Certains ont vécu, ont des états de service comme militants de la classe ouvrière, OK. L’important n’est peut être pas de les étaler pour les comparer, ces états de service, mais bien de comprendre pourquoi les luttes que NOUS avons mené, et suivant les générations depuis plus ou moins longtemps, ne nous permettent pas de gagner vraiment quoique ce soit. Les luttes permettent seulement de ne pas reculer aussi loin que les tôliers voudraient que l’on recule.
Alonzi estime être arrivé au terme de la lutte mené à la SNCM. Selon lui si la mobilisation s’était poursuivie et amplifiée après le 4 les choses en auraient été autrement. Il n’a pas tord. Les journées d’action type 10 mars, 4 octobre et celle programmée comme dab au printemps prochain ne suffisent évidemment pas. Personnellement j’ai vécu une seule grève d’ampleur nationale propulsée par les syndicats avec la volonté de gagner, c’est la grève de novembre décembre 1995. Dans les autres grèves les syndicats « exigent des négociations » face aux attaques, programment des journées de loin en loin... Il y a aussi les grèves dos au mur boîte après boîte lors de licenciements et des grèves sur les salaires qui n’ont pas débordé localement.
Possible que la CGT ait suffisamment épousé le mouvement sur le port de Marseille sans avoir braquer sa base. Toujours est il que dans le pays les milliers de permanents syndicaux ne se sont pas décarcassés à donner une suite au 4. L’objectif étant seulement de « réussir le 4 ».