Guadeloupe-Martinique

Message par nicoestla » 08 Fév 2009, 23:39

(le figaro article mis en ligne a 23h35 a écrit :Le leader et porte-parole du LKP, Elie Domota, qui se trouvait cet après-midi devant les grilles de la préfecture de Basse-Terre, où devait se tenir une nouvelle séance de négociations avec le patronat, a qualifié le départ de M. Jégo pour Paris de "mépris le plus total".

Le leader du LKP n'avait pas, a-t-il affirmé, été prévenu du départ dimanche après-midi du secrétaire d'Etat chargé de l'Outremer, Yves Jégo, pour Paris. Il doit, selon son cabinet, y rencontrer lundi le premier ministre François Fillon et son ministre de tutelle, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur.

"Ils ont aujourd'hui deux choix : soit discuter et négocier avec nous, soit tirer sur nous. La balle est dans leur camp, mais nous ne démordrons pas" a ajouté le leader du Lyiannaj kont pwofitasyion (LKP). "Nous appellerons à la mobilisation tous azimuts, à barrer toutes les routes et tous les ponts" a ajouté M. Domota, qui s'exprimait sur Radio Caraïbes Internationale (RCI).
nicoestla
 
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Message par com_71 » 08 Fév 2009, 23:43

(afp 23h30 a écrit :Yves Jégo regagne Paris après une semaine en Guadeloupe

Yves Jégo, secrétaire d'Etat à l'Outremer, quitte la Guadeloupe dimanche et rentre à Paris, jugeant qu'une "porte de sortie" est désormais envisageable dans l'île paralysée depuis le 20 janvier par une grève générale contre la vie chère, ont annoncé ses services.

Il "se rendra dès ce soir à Paris afin de faire le point avec notamment Michèle Alliot-Marie et François Fillon", selon un communiqué publié dans la soirée par le secrétariat d'Etat.

Le responsable gouvernemental avait assuré, en arrivant le 1er février à Pointe-à-Pitre, qu'il resterait en Guadeloupe "le temps voulu" pour trouver une issue à la grève générale déclenchée par le LKP ("collectif contre l'exploitation outrancière", réunissant syndicats, partis et associations) pour soutenir des revendications notamment salariales.

Installé à la préfecture, sise à Basse-Terre (sud de l'île), M. Jégo avait, depuis, multiplié rencontres et séances de négociations. Il avait obtenu dans la semaine un réouverture des stations-services, cependant éphémère, puisque vendredi, l'unique dépôt de carburant de l'île était bloqué par des manifestants.

"L?état d?avancement des négociations en Guadeloupe permet désormais d?envisager sérieusement une porte de sortie", assure le texte gouvernemental.

"En effet, sur 132 revendications examinées par tous les partenaires", "1 seule n?a pas trouvé de solution satisfaisant le patronat et les syndicats", poursuit le communiqué.

Il précise qu'un "blocage subsiste sur les modalités techniques et juridiques ainsi que le montant financier de mise en oeuvre d?un accord salarial interprofessionnel tentant de réunir les six syndicats patronaux et les six syndicats ouvriers de l?île".

M. Jégo quitte l'île alors qu'un pré-accord avait été trouvé dimanche matin par patronat et LKP pour une augmentation des bas salaires. Sa signature, selon des négociateurs, était soumise au feu vert de Matignon pour son financement, 108 millions d'euros d'exonérations demandées par le patronat sur l'impôt sur les sociétés et la taxe professionnelle.

A Pointe-à-Pitre, le leader et porte-parole du LKP, Elie Domota a qualifié le départ de M. Jégo pour Paris de "mépris le plus total" et a affirmé ne pas avoir été mis au courant de ce retour.

La réunion de négociations prévue dimanche après-midi à Basse-Terre a été "suspendue", selon le service de presse de la préfecture. Ni la délégation patronale, ni celle du LKP n'étaient sur place, ont constaté les journalistes présents, qui n'avaient pas été prévenus du départ, imprévu, de M. Jégo pour Paris.

"Nous avons fait des efforts, le ministre a fait son travail, rien n'est encore gagné", avait estimé dimanche matin le président PS du Conseil régional Victorin Lurel. Il assurait, lors des négociations patronat-LKP, un rôle de médiateur, comme son homologue du conseil général Jacques Gillot (app-PS), et M. Jégo.

"Le Préfet, sous l'autorité du secrétaire d?Etat, reste mobilisé et apte à organiser, à tout moment, une réunion conclusive", selon le secrétariat d'Etat.

Yves Jégo "suit également, chaque jour, l?évolution de la situation en Martinique, en lien avec le Préfet à Fort-de-France et prendra, à Paris, tous les contacts nécessaires pour apporter, rapidement, aux Martiniquais, des réponses à l?image de ce qui a été fait en Guadeloupe", selon ses services.

