut de l’entreprise et plus globalement la libéralisation du marché ?
- François Roussely : EDF est l’un des symboles de la réussite française, qui n’a pas perçu un centime de l’Etat depuis 22 ans, qui a le temps de coupure pratiquement le plus faible d’Europe, qui a les prix d’électricité parmi les plus bas, qui a le plus gros parc électronucléaire. C’est une réussite technologique, financière. Un succès social aussi.
Et tout d’un coup, la fin du monopole et la création d’une Europe de l’énergie mettent à plat l’ensemble de ces éléments, même si tout n’était pas parfait. Et ce, dans un contexte de pannes de courant aux Etats-Unis et en Italie, de difficultés de production pour British Energy, donc dans un contexte qui fait douter certains des bienfaits de la libéralisation.
Nous devons tenir compte de ces craintes. Mais la transformation d’EDF est nécessaire pour avoir les mêmes moyens juridiques, financiers et d’offre que nos concurrents.
Cette réponse-là, c'est dans l'Expansion du 28/04/03 (c'est pas mal aussi la lecture de la presse d'en face) et ça vaut son pesant de cacahuètes, non ?
Tout est dit, tout est clair : l'europe c'est aussi celle de l'énergie, alors tant pis pour le "succès social". Ca marchait bien mais on s'en fout, on a un train à prendre, et on va pas se laisser emmerder par des gauchos archaïques qui campent sur la protection des usagers et des acquis sociaux.