Le "Pascal-Paoli" pris d'assaut

Message par lenzo » 09 Oct 2005, 21:44

(Puig Antich @ dimanche 9 octobre 2005 à 16:20 a écrit :1 - si les travailleurs de la SNCM étaient complétement suivistes de la direction CGT, la grève n'aurait jamais été si loin, et je pense qu'elle se serait arrété avec les 33%.
2 - si la base CGT était complétement suiviste de la direction, Thibaut ne se serait jamais fait hué à Marseille en 2003
3 éme facteur : la bureaucratie moyenne CGT est hostile à la haute bureaucratie, certes en partie pour des raisons politiciennes, mais aussi car se reflète là, complétement déformée, une lutte contre la destruction totale du syndicat comme outil de lutte de classe, tendance incarnée par Thibaut


Sans oublier de militer à la base, et particulièrement en direction des non-syndiqués, il faut je pense garder à l'esprit ces données pour se forger une politique.

Des données comme ça, pas évident que ça serve pour la compréhension de la grève à la SNCM et au delà de la politique de la CGT et de la nature de ses dirigeants aux différents niveaux de l’appareil syndical.

a écrit :1 - si les travailleurs de la SNCM étaient complétement suivistes de la direction CGT, la grève n'aurait jamais été si loin, et je pense qu'elle se serait arrété avec les 33%.

La CGT est tout à fait capable de mener une grève dure, longue, voire victorieuse, elle l’a montré plusieurs fois, ne serait ce que les 10 dernières années.

a écrit :2 - si la base CGT était complétement suiviste de la direction, Thibaut ne se serait jamais fait hué à Marseille en 2003

Alors là méfions nous, rien n’est inéluctable, les situations évoluent et 2 ans plus tard, voire 2 mois plus tard un dirigeant syndical ou politique peut perdre son crédit… ou en regagner une bonne partie !

a écrit :3 éme facteur : la bureaucratie moyenne CGT est hostile à la haute bureaucratie, certes en partie pour des raisons politiciennes, mais aussi car se reflète là, complétement déformée, une lutte contre la destruction totale du syndicat comme outil de lutte de classe, tendance incarnée par Thibaut

Bureaucratie moyenne ou haute, le distinguo est quasi nul quand il s’agit de permanents liés à l’appareil d’Etat ou aux Directions d’entreprises par bien des contacts, prérogatives et menus services. Partons du postulat qu'ils s'entendront toujours comme larron en foire, sauf lors des congrés... pour la lutte des places.

Sinon, oui, militer à la base, oui en direction des non syndiqués comme des syndiqués
lenzo
 
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Message par Gaby » 09 Oct 2005, 22:21

(Puig Antich @ dimanche 9 octobre 2005 à 16:20 a écrit : C'est justement l'investissement effectif et actif dans la lutte à tous les instants qui permet la crédibilité nécessaire à la dénonciation de la direction syndicale, et à sa substitution par une direction choisie par les travailleurs. Les deux aspects ne s'opposent pas.

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Message par Puig Antich » 10 Oct 2005, 11:16

a écrit :Bureaucratie moyenne ou haute, le distinguo est quasi nul quand il s’agit de permanents liés à l’appareil d’Etat ou aux Directions d’entreprises par bien des contacts, prérogatives et menus services. Partons du postulat qu'ils s'entendront toujours comme larron en foire, sauf lors des congrés... pour la lutte des places.



Oui, il s'agit d'un distinguo subtil, et les bureaucrates moyens qui par exemple ont tout fait pour que la CGT appelle à vôter NON ont pour certains trahi bien des grèves. Mais Thibault lui veut changer la nature même de l'organisation, ses structures et son mode de gestion, pour l'adapter au capitalisme de la période actuelle (syndicalisme de site, etc.) ; tandis que dans la bureaucratie moyenne, les avantages sont liés à la CGT telle qu'elle était dans le compromis fordiste, etc. Enfin, je shématise BEAUCOUP, mais dans ces contradictions on n'est pas neutre. Une grève dirigée par les staliniens comme une grève dirigée directement par Thibault et consort, et de fait les deux ailes collaborent dans ce sens là, n'est pas bien partie. Cepandant, lorsqu'il s'agit de défendre le syndicat comme syndicat, alors il faut pas perdre de vue ces contradictions...


a écrit :
Alors là méfions nous, rien n’est inéluctable, les situations évoluent et 2 ans plus tard, voire 2 mois plus tard un dirigeant syndical ou politique peut perdre son crédit… ou en regagner une bonne partie !


C'est vrai, mais la question c'est aussi comment nous nous situons par rapport à celà ; le dispositif Villepin-Thibault est bien rodé, il peut s'agir par exemple pour le gouvernement de lâcher quelques miettes, pour prévenir toute crise de direction à la CGT, dans les luttes, etc. car ce que la bourgeoisie n'aime pas par dessus tout, c'est quand les organisations sont en crise et qu'en leur sein il y a une résistance au courant général de la collaboration de classe...

a écrit :La CGT est tout à fait capable de mener une grève dure, longue, voire victorieuse, elle l’a montré plusieurs fois, ne serait ce que les 10 dernières années.


Pour ce qui est de la SNCM, elle a annoncé la couleur dès le début : la SNCM ne restera pas 100% publique, donc de fait, si les travailleurs obtiennent que la SNCM reste à 100% publique, ils le feront contre la direction CGT. De plus, concernant les reprises de travail dans certains ports, reprises qui n'ont pas été générales ; comme à propos des déclarations de Thibault sur le fait que les pertes liées à la grève sont préoccupantes, tandis qu'Israël lui déclarait que ce n'était pas l'affaire des travailleurs et que si l'Etat déposait le bilan, c'était l'Etat qui se déclarait en faillite ; tout celà montre bien qu'il y a des contradictions dans la CGT ...

D'ailleurs ces contradictions se sont exprimées plus visiblement le 4, en tout cas à Lyon un cortège CGT criait des slogans proches de l'EG, notamment le fameux slogan sur le fait que "c'est pas à matignon, c'est pas dans les salons, qu'on obtiendra satisfaction, etc." ; tandis qu'en tête c'était plutôt "négociez, négociez"....
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 10 Oct 2005, 11:21

Illustration pratique ...

(figaro a écrit :Dès la mi-journée, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT – syndicat majoritaire à la SNCM – avait lui aussi tenté de renouer le dialogue.


Dans une lettre envoyée à Dominique de Villepin, il ne pose plus comme préalable à toute discussion que l'Etat reste à hauteur de 51% du capital de la SNCM. Il demande «avec solennité» au premier ministre de «créer les conditions pour une reprise des discussions» à la SNCM. «La pérennité des participations financières publiques dans le capital de la SNCM et la maîtrise publique du pilotage de l'entreprise doivent être discutées», estime, sans plus de précisions, le numéro un de la CGT.

Eviter le dépôt de bilan


En réalité, de plus en plus isolée, la CGT pourrait accepter d'assouplir sa position, rejoignant ainsi celles des syndicats minoritaires. «Contrairement à d'autres, nous voulons à tout prix éviter le dépôt de bilan, a affirmé hier matin Guy Barbolini, le secrétaire général FO sédentaires SNCM. Pour la CGT,«Butler-Connex ou le dépôt de bilan, c'est la même chose». Ce n'est pas vrai. En plus, la CGT pense que l'Etat n'osera jamais le faire. Mais ils ne comprennent pas que c'est le président du tribunal de commerce qui va prendre la décision», poursuit-il.



La direction CGT arrivera t'elle a faire reprendre le travail ? Pas si sûr...
Puig Antich
 
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