Opel Bochum

Message par gipsy » 23 Oct 2004, 09:51

Sur la reprise

a écrit :
junge Welt vom 21.10.2004
 
Titel
Opel-Werker ausgetrickst
Belegschaftsversammlung in Bochum beschloß Wiederaufnahme der Arbeit. Aktivisten empört über Winkelzüge des Betriebsrats
Daniel Behruzi 
 
»Das war Verarschung.« Mit diesen Worten drückte Vertrauensmann Uli Schreyer im Anschluß an die Versammlung der Bochumer Opel-Belegschaft am Mittwoch nachmittag die Stimmung vieler seiner Kollegen aus. Zuvor hatten sich 4647 der 6404 anwesenden Beschäftigten in einer schriftlichen Abstimmung für die Wiederaufnahme der Arbeit in dem seit vergangenen Donnerstag bestreikten Opelwerk ausgesprochen. Der Haken war die Formulierung. Auf dem Abstimmungszettel war folgende Frage mit Ja oder Nein anzukreuzen: »Soll der Betriebsrat die Verhandlungen mit der Geschäftsleitung weiterführen und die Arbeit wieder aufgenommen werden?«

Damit habe der Betriebsrat die Frage nach einer Fortsetzung der Verhandlungen, die von allen Beschäftigten befürwortet würden, mit der umstrittenen Wiederaufnahme der Arbeit verknüpft, kritisierte Andreas Felder, stellvertretender Vertrauenskörperleiter der IG Metall für zwei der betroffenen Werksteile. »Beschäftigte und Vertrauensleute haben sich auf den Betriebsrat verlassen, aber die Belegschaft ist irregeführt worden«, so Felder gegenüber junge Welt. Er forderte den Betriebsratsvorsitzenden Dietmar Hahn zum Rücktritt auf. Dieser habe »von Beginn an darauf hingearbeitet, daß wir wieder an die Arbeit gehen«, meinte Walter Kwiatskowski, der ebenfalls gewerkschaftlicher Vertrauensmann ist. »Mit dieser Betriebsratsspitze ist Hopfen und Malz verloren«, ergänzte ein anderer Arbeiter. Laut Kwiatskowski seien bei einer Abstimmung in seinem Werksteil kurz vor der Betriebsversammlung noch fast alle für eine Fortsetzung des Ausstandes gewesen. Der Betriebsrat war erst nach massivem Druck überhaupt dazu bereit gewesen, eine Versammlung der Gesamtbelegschaft einzuberufen.


Auf dieser durften dann jedoch lediglich Betriebsratschef Hahn und sein Vize Rainer Einenkel sowie der lokale Bevollmächtigte der IG Metall, Ludger Hinse, ihre Meinung kundtun. Kritiker der Arbeitsaufnahme kamen nicht zu Wort. »Wir haben erwartet, daß vor der Abstimmung eine breite Diskussion unter den Kollegen stattfindet, aber Saalmikrofone gab es gar nicht«, berichtete Schreyer auf jW-Nachfrage. Einenkel, der die Versammlung leitete, sagte dazu auf der anschließenden Pressekonferenz, man habe »seit vergangenen Donnerstag täglich 24 Stunden Zeit« für Diskussionen gehabt. Hinse meinte, »über Formulierungen so oder so kann lange diskutiert werden«, entscheidend sei aber das Ergebnis, und das heiße, daß die Arbeit wiederaufgenommen werde. Hahn erklärte vorsichtshalber, daß der Stimmzettel vom Betriebsrat und nicht von der Geschäftsleitung formuliert worden sei. Die Gespräche mit dem Unternehmen würden am heutigen Donnerstag wieder aufgenommen, kündigte er an.


»Die Auseinandersetzung ist nicht zu Ende«, stellte Vertrauensmann Steffen Reichelt im jW-Gespräch fest. »Wir haben in den letzten sechs Tagen sehr viel gelernt«, sagte er und kündigte an: »GM wird noch ein erhebliches Problem mit uns haben.«

 
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En gros,
le personnel a voté la reprise, les miltants sont en colère à cause des manoeuvre du conseil d'entreprise pour faire reprendre le boulot.
En fait le personnel s'est vu recevoir une feuille de vote avec la question suivanteà laquelle il fallait repondre par oui ou par non: le conseil d'entreprise doit il de nouveau mener les négociations avec la direction et reprendre le travail?

Ensuite deux propos de personnel en colère contre la tête de du conseil d'entreprise de l'IG metall.
En fait au cours des discussions qui ont eu lieu avec le conseil d'entreprise pour la reprise du boulot, les partisans de la poursuite de la grève n'ont pas pris la parole, car la discussion n'était pas aussi libre que lors de la grève où il y avait 24 heures par jours pour mener les discussions et décider.
Les discussions ont repris jeudi avec les patrons.
Mais selon un gréviste, les travailleurs ont appris beaucoup pendant ces 6 jours , et GM va encore avoir de considérables problème avec nous.
gipsy
 
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Message par gipsy » 23 Oct 2004, 10:11

un article du spiegel

un article du MLPD sur la façon dont s'est déroulée la reprise.
gipsy
 
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Message par Pélagiste » 28 Oct 2004, 17:53

L'article dans LO :
a écrit :Allemagne : fin de la grève chez Opel, à Bochum

La grève «sauvage» des travailleurs de chez Opel Bochum, déclenchée à l’annonce de 4000 licenciements sur leur site, a cessé mercredi 20 octobre, au bout de six jours. Les grévistes s’étaient lancés dans ce mouvement sans préavis, sans les bureaucrates syndicaux et parfois même contre eux. Ceux-ci n’ont pas apporté le moindre soutien à une grève qu’ils ne voyaient pas d’un bon œil. Ils ont disparu pour «négocier», ne réapparaissant que pour mettre tout leur poids en faveur de l’arrêt du mouvement.

Les grévistes ont organisé seuls l’occupation, installant aux portails un podium avec réunion d’information toutes les heures, où le micro était ouvert à tous. Beaucoup de gens se sont exprimés, y compris des travailleurs et militants d’autres boîtes venus dire leur solidarité, apporter de l’argent ou quantité de nourriture. Après la fin de la grève, certains disaient en riant que le plus dur serait de ne plus manger autant de bonnes choses.

Lundi 18octobre, direction et syndicat se sont mis d’accord sur une «plate-forme minimum» à partir de laquelle les négociations devaient continuer... si le travail reprenait. La direction ne s’y engageait sur rien, ce qui n’a pas empêché les bureaucrates syndicaux de prendre prétexte de prétendues «avancées». Le mardi 19 au matin, des manifestations avaient lieu devant différents sites d’Opel en Europe. Au départ de la manifestation de Bochum, qui regroupait plus de 20000personnes, les responsables syndicaux allaient de groupe en groupe, prétendant que, toutes les revendications étant maintenant satisfaites, il serait bon pour la poursuite des négociations que l’équipe d’après-midi reprenne le travail dès la fin de la manifestation. La maire de la ville, des représentants de l’Église et des syndicalistes ont pris la parole pour exhorter les grévistes à retourner au travail.

Au retour à l’usine, la pression s’accrut encore. Étaient présents surtout les ouvriers d’après-midi, une équipe en retrait dans la grève par rapport aux deux autres. Les responsables syndicaux leur expliquèrent une nouvelle fois qu’il serait sage de retourner au travail. Ils appelaient à une deuxième réunion à 17heures, pour voter la fin de la grève. Dans différents ateliers de l’usine1, le travail reprit alors. Mais pas dans les usine 2 et 3. Et une minorité significative de l’usine1 continua l’occupation.

En présence de la presse, un groupe de grévistes s’adressa par mégaphone aux responsables syndicaux, leur disant que ce n’était pas à une équipe seule de décider de la fin du mouvement, mais aux trois équipes des trois usines, ensemble. Les responsables syndicaux annoncèrent finalement une grande réunion pour le lendemain, avec vote. Dès lors, la plupart sentaient que le travail reprendrait le lendemain, même s’ils espéraient encore le contraire.

Cette réunion de l’ensemble du personnel eut lieu en dehors de l’usine, dans une salle de congrès. Le secrétaire du CE et le responsable IG Metall de Bochum firent chacun un discours, puis, lorsque des travailleurs se levèrent pour aller à leur tour prendre la parole, les micros furent coupés et on passa directement au vote. La question était: «Est-ce qu’il faut que les syndicalistes du CE continuent à négocier avec la direction et que le travail reprenne?» Il s’agissait de pousser les travailleurs à se prononcer, non pas pour ou contre la poursuite de la grève, mais pour ou contre des négociations, qu’évidemment tous espéraient...

Résultats: 4650 «Oui» à la question posée, 1760 «Non». C’était la fin de la grève. Qu’en aurait-il été si la question avait été plus honnête, si une discussion avait précédé le vote, si le vote n’avait pas été à bulletins secrets, si l’on n’avait pas fait voter les non-grévistes... on ne peut le savoir, mais direction et syndicat ont préféré ne pas avoir la réponse.

Pendant le mouvement, beaucoup disaient ouvertement se défier des bureaucrates, qu’ils ne reprendraient pas le travail sans qu’il y ait eu des résultats concrets. Mais ce qui a sans doute joué un rôle négatif, c’est qu’au bout de ces quelques jours de grève personne ne savait vraiment pour quels objectifs précis continuer. Les plus déterminés se sont sentis trahis par les dirigeants syndicaux, mais aussi impuissants. La revendication: «Aucune suppression d’emploi», personne sans doute n’y croyait. La plupart pensaient que des licenciements ne pourraient pas être évités. Mais il n’y avait pas de militants pour donner des perspectives, pour essayer de formuler des revendications qui puissent être atteintes et qui fassent un tant soit peu l’unanimité. Si la vie des piquets de grève était démocratique, il n’y avait pas vraiment de direction à ce mouvement, et cela laissait la place aux manœuvres des bureaucrates syndicaux.

Aujourd’hui, la peur de l’avenir a repris en partie le dessus, mais après tant d’années d’attaques patronales sans véritable réaction, les grévistes ont aussi le sentiment de s’être fait craindre. Les travailleurs ne s’attendaient pas non plus à autant de soutien de l’extérieur et disent ne jamais avoir rencontré pareille solidarité. Ils continuent à discuter beaucoup, parlent des liens qui se sont créés entre eux en une semaine, de la bonne ambiance qui régnait. Il reste le sentiment qu’on peut ne pas tout accepter et dans les conversations on entend souvent: «De toute façon, on est prêts à recommencer!»

Correspondant local

Lutte Ouvrière n°1891 du 29 octobre 2004


Pélagiste
 
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