Jeudi 19 juin

Message par quijote » 17 Juin 2003, 09:46

C' est vrai , il ne faut pas prendre ses désirs pour des réalités : en 68 le mouvement avait dcémarré le 14 mai à Sud aviation Nantes et beaucoup de jeunes travailleurs à Renault , Billancourt s' értaient lancés dans le mouvement sans attendre les appels de Segui L. il y avait une athmosphère eyt la CGt avait eu peur d' êttre débordée sur sa gauche et ne plus pouvoir ien contrôler : c' est pourquoi afin de mieux canaliset le mouvement , elle avait pris les devants et dans les " boitese " occupées , on trouvait qui? les délégués CGt et autres qui protgeaient l' outil de travail contre ces affeux étudiants gauchistes qui venaient pour essayer de discuter avec les travailleurs et qui trouvaient les portes closes ou bien avaient affaire à la
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Message par quijote » 17 Juin 2003, 09:59

je continue , car j' ai été coupé et excusez les fautes de frappe que je n' ai pas eu le temps de corriger. Donc en 68 la CGT par crinte de ne plus pouvoir controler a pris les devants . Remarquons que cette année , le privé n' a pas réagi massivement . Je pense que la position de LO est juste : il faut se saisir de toutes les occasions , sinon de quoi aurions nous l' air vis à vis des autresv travailleurs quand nous nous adressons à eux sans arrêt pour les appeler à la lutte . et même si nous savons que les journées d' action sont bidons , et sont des manoeuvres des appareils syndicaux profitons de la circonstance pour nous adresser à l' ensembles des travailleurs que nous contactons et leur dire ce que nous avons à leur dire Et puis nous nous adressons aussi aux travailleurs de la CGT vis à vis desquels il y a un travail à faire eyt ce n' est pas en ignorant superbement ce genre de journée d' action qu 'on parviendra à les convaincre , sinon nous passerons pour des gauchistes braillards et fort en gueule .. beaucoup de travailleurs qui ne sont pas prêts à agir , nous disent souvent malheureusemejnt , je ferai quelque chose quand tout le monde s' y mettra et si les " syndicats" apellellent à une grève dure : en fait , c' est un moyen de se dédouaner et de ne rien faire ... Voilà la situationest ce qu 'elle est , ^tout ça est un travail dre longue haleine . Un révolutionnaire sait être patient
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Message par pelon » 17 Juin 2003, 11:11

Juste un témoignage

A mon boulot, les gens de la ligue (ils sont à SUD) appellent à la grève générale dans tous leurs tracts. Mais dans les AG, ils se prononcent
contre
la reconduction de la grève entre les journées d'actions. Ils sont bien obligés de reconnaitre que vu l'état de mobilisation (affluence aux AG, pourcentage de grèvistes les jours de grève), ça n'aurait pas grand sens (ceci dit s'il y avait un noyau près à le faire, je serais pas contre, mais là, à part moi....).

Je ne suis pas certain que le décalage entre leur discours affiché hyper radical et la réalité de leur comportement les aide à convaincre les collègues.

Il est assez facile de pondre des tracts et des appels et des proclamations et des déclarations tout à fait justes sur le papier. Mais militer concrètement au milieu des collègues et essayer de faire qu'un maximum de travailleurs entrent dans l'action et y apprennent des choses, c'est autre chose.

Si un mot d'ordre n'aide pas les militants à militer mais sert juste à leur faire plaisir, à se gonfler les biceps en s'admirant d'être tellement audacieux, il ne sert à rien. Ca ne veut pas dire qu'il soit faux en soi, mais c'est juste décoratif.

Alors une question à ceux qui pensent que les mots d'ordre mis en avant par LO ne conviennent pas: qu'est ce qu'ils défendent CONCRETEMENT dans leur boite? comment ils mettent en oeuvre le mot d'ordre de grève générale au jour le jour? Sont ils eux-même en grève reconductible ou non? Quel est le pourcentage de grèviste à leur boite? Parce que discuter dans l'abstrait, franchement moi... :altharion:
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Message par stef » 17 Juin 2003, 11:38

Eric,

Il est absolument certain que la mobilisation - probablement en train de s'éteindre - a été profondément inégale. Dans mon secteur, il y eut moins de 200 manifestants sur 3000 travailleurs.

Sauf que...

