(AFP hier 19h heure locale a écrit :Guadeloupe: plusieurs milliers de manifestants à Basse-Terre
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Basse-Terre, où les négociations entre le patronat et le Lyiannaj kont pwofitasyon (LKP), à l'origine de la grève générale qui affecte la Guadeloupe depuis le 20 janvier, se poursuivent pour tenter de trouver un accord sur une augmentation salariale.
Plusieurs milliers de personnes, 50.000 selon des journalistes, venues en autocars affretés par le LKP de Pointe-à-Pitre et de toutes les communes de la Guadeloupe, ont défilé en bon ordre dans les rues de Basse-Terre. Les négociations bilatérales, à huis clos, entre patronat et LKP s'ouvraient à la même heure à la préfecture de Basse-Terre.
Les deux délégations comptent huit membres chacune. Le secrétaire d'Etat chargé de l'outremer, Yves Jégo, et les présidents des Conseils régional et général, Victorin Lurel et Jacques Gillot, y participent en tant que médiateurs.
Près de 150 personnes (LKP, patronat, élus, représentants de l'Etat) participaient jusqu'alors aux négociations qui s'étaient ouvertes jeudi.
Les délégations du patronat et du LKP s'étaient engagées vendredi à poursuivre leurs négociations jusqu'à ce qu'elles parviennent à un "accord interprofessionnel sur les salaires". Les négociations pourraient se poursuivre tard en soirée de samedi et, si nécessaire, durant la nuit de samedi à dimanche, a-t-on appris de source proche des délégations.
A 18H00 locales (23H00 à Paris), seules deux suspensions de séance ont été observées par l'une et l'autre des parties pour des calculs ou consultation juridique.
A Pointe-à-Pitre, distante de la préfecture de 60 km, le LKP organisait samedi soir un concert gratuit avec le rappeur Admiral T et la vedette guadeloupéenne la plus en vue du zouk, Patrick Saint-Eloi. Des militants du LKP nettoyaient en fin de journée les rues, à proximité du siège du LKP, où ce concert est organisé et où plusieurs milliers de personnes sont attendues.
(AFP aujourd'hui 2h41 heure locale a écrit :Guadeloupe: négociations au bord de la rupture après 20 jours de grève générale
Les négociations entre le patronat guadeloupéen et le Lyiannaj kont pwofitasyon (LKP), le collectif à l'origine de la grève générale affectant la Guadeloupe depuis le 20 janvier, étaient au bord de la rupture dans la nuit de samedi à dimanche, a-t-on appris à la préfecture de Basse-Terre.
Le secrétaire d'Etat chargé de l'Outremer, Yves Jégo, et le préfet de la Guadeloupe, Nicolas Desforges, usaient jeudi à 1H30 locales (6H30 à Paris) de leurs bons offices auprès de chacune des délégations pour éviter une rupture définitive après 20 jours de grève générale.
Le LKP revendique, entre autres, une augmentation salariale mensuelle de "200 euros nets pour tous".
Pour assurer le financement de cette mesure, le patronat aurait proposé, selon des indiscrétions, la création d'un "Fonds social de solidarité guadeloupéenne" abondé de 138 millions d'euros. Cette somme serait, de mêmes sources, prélevée pour une part sur l'impôt sur les sociétés et pour l'autre sur une exonération de 80% de la taxe professionnelle exigible en 2008.
Lors d'une précédente suspension de séance, durant laquelle les deux partenaires étaient apparus moins crispés, le patronat proposait que l'augmentation de 200 euros ne s'applique qu'aux salariés percevant jusqu'à 1,1 fois le Smic, selon les mêmes sources. Le LKP exigeait qu'elle bénéficie à ceux percevant jusqu'à 1,6 fois le Smic.
Plus tôt, une première baisse de 3 centimes du prix de l'essence sans plomb et du gazole effective lundi et une seconde prévue jeudi, avait été annoncée par le président du Conseil général de la Guadeloupe, le sénateur (app. PS) Jacques Gillot.
(com_71 @ dimanche 8 février 2009 à 18:22 a écrit : Domota pour le collectif a pris acte de ce qui apparaitrait comme des avancées à mettre au crédit de la grève, tout en soulignant qu'une fois de plus le patronat n'admet pas d'avoir à prendre sur ses bénéfices.
(ap 19h10 heure de Paris a écrit :Guadeloupe: pré-accord sur des augmentations de salaires
Un pré-accord sur une augmentation de salaires a été trouvé dimanche matin entre le patronat et le comité LKP, organisateur de la grève générale qui paralyse la Guadeloupe depuis près de trois semaines, a-t-on appris auprès du Conseil régional de l'île. Les négociateurs attendaient désormais l'arbitrage de Matignon.
Ce pré-accord prévoit "une augmentation de 200 euros pour les salariés percevant jusqu'à 1,6 fois le Smic, soit environ 45.000 salariés", a expliqué à l'Associated Press Olivier Nicolas, du service communication du Conseil régional. Pour les salaires supérieurs à 1,6 fois le Smic, les augmentations feront l'objet de négociations par entreprises et par branches sur une base de 2,5 à 3%.
Ces mesures représenteraient un coût d'environ 108 millions d'euros pour le patronat, à compenser par des exonérations de charge consenties par l'Etat, a précisé Olivier Nicolas.
"Les négociations ont duré 22 heures et se sont terminées à 9h00 dimanche matin", a-t-il ajouté. "Ce pré-accord est soumis à l'arbitrage de Matignon dont j'imagine qu'on aura le retour vers 17h00 (locales, NDLR), au moment de la reprise des négociations".
Ce pré-accord a été confirmé à l'AP par Jean-Luc Lubin, secrétaire général de l'Union des entreprises MEDEF Guadeloupe, qui a souligné qu'il était "subordonné au feu vert du gouvernement".
Romain Mouton, conseiller du secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo, a, lui, simplement évoqué "des pistes de travail, parmi lesquelles les augmentations de salaires", tout en soulignant que les négociations reprendraient vers 18h00 locales.
Ces négociations quadripartites, rassemblant des représentants de l'Etat, du patronat, du comité LKP (organisateur de la grève) et des collectivités locales, ont débuté jeudi à la préfecture de Basse-Terre pour tenter de trouver une issue à la grève générale qui paralyse l'île depuis près de trois semaines.
Le mouvement a été initié par le LKP ("Liyannaj kont pwofitasyon", Mouvement contre l'exploitation outrancière), un collectif de syndicats, partis et associations qui réclame notamment "un relèvement immédiat et conséquent d'au moins 200 euros des bas salaires, des retraites et des minima sociaux afin de relancer le pouvoir d'achat, de soutenir la consommation des produits guadeloupéens et plus généralement la demande".
Le LKP exige également "le relèvement immédiat du SMIC, des salaires du secteur privé, des traitements de la fonction publique, du minimum vieillesse, des minima sociaux". AP
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