(AxelPersson @ vendredi 23 novembre 2007 à 21:36 a écrit : Le gouvernement a par exemple été obligé d'accepter de baisser l’âge pivot de la décote de deux années et demie sous la pression de la mobilisation.
En gros, les cheminots n'ont rien obtenu de plus que ce qui avait déjà été signé avec la FGAAC. Ils le savent tous, meme si certains dirigeants syndicaux disent le contraire. Il est inutile d'aller dans ce sens. Si la militante cheminote de la LCR a véritablement présenté les choses de cette façon, elle a eu tort.
En revanche (je n'ai pas assisté au meeting de la LCR), selon un camarade (Axel pourra confirmer ou nuancer), la camarade cheminote LCR a clairement dit que LES directions syndicales n'avaient pas aidé les cheminots. Cela, c'est important de le souligner.
"LES", car, si le role de la CGT qui a fait reprendre le travail par tous les moyens connus (chantage à l'isolement et à la division syndicale, intox à la reprise, démoralisation etc, ce qui a suscité beaucoup d'engueulades dans la plupart des AG) est clair, celui de Sud l'est moins et suscite des illusions qui n'ont pas facilité la mise en place de Comité de grève.
Pourtant, il faut rappeler que la direction de Sud :
1) A signé le texte de l'intersyndical abandonnant la revendication fondamentale du maintien des 37,5 ans - et des 37,5 pour tous publici/privé - au profit d'une revendication hyper floue sur "le cadre de la négociation", s'alignant ainsi sur la CGT.
2) N'a pas tenu un lange clair et mobilisateur. Par exemple, lors du rassemblement devant le siège de la SNCF, Mahieux, lors d'une pause des "négociations", a lu un texte flou, d'une voix monocorde. Il aurait pu dénoncer clairement le caractère de ces négociations bidon, dire qu'il y assistait en observateur et appeler à la mobilisation, l'extension etc.
Certes, sur le terrain, beaucoup de dirigeants de sud ont appelé à poursuivre. Mais ils n'ont pas non plus cherché à se donner le moyen d'étendre le mouvement, se sont parfois opposés à des tentatives de mettre en place des comités de grèves. Et les AG se sont souvent transformées en réglement de comptes Sud-CGT, où Sud avait évidemment le beau role auprès des cheminots les plus combatifs. L'objectif étant de récupérer des cégétistes mécontents plutot que d'unir tout le monde.
Des comités de grève auraient pu réunir militants Sud, CGT, FO, non syndiqués etc, alors qu'un certain nombre de cégétistes opposés à la politique de leur direction n'étaient pas prets à s'aligner sur Sud, dans la mesure où cela ressemblait à une bagarre de boutiques. D'autant que certains dirigeants Sud ne se sont pas privés de centrer leurs attaques contre la CGT au lieu de chercher à unir et renforcer le mouvement.
Cela, il est important de le dire et de le faire comprendre pour préparer le smouvements futurs et non fair ele jeu d'une boutique contre une autre.