imposer l'appel uni à la grève générale

Message par reval71 » 23 Mai 2003, 10:28

Stef,

Votre position est ce que nomme :trotsky: du fétichisme syndical.

La nature profonde des syndicats n'est pas , n'a jamais été révolutionnaire.
Dans les période de recul de la classe ouvrière les syndicats restent la seule organisation des travailleurs pouvant intervenir pour les combats quotidien des travailleurs et le travail des révolutionnaires dans ces période est effectivement de travailler a dénoncer les opérations des réformistes et des staliniens.
Mais il ne faut pas oublier que les syndicats ne représentent qu'une portion minime des travailleurs( ce qui était vrai pour Trotsky l'est encore plus pour nous).
Et dans les périodes de remonter des luttes le devoir des révolutionnaires est de faire en sorte que l'ensemble des travailleurs se mobilisent de façon démocratique et dans des structures qui leurs sont propres. Le mots d'ordre de la création des comités d'usine prenant en main démocratiquement leur lutte afin d'intégrer l'ensemble des travailleurs est le seul mot d'ordre que doivent défendre les révolutionnaires y compris contre les directions syndicales.
Si tu peux prendre en main la direction d'une section syndicale où même d'une UL c'est bien, mais l'essentiel du travail d'un militant révolutionnaire doit être axé vers l'ensemble des travailleurs

On sait tous ici que dans de telles périodes, la conscience de classe des travailleurs évolue plus vite qu'elle ne le fait dans les périodes de recul.Je vois moi même certains aspect de la tactique révolutionnaire qui me semblait abscond plus nettement qu'il y a encore 15jours( je m'en apreçoit en lisant mes anciens postes)
La tactique ne doit pas être figée et immuable. Le but est intengible et c'est la victoire du prolétariat . Si l'ensemble des travailleurs étaient syndiqués il faudrait à tout prix se battre pour la direction des syndicats.
Aujourd'hui ce n'est pas le cas, tenter d'extraire le bon grain de l'ivraie dans un premier temps en apportant nos propositions est une chose mais s'accharner à cela et négliger d'organiser les travailleurs non syndiqués et bien souvent hostiles aux syndicats serai un crime encore plus grand que de laisser quelques syndiqués indécis dans les bras de leurs syndicats.

Quant à la question de laisser le champ libre aux directions syndicales pour aller négocier avec le patronnat elle est caduque.
De toute façon les syndicats iront négocier. Si les travailleurs au travers de l'organisation des comités d'usines ne leur donnent aucun mandat pour négocier en leur lieu et place , ces négocations n'aurons aucune valeur.

Tu poses aussi la question du pouvoir .
Il est claire que durant une période le pouvoir de la bourgeoisie et celui des comités d'usines ... vont entrer en opposition et c'est ici que commence la lutte pour le pouvoir.


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Message par faupatronim » 23 Mai 2003, 11:19

Camarades de CPS,

Pour vous le rôle des gréviste doit simplement être de faire pression sur les syndicats pour qu'ils changent de politique. Au niveau politique de faire pression sur le PS pour qu'il mène, au gouvernement, une politique en faveur de la classe ouvrière. Je caricature certainement ce que vous dites, mais le sens général me semble y être (vous corrigerez, je vous fait confiance).

Ces positions me semblent avoir un dénominateur commun : la classe ouvrière doit pousser des bureaucratie, voire des politiciens bourgeois à faire le boulot dans son intérêt. Mais pourquoi ne le ferait elle pas elle même ? Il me semble que vous faites bien peu confiance à cette classe ouvrière dont vous vous revendiquez. Lorsqu'elle est déterminée, la classe ouvrière peut et doit doubler les directions syndicales. Ce fut le cas en 1947 ou les camarades ont agi contre le PCF et la CGT, pas pour pousser la CGT à changer de politique. Et c'est à cela qu'il faut préparer les grévistes : s'organiser par soi même, doter les luttes d'un fonctionnement démocratique, ne pas faire confiance sur des étiquettes,... Vous me semblez très loin de ces préoccupations et vous ne réalisez pas que, cherchant à tenir compte des illusions persistantes dans les bureaucraties syndicales (ou le PS), vous ne les combattez pas mais les renforcez. Parce que présenter comme objectif d'une lutte de faire admettre aux bureaucrates d'en défendre les objectifs, cela ne peut pas être compris autrement par la plupart des gens que : seuls les bureaucrates peuvent transformer l'essai. C'est cette idée précisément que nous combattons.