La réalité, c'est aussi le mouvement profond des enseignants auquel l'appareil FSU s'est heurté de front. Ce sont les conducteurs RATP cherchant à partir le 14 mai et que l'appareil CGT fait rentrer (à partir de là les carottes seront cuites dans ce secteur), etc...

C'est sur la base de cette appréciation globale que j'affirme que la Grève Générale était à l'ordre du jour. Et j'affirme que si appel des syndicats il y avait eu, c'est par centaines de milliers que les travailleurs se seraient engagés.

Maintenant, cet appel n'a été lancé que jeudi et que par FO - donc le mouvement est resté cadenassé.

Conclusion. Jusqu'à la semaine passée, l'essentiel était d'intervenir pour que les syndicats appellent à la Grève Générale. Pas pour mettre en grève tel ou tel service, ce qui était faire prendre aux travailleurs concernés une responsabilité qui était celle des directions - et en définitive aider ces directions.

Alors aujourd'hui quoi faire ? Et bien tirer les bilans de pourquoi on est là, ni pousser ni s'opposer à l'action.

Et je te rappelle que l'action la plus efficcace aujourd'hui c'est de se battre pour une montée en masse contre l'Assemblée où est en cours de vote le projet Fillon. Une telle manifestation et la situation peut se retourner.

Mais pour le moment la seule manif à l'Assemblée qui ait eu lieu c'est celle de l'UMP de dimanche...
stef
 
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Message par Barnabé » 17 Juin 2003, 12:16

Moi je n'ai pas de problème à dire que jusqu'à la semaine dernière (c'est vrai que là ça devient plus compliqué, quoiqu'on puisse toujours être surpris par un mouvement...), la grève générale était la perspective à l'ordre du jour. Mais je ne crois pas que militer dans cette perspective signifiait lancer des appels à la grève générale, ni non plus lancer des appels aux directions syndicales pour qu'elles lancent des appels à la grève générale. LO a eu raison dans cette perspective de chercher à militer pour l'extension sur la base de l'organisation à la base des travailleurs (et quoiqu'on en dise c'est l'existence de la coordination qui a permis aux enseignants les plus combatifs de rester dans la bagarre aussi longtemps).
Bien sûr une des caractéristique de ce mouvement a été d'être dans l'ensemble inconstant (beaucoup de monde aux journées, mais au mieux des grèves minoritaires le reste du temps) et variable d'un coin à l'autre. Il n'empêche qu'évidemment la perspective était (et je pense dans une certaine mesure reste encore) la grève générale. Simplement il ne faut pas confondre perspective et mot d'ordre: le mot d'ordre juste dans la perspective de la grève générale, compte tenu des politiques des confédés etc. était: "il faut étendre la grève et s'organiser à la base" (ps. pour stef, "à la base" ne veut pas dire contre les syndicats, mais en se donnant les moyens de ne pas se soumettre à leurs dirigeants traîtres).
Barnabé
 
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Message par pelon » 17 Juin 2003, 12:38

[b]CITATION[/b] (stef @ mardi 17 juin 2003, 12:38)
Eric,

Il est absolument certain que la mobilisation - probablement en train de s'éteindre - a été profondément inégale. Dans mon secteur, il y eut moins de 200 manifestants sur 3000 travailleurs.
[/quote]
Chez moi la proportion est à peu près 5 ou 6 fois moindre...

[b]CITATION[/b]
La réalité, c'est aussi le mouvement profond des enseignants auquel l'appareil FSU s'est heurté de front. Ce sont les conducteurs RATP cherchant à partir le 14 mai et que l'appareil CGT fait rentrer (à partir de là les carottes seront cuites dans ce secteur), etc...[/quote]

D'accord avec toi sur ce point. la CGT n'a pas cherché à s'appuyer sur les plus combatifs pour entrainer les autres, n'a pas tout fait pour étendre le mouvement, n'a proposé que des journées d'actions les plus lointaines possible...

Nous avons milité pour que les travailleurs n'attendent pas que les directions se décident à les appeler au combat, mais à se lancer dans le combat d'eux même. Et c'est cela qui a contraint parfois les syndicats à aller un peu plus loin qu'ils ne le voulaient (par exemple à faire le 13 et 19 mai sans attendre le 25 mai). Tout ce qu'on peut constater c'est que ce mouvement des grèvistes n'a pour l'instant pas débordé davantage le cadre que lui fixaient Thibault et companie.

