la FSU appellera t-elle à la grève?

Message par interluttant » 07 Déc 2004, 16:20

Une grève ne se déclanche pas, Valière, elle se déclenche :-P .
Mais blague à part, y a combien de personnes à la manif de ce mardi 7 déc ? Et le poucentage de gréviste, il est relativement gros ou petit ?
interluttant
 
Message(s) : 0
Inscription : 01 Oct 2003, 21:32

Message par emman » 08 Déc 2004, 12:02

Sur le site du SNES :


a écrit :7 décembre 2004
Grève du 7 décembre : les personnels des lycées et collèges renouent avec la mobilisation

[Imprimer]

Une première estimation de la participation à la grève portant sur 120 000 enseignants environ, permet d’annoncer un taux de participation à la grève supérieur à 40 % (43 % à 10 heures).

Ces résultats sont nettement supérieurs à ceux du 25 mai dernier (33 %) où l’ensemble des fédérations de l’Education appelait à la grève. La grève est particulièrement bien suivie dans les collèges où l’on retrouve, pour certains d’entre eux, des participations analogues à celles du printemps 2003. La participation varie suivant les académies, de 50 % à Aix-Marseille, Amiens, Montpellier, Toulouse, à 25 % à Reims.

Les personnels ont donc donné au Ministre, qui a encore contesté ce matin le bien fondé de la grève, la réponse qui s’imposait. Ils lui ont signifié leur désaccord avec les suppressions d’emplois qui frappent le second degré depuis 2 ans et leur opposition à son projet de loi d’orientation : absence totale de financements des mesures nouvelles, enseignements supprimés, "tri social" des élèves aggravé, remise en cause du bac, atteintes au sens du métier et dégradation des conditions de son exercice .

Pour le SNES, cette grève est une première étape qui appelle des prolongements.

Il poursuivra d’une part sa campagne en direction de l’opinion publique : diffusion d’une brochure à 350 000 exemplaires résumant les propositions du SNES, organisation de 4 grands forums à Rouen (15/12), Toulouse (15/01), Orléans (22/01) et Paris ; d’autre part, il saisira toutes les occasions de faire entendre la voix des personnels en organisant leur expression notamment à l’occasion du Conseil Supérieur de l’Education du 16 décembre et du Conseil des Ministres du 12 janvier qui doit examiner le projet de loi d’orientation.

Il souhaite aussi que cette première étape incite les fédérations syndicales de l’Education qui ont pour l’instant fait le choix de l’attentisme à rejoindre le mouvement de mobilisation en cours, pour un autre budget et une autre loi d’orientation, et cela dès le mois de janvier.
emman
 
Message(s) : 0
Inscription : 02 Oct 2002, 12:44

Message par Valiere » 08 Déc 2004, 14:16

J'avais déjà donné l'information quant au BDFN de la FSU et je réitère ma propositions que les trois tendances minoritaires agissent de concert.
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

Message par Valiere » 08 Déc 2004, 23:20

C'est beaucoup de vent et quand on sait qui co-dirige la Fsu, le SNUIPP et le SNES, on est un peu déçu... NON!?
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

Message par Valiere » 09 Déc 2004, 22:36

Sauf que certaines de ces manoeuvres sont le fait de "trotskistes"!
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

Message par Valiere » 10 Déc 2004, 13:41

Il ne faut pas sous estimer les ravages d'une telle politique.
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

Message par Valiere » 14 Déc 2004, 22:37



Voici le texte voté par le CDFN de la FSU ( instance nationale)
Nos camarades LCR ont voté ce texte!?

a écrit :TEXTE ACTION

Ces derniers mois ont vu le gouvernement et le MEDEF poursuivre avec détermination une politique de remise en cause des droits des salariés et des services publics, après l’offensive menée contre les retraites et la protection sociale.

La récente annonce par Jean Pierre Raffarin de la remise en cause des 35 heures est particulièrement caractéristique de cette orientation. Cette remise en cause vise en fait à revenir aux  40 h avec moins de salaires et plus de flexibilité. Il en va de même du projet de loi dit de "cohésion sociale" qui, tout en affectant vouloir traiter de façon cohérente les phénomènes d'exclusion, est utilisée pour faciliter les licenciements et pour remettre en cause des pans entiers du code du travail, des droits des salariés et des chômeurs mais également le service public de l'emploi.