Vous dites que l'on ne peut faire autrement parce que les syndicats dirigent de manière effective le mouvement ? Mais notre rôle est justement de combattre cette mainmise en démontrant aux grévistes qu'ils peuvent s'en passer.
faupatronim
 
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Message par reval71 » 23 Mai 2003, 11:44

En définitive, CPS ne pose pas la question du double pouvoir :bourgeoisie contre les comités ouvriers et rejete de fait la question bien embarassante de la prise du pouvoir par la classe ouvrière. En la remplaçant une Xième fois par appel au gouvernement PS PC sans ministres bourgeois.

Si la situation nous permettait d'aboutir à la création massive de comités ouvriers, crois bien que nous ne lacherions pas le morceau pour un gouvernement PS PC.
(qui n'aurait même pas la valeur éducative pour la classe ouvrière qu'a pu avoir un gouvernement menchéviks/SR). Nous nous battrions jusqu'au renversement du capitalisme.




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Message par Friedrich » 23 Mai 2003, 12:12

Je suis en parfait accord avec les camarades de CPS sur la question des comités de grêve incluant les organisations syndicales en opposition aux coordinations auto-proclamées.

Les organisations syndicales dirigent le mouvement c'est un fait(qui organise les manifs, les temps forts et les temps mous ? Qui ?). Vos coordinations, organisant les membres les plus radicaux du mouvement (une petite partie n'oublions pas!), sèment les pires illusions chez ceux-ci en leur laissant croire qu'ils pourront gagner sans se soumettre les organisations syndicales. La chute sera dure et la démoralisation grande chez ceux-ci, si les organisations syndicales réussissent à faire rentrer dans le rang les grêvistes qu'elles ont sous influence (la majorité !). Ils en viendront à accuser leurs collègues de la défaite au lieu d'en accuser les organisations syndicales que vous aurez soigneusement éliminées de leur champ de vision.

Voir ceci Les révolutionnaires doivent-ils militer dans les syndicats réactionnaires ?.

Dont ça : "Mais nous luttons contre "l'aristocratie ouvrière" au nom de la masse ouvrière et pour la gagner à nous; nous combattons les leaders opportunistes et social-chauvins pour gagner à nous la classe ouvrière. Il serait absurde de méconnaître cette vérité élémentaire et évidente entre toutes. Or, c'est précisément la faute que commettent les communistes allemands "de gauche" qui, de l'esprit réactionnaire et contre-révolutionnaire des milieux dirigeants syndicaux, concluent à . . . la sortie des communistes des syndicats ! Au refus d'y travailler! et voudraient créer de nouvelles formes d'organisation ouvrière qu'ils inventent ! Bêtise impardonnable qui équivaut à un immense service rendu par les communistes à la bourgeoisie. "

Le "qu'ils inventent" est souligné par Lénine.
Friedrich
 
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Message par magdalene » 23 Mai 2003, 12:30

Je regrette que wolf ou stef ne nous donnent pas plus d'explications sur l'organisation des profs en grève, si ce n'est en balayant d'un revers de main la coordination (je passe sur la violence de l'accusation).

Depuis quelques semaines, j'aimerais bien savoir quelle est votre analyse de ce qui se passe dans la tête des profs en grève, syndiqués ou non.
Parce que si vous souhaitez qu'un jour sonne l'heure des soviets, il faudrait que vous arriviez à comprendre l'état d'esprit des gens qui constituent la société dans laquelle vous évoluez.

Vous est-il possible, une minute, de considérer que des gens qui n'avaient pour nombre d'entre eux qu'exceptionnellement fait un jour de grève, rarement participé à une manif, signé quelques pétitions,
aujourd'hui participent à des AG,
défendent leur grève auprès des parents d'élèves,
sympathisent avec des collègues qu'ils ne connaissaient pas,
défendent leur point de vue devant 1000 personnes,
mesurent les mensonges des médias,
jugent les militants non pas à leur grande gueule mais à leur capacité à être présents dans les actions votées,
se défient des négociations qui s'annoncent, et voient là, sous leur nez, les magouilles des syndicats ?...

Vous faites fi de la grève en tant qu'expérience. J'ignore quelle sera l'issue de cette grève, mais une chose est sûre, victorieuse ou non, dans la tête de pas mal de gens elle aura donné la mesure de période réactionnaire que nous traversons.
magdalene
 
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Message par magdalene » 23 Mai 2003, 12:45

CITATION
Je suis en parfait accord avec les camarades de CPS sur la question des comités de grêve incluant les organisations syndicales en opposition aux coordinations auto-proclamées.[/quote]

stp, rappelle moi combien les syndicats ont oeuvré au déclenchement de cette grève.
démontre moi aussi en quoi la coordination exclue les syndicalistes.
explique moi "autoproclamé".