La grève générale a en effet essaimé en Martinique où des négociations état-élus-patronat-collectif de grève devaient reprendre lundi après-midi.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Puig Antich » 09 Fév 2009, 00:07

Si ils veulent pas céder, il ne reste plus qu'à menacer de les renverser, ils se raviseront bien vite. Gloire aux travailleurs de Guadeloupe, la meilleure solidarité c'est la grève générale en France ! =D> =D>
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Message par Matrok » 09 Fév 2009, 00:13

C'est moi ou les deux dépèches AFP sont contradictoires ?
(19h10 a écrit :
Ces mesures représenteraient un coût d'environ 108 millions d'euros pour le patronat, à compenser par des exonérations de charge consenties par l'Etat

(23h30 a écrit :M. Jégo quitte l'île alors qu'un pré-accord avait été trouvé dimanche matin par patronat et LKP pour une augmentation des bas salaires. Sa signature, selon des négociateurs, était soumise au feu vert de Matignon pour son financement, 108 millions d'euros d'exonérations demandées par le patronat sur l'impôt sur les sociétés et la taxe professionnelle.

Alors, ce pré-accord représentait-il un coût de 108 millions d'euros pour le patronat, compensé partiellement par l'Etat sous forme d'exonérations de charges, ou bien ces 108 millions d'euros étaient en fait le montant des exonérations demandées par le patronat ? Je note que le premier communiqué était au conditionnel, ce qui laisse à penser que le deuxième est plus proche de la réalité.
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Message par com_71 » 09 Fév 2009, 00:23

C'est la même chose, si tu rajoutes "totalement" dans le 1er :

à compenser "totalement" par des exonérations.

Bon, plus exactement, je crois que ça représentait environ 150, 40 millions avaient déjà été promis sur le budget des collectivités locales...
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Message par com_71 » 09 Fév 2009, 01:09

Je viens de voir la réaction de JM Nomertin cette après-midi devant la préfecture :
"nous avions rendez-vous... vous disparaissez, tant mieux, le pays est à nous, nous prendrons nos dispositions..." =D> =D>
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Message par com_71 » 09 Fév 2009, 01:47

(mensuel Lutte Ouvrière Ile de la Réunion @ janvier 2009 a écrit :VIVE LA GRÈVE GÉNÉRALE DES TRAVAILLEURS DE GUADELOUPE !

Les travailleurs de Guadeloupe ont engagé une lutte puissante pour obtenir des améliorations à leur situation.

Ils veulent une augmentation de 200 euros des salaires, des retraites et des minima sociaux. Ils réclament aussi des baisses de prix sur les biens de consommation courante et sur les carburants. Ils exigent la titularisation des précaires et, après deux CDD, l’obligation d’embaucher et de titulariser un salarié. Il faut aussi disent-ils le gel des augmentations de loyers et l’annulation de la hausse prévue de 2,98%.
La force du mouvement est incontestable. Plusieurs manifestations ont regroupé des milliers de personnes, jusqu’à plus de 20 000 certains jours. Le vendredi 30 janvier il y avait près de 50 000 manifestants.

De leurs côtés les représentants de l’État, de certaines collectivités et ceux du patronat se sont évertués à expliquer à quel point les revendications des grévistes étaient difficiles, voire impossibles à satisfaire. Et, comme à leur habitude, ils les ont accusés de porter atteinte à leur sacro-sainte liberté du travail.

En réalité, il y a en Guadeloupe une tradition de « grève marchante », qui vient des luttes des ouvriers agricoles de la canne qui marchaient de champ en champ pour discuter avec leurs camarades, seule façon de généraliser le mouvement au sein des « habitations » dispersées. Cette tradition remontrait même au temps de l’esclavage, quand les esclaves circulaient à l’intérieur des champs pour organiser les révoltes.
Il y a donc aujourd’hui des groupes de travailleurs qui passent d’entreprise en entreprise, soit pour expliquer leur mouvement, soit pour vérifier et contrôler comment les choses se passent autour des entreprises en grève.

À l’heure où nous écrivons la grève continue et se renforce. Elle peut même s’étendre puisqu’en Martinique un mot d’ordre de grève générale a été lancé pour le jeudi 5 février.

On ne peut que souhaiter la victoire des travailleurs en grève. Ici comme là-bas, ceux qui n’ont que leur force de travail, on a de plus en plus de mal à s’en sortir. Cela doit cesser. Et pour que cela change, les travailleurs antillais nous montrent l’exemple.
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Message par jeug » 09 Fév 2009, 08:42

De toutes façons, 108 millions ça ne couvre que les 45 000 salariés qui recevront les 200€ (45 000 x 200 x 12). Le compte n'y est pas si l'on ajoute l'ensemble des minimas sociaux et les autres salariés.
jeug
 
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Message par com_71 » 09 Fév 2009, 10:25

(reuters 9h45 a écrit :Yves Jégo promet de revenir en Guadeloupe avec des solutions

Après une semaine de négociations en Guadeloupe, le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo est rentré lundi à Paris pour mettre au point avec François Fillon des "solutions sérieuses, durables" à la crise.

