par Valiere » 05 Oct 2005, 11:44
LE SUCCES INDENIABLE DU 4 OCTOBRE EST UN ENCOURAGEMENT POUR ALLER ENSEMBLE ET PLUS LOIN
La rue s’est exprimée.
La police, aux ordres peut toujours minimiser l’ampleur de la mobilisation, les faits sont là et ils sont têtus :
- Plus d’un million deux cent mille personnes sont descendues dans la rue ce 4 octobre.
- Les revendications sont considérées comme justifiées par la grande majorité de la population
- L’unité syndicale était visible et forte : aucune organisation n’a voulu manquer ce rendez vous avec l’histoire
- L’arrêt de travail a été significatif y compris dans le secteur privé...
- Même les directions syndicales les plus timorées ont annoncé qu’il faudrait poursuivre
Aujourd’hui, chacun établit son bilan. Le gouvernement a écouté la rue, sera t-il l’entendre ?
Les travailleurs du public et du privé avec raison en doutent, d’autant plus que le projet de Chirac et de Villepin est clair :
Il leur faut casser les services publics, faire des économies sur le dos des travailleurs et satisfaire leur base électorale : les nantis et le MEDEF .
Comment continuer ?
C’est la question que se posent les manifestants en ce lendemain de cette journée d’action.
L’histoire proche, notamment les mobilisations de 2003 montrent que tout relâchement et tout attentisme mènent à un découragement et surtout permettent à la droite au pouvoir de poursuivre sa politique de casse
Comme l’ont expliqué les dirigeants syndicaux interrogés par la presse, il ne faut pas attendre mais poursuivre le mouvement en lui donnant un second souffle et des perspectives.
«Ce n'est pas une journée d'action isolée, mais une mobilisation qui s'amplifie» déclare Bernard Thibault de la CGT, Jean –Claude Mailly de FO lui fait écho en interpellant le gouvernement : «On ne va pas lui laisser quinze jours .Je ne lui demande pas une réponse obligatoirement ce soir ; mais, dans les jours à venir, il faut qu'on ait des réponses.»...Même le direction de la CFDT tient compte de la volonté exprimée par les travailleurs en annonçant qu’il y aura une suite !
L’erreur serait de proposer de continuer avec des formes « appropriées’ entreprise par entreprise ou secteur par secteur.
Après le rassemblement, la dispersion ne peut que conduire à une baisse de la pression
L’essentiel c’est de frapper ensemble et plus fort.
Après cette journée d’action avec grèves, il faut changer de braquet pour passer à la vitesse supérieure en envisageant dans les plus brefs délais une grande manifestation nationale et la grève générale.
Cette grève générale, tant attendue et si peu souvent organisée ne se décrète pas mais s’organise.
De plus en plus de salariés et de fonctionnaires considèrent à juste titre qu’il faut que la dimension intersyndicale devienne un levier pour les mobilisations à venir dans le cadre d’une démarche unitaire qui soit initiée à tous les niveaux...
Certains appels et certaines initiatives vont dans le même sens : discutons entre nous et préparons les lendemains qui ne chantent pas pour les patrons et leurs soutiens.