En même temps, la IV° Internationale rejette et condamne résolument tout fétichisme syndical, également propre aux trade-unionistes et aux syndicalistes :
a) Les syndicats n'ont pas et, vu leurs tâches, leur composition et le caractère de leur recrutement, ne peuvent avoir de programme révolutionnaire achevé; c'est pourquoi ils ne peuvent remplacer le parti. L'édification de partis révolutionnaires nationaux, sections de la IV° Internationale, est la tâche centrale de l'époque de transition.
B ) Les syndicats, même les plus puissants, n'embrassent pas plus de 20 à 25 % de la classe ouvrière et, d'ailleurs, ses couches les plus qualifiées et les mieux payées. La majorité la plus opprimée de la classe ouvrière n'est entraînée dans la lutte qu'épisodiquement, dans les périodes d'essor exceptionnel du mouvement ouvrier. A ces moments là, il est nécessaire de créer des organisations ad hoc, qui embrassent toute la masse en lutte : les COMITÉS DE GREVE, les COMITÉS D'USINES, et, enfin, les SOVIETS.
c) En tant qu'organisation des couches supérieures du prolétariat, les syndicats, comme en témoigne toute l'expérience historique, y compris l'expérience toute fraîche des syndicats anarcho-syndicalistes d'Espagne, développent de puissantes tendances à la conciliation avec le régime démocratique bourgeois. Dans les périodes de luttes de classes aiguës, les appareils dirigeants des syndicats s'efforcent de se rendre maîtres du mouvement des masses pour le neutraliser. Cela se produit déjà lors de simples grèves, surtout lors des grèves de masse avec occupation des usines, qui ébranlent les principes de la propriété bourgeoise. En temps de guerre ou de révolution, quand la situation de la bourgeoisie devient particulièrement difficile, les dirigeants syndicaux deviennent ordinairement des ministres bourgeois.
C'est pourquoi les sections de la IV° Internationale doivent constamment s'efforcer, non seulement de renouveler l'appareil des syndicats, en proposant hardiment et résolument dans les moments critiques de nouveaux leaders prêts à la lutte à la place des fonctionnaires routiniers et des carriéristes, mais encore de créer, dans tous les cas où c'est possible, des organisations de combat autonomes qui répondent mieux aux tâches de la lutte des masses contre la société bourgeoise, sans même s'arrêter, si c'est nécessaire, devant une rupture ouverte avec l'appareil conservateur des syndicats. S'il est criminel de tourner le dos aux organisations de masse pour se contenter de fictions sectaires, il n'est pas moins criminel de tolérer passivement la subordination du mouvement révolutionnaire des masses au contrôle de cliques bureaucratiques ouvertement réactionnaires ou conservatrices masquées ("progressistes"). Le syndicat n'est pas une fin en soi, mais seulement un des moyens dans la marche à la révolution prolétarienne. [/quote]
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par pelon » 24 Mai 2003, 07:53
Camarades, n'oubliez pas de donner les références des citations.
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par stef » 24 Mai 2003, 09:26
CITATION | S'il est criminel de tourner le dos aux organisations de masse pour se contenter de fictions sectaires, il n'est pas moins criminel de tolérer passivement la subordination du mouvement révolutionnaire des masses au contrôle de cliques bureaucratiques ouvertement réactionnaires ou conservatrices masquées ("progressistes"). Le syndicat n'est pas une fin en soi, mais seulement un des moyens dans la marche à la révolution prolétarienne. [/quote]
Et à quoi crois tu que pensait :trotsky: en parlant de "fictions sectaires ?", Sinon à des types de structures du type de ces pseudos-coordinations ?
Quant au fait de "passivement la subordination du mouvement révolutionnaire des masses au contrôle de cliques bureaucratiques', c'est justement pour ça qu'il faut combattre pour des CG intégrant (et par là même se soumettant) les syndicats. Par ce que justement en ce moment, qui dirige - avec ou sans coordinations ? Qui sinon les appareils syndicaux ? Et qui coexiste à leurs cotés ?
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par Louis » 24 Mai 2003, 09:42
Bon, hélas Tristana n'est pas là pour recadrer le débat !
Coordinations, intersyndicales, etc etc personnelement je suis assez pour partir de la position de trotsky (qui n'a pas écrit que des conneries après tout)
Le syndicat n'est pas une fin en soi, mais seulement un des moyens dans la marche à la révolution prolétarienne.
et quand il dit "le syndicat", il aurait pu dire "les coordinations" bien entendu
De part et d'autres, le fétichisme organisationnel me semble a son comble ! L'important, c'est de gagner, de faire plier le gouvernement CRS et tout le reste est littérature De ce point de vue je n'ai pas l'impression pour l'instant que la coordination S'OPPOSE aux orga syndicale, mais plutot qu'elle solidifie une solide méfiance vis a vis des volontés défaitistes des syndicats Méfiance qui ne me semble pas si marginale que ça, et meme un journal aussi peu gauchiste que libération en fait de pleine colonne
Maintennant, l'important, c'est l'unité pour lutter, l'unité pour gagner !
