Stef,
Votre position est ce que nomme :trotsky: du fétichisme syndical.
La nature profonde des syndicats n'est pas , n'a jamais été révolutionnaire.
Dans les période de recul de la classe ouvrière les syndicats restent la seule organisation des travailleurs pouvant intervenir pour les combats quotidien des travailleurs et le travail des révolutionnaires dans ces période est effectivement de travailler a dénoncer les opérations des réformistes et des staliniens.
Mais il ne faut pas oublier que les syndicats ne représentent qu'une portion minime des travailleurs( ce qui était vrai pour Trotsky l'est encore plus pour nous).
Et dans les périodes de remonter des luttes le devoir des révolutionnaires est de faire en sorte que l'ensemble des travailleurs se mobilisent de façon démocratique et dans des structures qui leurs sont propres. Le mots d'ordre de la création des comités d'usine prenant en main démocratiquement leur lutte afin d'intégrer l'ensemble des travailleurs est le seul mot d'ordre que doivent défendre les révolutionnaires y compris contre les directions syndicales.
Si tu peux prendre en main la direction d'une section syndicale où même d'une UL c'est bien, mais l'essentiel du travail d'un militant révolutionnaire doit être axé vers l'ensemble des travailleurs
On sait tous ici que dans de telles périodes, la conscience de classe des travailleurs évolue plus vite qu'elle ne le fait dans les périodes de recul.Je vois moi même certains aspect de la tactique révolutionnaire qui me semblait abscond plus nettement qu'il y a encore 15jours( je m'en apreçoit en lisant mes anciens postes)
La tactique ne doit pas être figée et immuable. Le but est intengible et c'est la victoire du prolétariat . Si l'ensemble des travailleurs étaient syndiqués il faudrait à tout prix se battre pour la direction des syndicats.
Aujourd'hui ce n'est pas le cas, tenter d'extraire le bon grain de l'ivraie dans un premier temps en apportant nos propositions est une chose mais s'accharner à cela et négliger d'organiser les travailleurs non syndiqués et bien souvent hostiles aux syndicats serai un crime encore plus grand que de laisser quelques syndiqués indécis dans les bras de leurs syndicats.
Quant à la question de laisser le champ libre aux directions syndicales pour aller négocier avec le patronnat elle est caduque.
De toute façon les syndicats iront négocier. Si les travailleurs au travers de l'organisation des comités d'usines ne leur donnent aucun mandat pour négocier en leur lieu et place , ces négocations n'aurons aucune valeur.
Tu poses aussi la question du pouvoir .
Il est claire que durant une période le pouvoir de la bourgeoisie et celui des comités d'usines ... vont entrer en opposition et c'est ici que commence la lutte pour le pouvoir.