Et si le gouvernement a été contraint à des reculs partiels, comme ce fut le cas sur les pensions de reversion il n'en poursuit pas moins une orientation particulièrement dangereuse.

En matière de fonction publique, le gouvernement poursuit la décentralisation et avance ses projets de réforme de l'organisation des services de l'état avec comme objectifs premiers la transformation en profondeur de la société française, la réduction des dépenses publiques mais également la remise en cause de l'intervention spécifique de certains services et la négation de la qualification de leurs personnels.

Après des propos scandaleux contre les fonctionnaires, les propositions du ministre de la Fonction publique en matière de salaires confirment les pertes de pouvoir d'achat de tous et en programment de nouvelles. Les mesures pour les bas salaires ne sont que l'application a minima d'une obligation liée à l'augmentation du SMIC et elles accentuent l'écrasement du bas de la grille, réduisant encore plus les perspectives de carrière des personnels ; l'indemnité exceptionnelle versée à certains ne fera que créer de nouvelles injustices sans même compenser la perte de pouvoir d'achat de ceux qui la percevront. Au-delà de ces annonces les projets de refonte de l'organisation de la fonction publique d'état mis en avant par le ministre risquent de se traduire par la remise en cause de la grille de la fonction publique, des qualifications de personnels, des redéploiements facilités, plus d'arbitraire. Il est nécessaire de répondre à une politique gouvernementale salariale et des pensions régressive par un projet offensif qui permette de reconnaître financièrement les qualifications, à tous les niveaux et dans toute les fonctions publiques.

Il n’y aura pas de services publics de qualité répondant aux besoins d’une société développée, sans politique salariale et de redistribution des qualifications.

Les décisions d’orientation et les décisions budgétaires confirmées par le vote du parlement, s'ajoutant à celles intervenues ces dernières années ne font que mettre de plus en plus les services publics, en particulier celui d'éducation dans l'impossibilité d'assurer leurs missions : le livre noir de l'enseignement agricole lancé par le SNETAP est de ce point de vue une illustration exemplaire de ces conséquences : il montre bien la dégradation subie par les établissements publics de ce secteur. Les mesures de carte scolaire qui vont être bientôt révélées risquent de mettre à mal l'offre d'éducation et dégrader les conditions d'enseignement et d'encadrement des élèves. La suppression des TPE est à cet égard significative des choix gouvernementaux. Ces choix aboutissent à une dégradation des conditions de travail et d'emploi et à une aggravation de la précarité.

En matière de recherche les choix budgétaires du gouvernement ne répondent pas aux exigences portées par l'ensemble de la communauté scientifique et il est à craindre que la loi d'orientation et de programmation pour la recherche aille à l'encontre des aspirations et propositions portées par cette communauté lors du débat qui vient de se tenir. Alors que l’année 2004 a été marquée par un mouvement sans précédent pour la recherche et l’enseignement supérieur public, les choix budgétaires du gouvernement, les restructurations imposées aux organismes et équipes de recherche ne font qu’aggraver la situation de pauvreté des établissements et des laboratoires, la précarité des jeunes chercheurs, les inégalités et la concurrence entre établissements. Le gouvernement doit répondre aux exigences portées par l'ensemble de la communauté scientifique dans le cadre des Etats généraux. La Communauté scientifique n’acceptera pas que la loi d'orientation et de programmation pour la recherche aille à l'encontre des aspirations et propositions construites ensemble tout au long de cette année 2004.
C'est dans ce contexte qu'intervient le projet de loi d'orientation pour l'éducation. Tout en affichant des objectifs dont nous sommes porteurs et en cherchant à ménager une opinion publique fortement attachée à son école, il refuse de se donner les moyens d'y parvenir et contient nombre de  dispositions qui vont à l'inverse de ce qui serait nécessaire.