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par emman » 24 Mai 2003, 11:30
CITATION (stef @ samedi 24 mai 2003, 11:26) | CITATION | S'il est criminel de tourner le dos aux organisations de masse pour se contenter de fictions sectaires, il n'est pas moins criminel de tolérer passivement la subordination du mouvement révolutionnaire des masses au contrôle de cliques bureaucratiques ouvertement réactionnaires ou conservatrices masquées ("progressistes"). Le syndicat n'est pas une fin en soi, mais seulement un des moyens dans la marche à la révolution prolétarienne. [/quote]
Et à quoi crois tu que pensait :trotsky: en parlant de "fictions sectaires ?", Sinon à des types de structures du type de ces pseudos-coordinations ?
Quant au fait de "passivement la subordination du mouvement révolutionnaire des masses au contrôle de cliques bureaucratiques', c'est justement pour ça qu'il faut combattre pour des CG intégrant (et par là même se soumettant) les syndicats. Par ce que justement en ce moment, qui dirige - avec ou sans coordinations ? Qui sinon les appareils syndicaux ? Et qui coexiste à leurs cotés ?[/quote] Ben oui c'est facile... Y a des coodinations qui regroupent des centaines d'enseignants et hop on dit que c'est des pseudos coordinations, comme ça, par principe. Donc les AG de cheminots, c'est pareil, à la Poste itou, à la santé toujours pareil. Avec vous il ne peut exister que des pseudos coordinations, pseudos comité de grève, pseudo tout. Conclusions, remettons-en nous aux syndicats qui representent les masses et envoyons leur des motions...
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par stef » 24 Mai 2003, 12:12
Sarcasmes faciles (je reste courtois)...
1/ Je n'ignore pas que certaines coordinations ont effectivement le soutien de larges portions de la corporation correspondante. C'est d'autant plus inévitable que la politique des appareils est si ouvertement contre les travailleurs (ils ne sont pas "plus qu'à moitié dans le camp d'en face comme le dit COM, mais totalement). Le problème est vers quoi on dirige ce sentiment profondément juste.
2/ Or, je suis désolé, mais qui dirige chez les enseignants ? Qui ira manoeuvrer la semaine prochaine avec Ferry ? Qui sinon les dirigeants de la FSU (et les autres) ? Pour toi c'est peut-être secondaire, mais je te garantis que tout prof normal le comprend parfaitement.
3/ Partant de là, deux solutions. - Ignorer l'obstacle, créer sa propre structure "à coté"... et en rajouter dans la division des enseignants - ou se battre pour des comités de grèves représentants les AG et intégrant les syndicats, obligeant ces organisations à répondre de leurs actes devant ce CG et donc les AG.
4/ Soit dit en passant, si un CG national des enseignants existait, c'est lui qui représenterait les profs face à Ferry et Chirac... Vas-tu me dire que c'est secondaire ? Et qui se bat pour l'auto-organisation des travailleurs sur leur propre terrain ?
5/ Notre activité vise effectivement à submerger l'obstacle que représente la politique des organisations syndicales. Parce que c'est à cet obstacle qu'ils sont confrontés depuis le début sur la question des retraites. Par contre elle exactement inverse de ce que tu racontes : il ne s'agit pas de s'en remettre aux dirigeants syndicaux mais au contraire de les forcer à rompre avec le gouvernement.
6/ Dans le secteur où j'interviens, CGT et FO ont pris une position en commun avec l'AG pour la Grève Générale jusqu'au retrait, qu'ils ont envoyé aux (con)fédérations. Ils ont participé à toutes les manifs sous une banderole reprenant cette exigence, et nous n'y sommes pas pour rien. Donc tes salades sur le fait que nous ne ferions que des motions syndicales, remballe SVP. Par contre il est vrai que nous ne sommes pas tout émoustillés à chaque manif d'appareil, parce que la question que nous nous posons c'est : comment faire déboucher la grève générale, comment infliger une défaite majeure à Chirac ?
7/ Laisse moi finir par une question. Depuis le 13 mai, la volonté de combat est prouvée (soit dit en passant, je te rappelle votre scepticisme sur la question, il y a qques semaines face aux "affolés" - qu'ils soient CPS ou LCR...). En tout cas, comment expliques tu que la Grève Générale ne soit pas déclenchée ?
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par com_71 » 24 Mai 2003, 15:44
CITATION (stef @ ) | il faut combattre pour des CG intégrant (et par là même se soumettant) les syndicats[/quote]
Qu'entends- tu exactement par là ? Un Comité de Grève est le Comité exécutif de la grève, un groupe de grévistes élus nominativement élus par les grévistes eux-mêmes pour diriger la grève. Si des militants syndicaux y sont élus très bien mais aucun rôle "de droit" ne leur revient automatiquement. Donc qu'est-ce "qu'intégrer les syndicats" ?
(je n'ai pas en vue spécialement les mouvements en cours).
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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com_71
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