[b]CITATION[/b]
j'affirme que la Grève Générale était à l'ordre du jour[/quote]

Tu as bien raison d'affirmer.

La révolution aussi est à l'ordre du jour. Bien sur qu'il faudrait une révolution, bien sur qu'il faudrait une grève générale. Et alors? On ne se contente pas de brailler "des soviets sinon rien"! On essaie de militer pour que chaque mouvement de la classe ouvrière aille le plus loin possible, touche le plus de travailleurs possibles, et on essaie qu'à travers ces mouvements la conscience d'appartenir à une même classe avec les mêmes intérêts fondamentaux progresse.

Et c'est bien ce qu'on fait dans le mouvement actuel.
pelon
 
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Message par emman » 17 Juin 2003, 14:02

[b]CITATION[/b] (vilenne @ mardi 17 juin 2003, 14:22)
[b]CITATION[/b]
Si tu préfères appeler à la grève générale en dehors de toute considération sur l'état réel de la mobilisation, c'est ton droit. Tu pourras revendiquer ta qualité de révolutionnaire tract à l'appui auprès de ceux que ça intéresse. Quant au travailleur du rang, il passera son chemin, non sans scepticisme.
[/quote]
1. Je ne sais pas ce qu'est un travailleur du rang. Je suis un travailleur, ça j'en suis sur.
2. Appeler à la GG maintenant est évidemment pour l'heure inopiné. Trop tard pour le mouvement de mai et trop tôt (il faut rester optimiste) pour le prochain mouvement.
3. Dans la 2ème quinzaine de mai et début juin, le travailleur ne passait pas son chemin justement. Bien sur, il y avait de l'attentisme dans l'entreprise. Oui, j'étais le seul gréviste dans l'établissement de Mtp. Par contre, la discussion allait bon train, les interrogations étaient multiples et ... les anti-grèves et pro-UMP faisaient front bas car ils étaient rabroués par les autres travailleurs.
4.
[b]CITATION[/b]
Et puis, si je comprends bien, il y a une méthode infaillible pour ne pas louper le coche : appeler à la grève générale en permanence. Tôt ou tard ça finira par tomber à point, n'est-ce pas ?
[/quote]
En permanence ?! Arf ! Depuis quand il y a constamment des mouvements d'ampleur dans ce pays ? Est-ce que lors de la lutte Arcade qui a duré un an, il y a eu des appels à la GG ? Non, bien-sur que non. Le mot d'ordre de GG a été lancé par les différentes orgas trotskistes et anarchistes parce que le mouvement a eu une ampleur et une intensité qui rendait possible la GG. Et je te retourne la question : à ne jamais appeler à la GG, LO pourra longtemps se targuer d'avoir eu raison. Autrement dit : en n'appelant à rien, LO ne risque rien, LO ne sert à rien. A quoi bon LO si cette orga attend un mouvement spontané d'une ampleur et d'une profondeur suffisante pour changer la société. Si ce mouvement spontané est capable de renverser la société, pourquoi aurait-il besoin de LO ? Autrement dit, LO est inutile à part diviser un peu plus les révolutionnaires.

[b]CITATION[/b]
Ce qui m'intrigue dans ce fil, c'est qu'on voit des gens défendre avec acharnement l'appel à la grève générale alors même que le mouvement est sur une pente descendante. Vilenne, dépêche-toi de diffuser tes tracts révolutionnaires sur la GG car (malheureusement) il n'y aura bientôt plus un seul gréviste pour te les prendre.
[/quote]
Avec acharnement ? Oui, il fut un temps. Nous révisons nos positions maintenant que le mouvement s'éteint. De même Discufred, grouille-toi d'expliquer aux non-grèvistes qu'ils se dépèchent de bouger pour peut-être créer, un jour, un mouvement suffisamment fort pour que LO n'ait plus à se mouiller à appeler à la grève générale.
Dans l'entreprise, les travailleurs ne savent même pas s'ils peuvent ou non faire grève. Les médias ne parlent que de quelques entreprises publiques et les salariés hésitent : ils ne savent pas si il y a un syndicat qui les couvrent. La lexie grève générale aurait permis de lever l'ambiguïté.[/quote]
C'est pour qu'elle puisse être effective(la CG) que les militants de LO ont milité pour l'extension de la grève et poussé partout où il le pouvait.
emman
 
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