Le départ surprise de l'émissaire gouvernemental, qui assure qu'il regagnera "au plus vite" l'île, a fait l'effet d'"un choc" pour les acteurs locaux, qui dénoncent une forme de "mépris".

Yves Jégo a appelé les Guadeloupéens à avoir "confiance".

"Il ne faut pas ajouter de la crainte aux difficultés des temps. Je reviendrai extrêmement rapidement en Guadeloupe avec des solutions", a-t-il dit sur Europe 1 à son arrivée à Paris.

"Je dis aux Guadeloupéens 'ayez confiance'. (...) Nous avons abouti sur 132 points, il reste un point à régler, je viens rencontrer le Premier ministre , nous allons formater des solutions très rapides. Je reviens dans les heures qui viennent", a-t-il affirmé.

Au vingtième jour de grève générale, 132 des demandes du collectif "Liyannaj Kont Pwofitasyon" (Collectif contre l'exploitation outrancière), à l'origine du mouvement, ont été satisfaites mais la revendication d'une augmentation de 200 euros nets pour les bas salaires, qui bénéficierait à 45.000 personnes, reste à finaliser.

Selon RFO, un préaccord est intervenu avec le patronat guadeloupéen dimanche matin. Les représentants du patronat demandent à l'Etat des exonérations de charges à hauteur de 108 millions d'euros.

Les parties ont appris le départ du secrétaire d'Etat à l'Outre-mer peu avant la reprise des discussions, dimanche après-midi, à la préfecture de Basse-Terre, selon RFO.

"Il faut que nous fassions des montages techniques, que je fasse travailler les techniciens de mon ministère, que je fasse la liaison entre Bercy, mon ministère et le Premier ministre. Ça nécessite quelques heures de travail et de montage", a expliqué Yves Jégo sur Europe 1.

"Nous allons accélérer la mise en place des zones franches d'activité. Ça va dégager des marges de manoeuvre pour l'économie, les entreprises se porteront mieux et elles pourront apporter une réponse sociale", a-t-il dit.

"UN LOUPÉ ASSEZ SÉRIEUX"

Le secrétaire d'Etat reste imprécis sur les délais : il a parlé de construire une solution globale "en cinq ou six jours" avant de promettre un retour en Guadeloupe "dans les heures qui viennent".

"Je pense que c'est mieux d'être les yeux dans les yeux qu'au téléphone pour montrer au gouvernement tout ce que j'ai vécu, tout ce que j'ai connu", a justifié Yves Jégo.

Pour le député socialiste Pierre Moscovici, le retour inopiné du secrétaire d'Etat Yves Jégo constitue "un loupé assez sérieux". Il "s'est rendu compte qu'il n'avait pas les moyens de sa politique", a-t-il dit sur LCI.

Ce départ "a été un grand choc pour nous", a déclaré dimanche soir Jacques Gillot, président du Conseil général et sénateur (apparenté socialiste) de la Guadeloupe.

"Le gouvernement n'a pas compris la dimension du problème guadeloupéen et nous allons lui montrer que les collectivités sont aux côtés de la population", a-t-il ajouté, appelant à la "mobilisation, dans le calme", et à la "fermeture de toutes les écoles, commerces et édifices publics".

Elie Domota, porte-parole du collectif "LKP", a dénoncé "le mépris le plus total affiché par le secrétaire d'Etat". Il appelle "la population à renforcer la mobilisation jusqu'à la paralysie totale de la Guadeloupe".

Le collectif a obtenu le gel des loyers des logements sociaux en 2009, une baisse de 10% des prix de cent produits dans la grande distribution et des baisses de neuf centimes du prix du litre de sans plomb et de 11 centimes pour le gazole.

Le Conseil général, le Conseil régional et l'Association des maires ont annoncé 56 millions d'euros de baisses de taxes et de redéploiement de crédits au bénéfice des consommateurs.

Le mouvement a gagné jeudi la Martinique, en proie à un mouvement de grève générale à l'appel des principaux syndicats de l'île pour "une augmentation de 300 euros pour tous".

En Guyane, le collectif "Contre la vie chère", l'une des organisations à l'origine du mouvement de blocage pour la baisse des prix des carburants fin 2008, a annoncé son intention de sonner le mobilisation cette semaine.

Sophie Louet avec Laurent Marot à Cayenne
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Message par com_71 » 09 Fév 2009, 10:43

Le JT RFO-Guadeloupe d'hier soir est en ligne. La speakerine a l'air bien déstabilisée... :roll:
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