CITATION
Vos coordinations, organisant les membres les plus radicaux du mouvement (une petite partie n'oublions pas!)[/quote]

ça veut dire que tu connais l'ensemble des participants aux AG ? ce n'est pas mon cas, mais pour ceux que je connais, ils ne ressemblent pas à des "radicaux".
mais à trop regarder les cimes, vous oubliez l'ensemble des grévistes qui participent aux AG de bahuts ou départementales et font ensuite remonter leurs propositions d'actions et autres motions.

CITATION
sèment les pires illusions chez ceux-ci en leur laissant croire qu'ils pourront gagner sans se soumettre les organisations syndicales. [/quote]

:t3xla: pour toi, les pires illusions c'est de contribuer en l'organisation des travailleurs eux-mêmes, de ceux qui ne se "soumettent" pas aux trahisons annoncées ?!!...
courage et longue vie dans le joyeux monde démocratique de la bureaucratie.

CITATION
Ils en viendront à accuser leurs collègues de la défaite au lieu d'en accuser les organisations syndicales que vous aurez soigneusement éliminées de leur champ de vision.[/quote]

ben tu vois, leurs collègues ce SONT EUX-MEMES ! parce que personne n'est là pour penser ou agir à leur place. :hinhin:
magdalene
 
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Message par emman » 23 Mai 2003, 13:07

CITATION (magdalene @ vendredi 23 mai 2003, 14:45)
CITATION
Je suis en parfait accord avec les camarades de CPS sur la question des comités de grêve incluant les organisations syndicales en opposition aux coordinations auto-proclamées.[/quote]

stp, rappelle moi combien les syndicats ont oeuvré au déclenchement de cette grève.
démontre moi aussi en quoi la coordination exclue les syndicalistes.
explique moi "autoproclamé".

CITATION
Vos coordinations, organisant les membres les plus radicaux du mouvement (une petite partie n'oublions pas!)[/quote]

ça veut dire que tu connais l'ensemble des participants aux AG ? ce n'est pas mon cas, mais pour ceux que je connais, ils ne ressemblent pas à des "radicaux".
mais à trop regarder les cimes, vous oubliez l'ensemble des grévistes qui participent aux AG de bahuts ou départementales et font ensuite remonter leurs propositions d'actions et autres motions.

CITATION
sèment les pires illusions chez ceux-ci en leur laissant croire qu'ils pourront gagner sans se soumettre les organisations syndicales. [/quote]

:t3xla: pour toi, les pires illusions c'est de contribuer en l'organisation des travailleurs eux-mêmes, de ceux qui ne se "soumettent" pas aux trahisons annoncées ?!!...
courage et longue vie dans le joyeux monde démocratique de la bureaucratie.

CITATION
Ils en viendront à accuser leurs collègues de la défaite au lieu d'en accuser les organisations syndicales que vous aurez soigneusement éliminées de leur champ de vision.[/quote]

ben tu vois, leurs collègues ce SONT EUX-MEMES ! parce que personne n'est là pour penser ou agir à leur place. :hinhin: [/quote]
Completement d'accord avec Magdalene et j'ajouterais qu'à Paris une bonne partie des etablissements en grève cherchaient justement le cortège des enseignants en lutte que la FSU a essayé d'intégrer à son cortège en ne laissant pas le passage sur le coté. Ben malgré ça, au bout d'une heure de manif, plus de la moitié du cortège s'était rangé derrière la banderolle de la coordination et une autre partie par flemme de remonter toute la manif s'étaient mis derrière les syndicats et non avec eux.

Quant aux autres manifestations enseignantes qui ont réunies precedemment entre 4000 et 7000 personnes, la séparation entre les syndicats et les etablissements en lutte étaient encore plus flagrantes. Certe les coordination ont bien peu de poids face à l'ensemble des syndicats, mais même s'ils font tout pour les marginaliser, pour l'instant ils ne peuvent pas les ignorer à leur grand regret.
emman
 
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Message par hispa » 23 Mai 2003, 13:51

CITATION
Votre politique est sur ce plan celle des gauchistes, pas des léninistes. [/quote]

Quelle horreur !!

Mais est-il pensable que des gauchistes puissent avoir raison contre Lénine ?
Ou que Lénine devienne gauchiste ? Dans ce cas tout baigne...

hispa
 
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