Malgré une présentation adroite et un camouflage des intentions réelles, le projet de loi et le rapport annexé s’inscrivent dans la logique du rapport Thélot et portent, à terme, des ruptures de fond avec les objectifs aujourd'hui assignés au Service Public, des modifications lourdes de conséquences pour les jeunes avec l'abandon de fait des ambitions en matière de formation de tous, une vision restrictive des savoirs à construire et à acquérir, un refus de s’engager dans une politique nationale ambitieuse d’éradication de l’échec de la maternelle au premier cycle universitaire et le renforcement du tri social. Il ne correspond nullement aux besoins de transformation et d’amélioration du service public d’enseignement pour lesquels la FSU et ses syndicats ont développé des propositions.

Les orientations ministérielles se traduisent notamment par :

- un "socle commun" des indispensables, ensemble de "compétences et connaissances" minimum, très instrumentalisées, excluant certains savoirs du champ de la culture commune. C’est le cas de l'EPS, des enseignements artistiques et d’autres disciplines… Cela pouvant à terme déboucher sur une réduction de leur horaire, voire une externalisation de ces enseignements.

- des Contrats « Individuels » de Réussite Educative (C.I.R.E.), qui sous couvert de répondre aux besoins d’aide individualisée renvoient à chaque élève et (à sa famille) la responsabilité de son échec ou de sa réussite et instituent des « parcours personnalisés pouvant déboucher sur l’aménagement du cursus, des horaires et des programmes … » Ils risquent de se substituer aux dispositifs  actuels : réduction d'une politique de prévention si importante dès l’école maternelle, remise en cause dans les collèges des dispositifs d'aide aujourd'hui intégrés dans le service des enseignants, menaces lourdes sur l'éducation prioritaire et notamment les ZEP.

- des voies de formation dans les lycées généraux, technologiques et professionnels très cloisonnées, proposent des objectifs extrêmement différenciés en terme de contenus et de poursuites d’études, des réductions horaires (suppression de dédoublements et d’une option obligatoire de différenciation…) une réduction au périmètre du service public de formation professionnelle au profit du développement de l’apprentissage.

Dans le 1er degré la dotation pour la prochaine carte scolaire ne permettra même pas de faire face à l’évolution démographique. Les choix en matière budgétaire et d’orientation ministérielle vont à l’opposé d’une réelle transformation nécessaire de l’école primaire avec un fonctionnement différents des écoles (plus de maîtres que de classes ; travail en équipes ; temps de concertation…).

Le projet de loi fait explicitement référence aux politiques de l’UE et notamment à la stratégie de Lisbonne qui concentre la logique libérale des politiques économiques et sociale de l’UE, qui porte une conception libérale : réduction des coûts, compétitivité, adaptabilité des salaires, éducation uniquement tournée vers les besoins de l’économie.

Ce renoncement à la réussite de tous les élèves dès l’école maternelle va de pair avec des atteintes aux statuts et aux conditions de travail des personnels :
- Aggravation des  services pour les  enseignants du second degré : remplacement, suppression  de dédoublements, d’heures statutaires…
- Menaces de bivalence pour des PLC
- Possiblité d’affectation de PLP notamment en 6ème
- Remise en cause pour tous du droit individuel à formation continue
- Individualisation et contractualisation des carrières des personnels

Le tout sur fond de décentralisation accrue, de renforcement de l’autonomie des établissements (sous prétexte de responsabiliser davantage les personnels), de contractualisation, de multiplication des pouvoirs hiérarchiques …, l’inverse d’un fonctionnement démocratique.  La composition du nouveau Haut Conseil de l’Ecole en est un symbole !

Venant après des mouvements sociaux qui ont mobilisé l’ensemble des personnels de l’éducation en 2003, la Communauté scientifique en 2004, de tels projets portent la signature d’un mépris profond pour le mouvement social, en même temps qu’une volonté affichée de nier par avance l’action des personnels, comme de l’ensemble des salariés et des parents. Le gouvernement ne saurait ignorer la profondeur du mécontentement et les mobilisations que la FSU appelle à construire.

Elle appelle les personnels à poursuivre la campagne de débats et d'information pour faire connaître la réalité des choix gouvernementaux et ses propositions pour une école de la réussite pour tous. Le CDFN apporte son plein soutien à l'action du SNETAP autour de son initiative de livre noir.

Il estime nécessaire d'aller vers le développement d’un plan d’actions  les plus unitaires possibles, avec le souci de débat avec les personnels, les parents et plus largement l’opinion publique, d’interpellation du pouvoir et des parlementaires. La FSU considère indispensable, dans ce cadre, la grève de l'ensemble des personnels de l'éducation courant janvier pour obtenir les moyens nécessaires au service public d’éducation et défendre un projet d’éducation permettant d’assurer la réussite de tous les jeunes et s'opposer au démantèlement du service public d'éducation, à la poursuite de la décentralisation et au transfert des TOS, à la réduction des moyens et aux suppressions de postes, à la remise en cause des statuts et des droits ; s’opposer  au projet de loi d’orientation ; pour exiger une loi de recherche répondant aux besoins du pays et aux attentes de la communauté scientifique. Le CDFN propose à l'interfédérale de l'éducation de se réunir avant Noël pour appeler ensemble à une journée de grève en  janvier.

Le CDFN affirme la disponibilité de la FSU pour toute action unitaire visant à s'opposer à la politique de régression sociale du gouvernement. Elle confirme sa volonté d'une action intersyndicale dans la fonction publique tant sur la question des salaires que celle de l'emploi, du devenir des services publics et de la réforme de l’Etat. Cette action doit également être l'occasion pour les personnels de revendiquer le rétablissement de leur pouvoir d'achat, une politique salariale ambitieuse répondant aux besoins et aux attentes des personnels et d'agir pour la défense des services publics et contre la décentralisation et les transferts. C’est pourquoi le CDFN juge indispensable le recours à la grève dans les autres ministères et services publics, si possible de manière convergente avec l’Education nationale.

La FSU agira en ce sens auprès des autres fédérations de fonctionnaires et autres organisations de service public.

La FSU appelle les personnels à la réussite de la journée du 14 décembre contre l’avant projet de loi dit « Prévention de la Délinquance » et des suites données à cette mobilisation.
Pour : 76 – Contre : 6 – Abst : 4 – Rdv : 0
Annexe :
Culture commune et disciplines d’enseignement

Le CDFN du 13 décembre 2004 dénonce la nature, le sens et la fonction que joue aujourd’hui, dans le projet de loi Fillon, la notion de « socle commun » comme « ensemble de connaissances et compétences indispensables » définissant le contenu de ce que « la scolarité obligatoire devrait au minimum garantir ».

Cette proposition se veut être une rupture avec l’organisation scolaire actuelle, c’est du moins ainsi que la présentent ses nombreux propagandistes, elle l’est effectivement. C’est au nom de cette rupture que l’EPS et d’autres disciplines sont exclues, de fait, du nouveau « jeu scolaire ».

Le CDFN exprime la profonde conviction, que loin d’être des obstacles, la diversité et les différences qui marquent les disciplines et les activités scolaires, mais aussi leur interaction permettent d’envisager une dynamique des apprentissages non seulement favorable à chacun d’entre eux mais aussi à la réussite de tous les élèves et particulièrement de ceux aujourd’hui en difficulté.

Le CDFN réaffirme le projet de la FSU de l’accès de tous à une culture commune riche et diversifiée qui, sauf inventaire contradictoire et négocié, doit comprendre sans a priori ni nouvelle hiérarchie, au moins toutes les disciplines, les activités organisées par les programmes scolaires nationaux actuels, dont l’EPS, les enseignements artistiques, la technologie…

Le CDFN réaffirme simultanément la nécessité après inventaire, d’une réflexion nouvelle sur la question des programmes, de leurs contenus, de la cohérence interdisciplinaire nécessaire, de l’école au lycée. Il faut le faire en pensant plus et mieux aux élèves qui réussissent mal ou peu, en s’attachant à mieux définir et à rendre plus explicite, ce qu’il faut véritablement savoir et savoir faire pour entrer dans les différentes cultures proposées tout en permettant à tous  des dépassements ambitieux.

Pour : 81 – Contre : 3 – Abst : 1 – Rdv : 0







Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

PrécédentSuivant

Retour vers Dans le monde du travail

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité