Fermeture de Continental Clairoix

Message par artza » 01 Sep 2009, 10:09

Comme l'a dit Xavier Mathieu à la sortie du tribunal, les travailleurs licenciés sont condamnés.
Les responsables qui décidèrent la fermeture de l'usine, les ministres qui les laissèrent faire n'ont pas de compte à rendre.

C'est ça la justice dans une société, un Etat organisés pour la protection des possédants et de leurs biens.
artza
 
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Message par Crockette » 01 Sep 2009, 12:07

artza je suis désolé mais les patrons quoi ? ils font leur boulot : ils exploitent les travailleurs et vont là ou la main d'oeuvre est moins chère. le spoliticiens de droite comme du PS ont encouragé depuis trente ans cette politique.

moi j'en veux et je suis écoeuré par l'attitude de la CGT et de ses permanents ds cette affaire.

des centaines de milliers (700 000) de salariés cotisent à un syndicat dit "rouge" qui ne fait rien mais absolument rien pour ceux qui sont écrasés par le rouleau compresseur du capitalisme libéral. non seulement il fait rien mais il se met à la table avecle medef pour préparer la flexsécurité, s'est mis à la table avecle medef pour dire ok surla loi de représentativité syndicale, (alors que peu de temps avt le gouvernement avait promulgué le doublement des périodes d'essai et la libre séparabilité...sur demande du medef, la généralisation des contrats de mission ).

la CGT ne fait rien surla généralisation à tous le ssecteurs des entretiens individuels d'évaluation. et elle ne fait rien sur le terrain devant les drames sociaux tels que les contis l'ont véu. la CGt préfère les salons feutrés des réunions
où ils discutent d'un éventuel plan de relance industriel...


la CGT c'est pire qu'en 1968, largement ....

ah oui la CGT va aux congrès du Medef mais elle refuse l'invitation de besancenot au congrès du NPA.

Crockette
 

Message par Ottokar » 01 Sep 2009, 12:31

dépêche d'agence sur la condamnation des salariés de Continental
a écrit :Saccage de la sous-préfecture de Compiègne : entre trois et cinq mois de sursis pour les "Contis"

Le tribunal correctionnel de Compiègne (Oise) a condamné mardi six des sept salariés de l'usine Continental de Clairoix à des peines de trois à cinq mois d'emprisonnement avec sursis pour le saccage à la sous-préfecture de la ville impériale en avril dernier. Le septième prévenu a été relaxé, a-t-on appris de source judiciaire.

Le délégué CGT et leader de la fronde des "Contis", Xavier Mathieu, a écopé de cinq mois avec sursis, alors que le 17 juillet dernier, le parquet n'avait requis que trois mois avec sursis, a-t-on précisé de même source. Un autre homme a également été condamné à 5 mois avec sursis, trois autres à trois mois avec sursis et un dernier à quatre mois avec sursis.

Les six ont été reconnus solidairement responsables des dommages et intérêts réclamés par la sous-préfecture pour réparer les dégâts dont le montant sera fixé suite à une autre audience qui aura lieu le 4 novembre, selon la même source.

Les sept salariés étaient jugés pour avoir saccagé la sous-préfecture de Compiègne le 21 avril dernier, suite à l'annonce du tribunal de grande instance de Sarreguemines (Moselle) qui les déboutait de leur demande d'annulation du plan de fermeture de leur usine.

La direction de Continental a annoncé le 11 mars son intention de fermer fin 2009 l'usine de Clairoix qui compte plus de 1.100 salariés, faisant valoir les difficultés traversées par l'industrie automobile. Un accord a été signé en juin prévoyant notamment le versement d'une prime nette de 50.000 euros par salarié, en complément de l'indemnité légale de 0,3 mois de salaire par année d'ancienneté.

Le jugement du tribunal de Compiègne "illustre le caractère profondément injuste et déséquilibré du cadre légal actuel quant au maintien et au développement de l'emploi et des entreprises", a déclaré la CGT dans un communiqué.

"Alors que les salariés ont un impérieux besoin de sécurité dans leur emploi et dans leurs droits, d'un côté on criminalise ceux qui luttent face aux décisions unilatérales des actionnaires, de l'autre, on fait preuve d'indulgence voire de connivence avec les dirigeants qui imposent leurs décisions stratégiques sacrifiant les entreprises et l'emploi", souligne le syndicat.

Le porte-parole du parti socialiste Benoît Hamon a estimé mardi que ce jugement était "scandaleux" et exprimé sa "pleine et entière solidarité avec les salariés de Continental", lors d'une conférence de presse à Paris.

"C'est frappant de voir le contraste entre les voleurs en col blanc, à qui le gouvernement dit : 'si vous vous dénoncez (...) nous ne vous traduirons pas en justice', et pour les cols bleus qui eux défendent leur boulot, leur salaire, la vie de leur famille, c'est 5 mois (de prison, NDLR) avec sursis", a-t-il ajouté. Il faisait référence à la cellule de régularisation mise en place par Bercy, permettant aux contribuables dans l'illégalité de déclarer les sommes ayant échappé à l'impôt, et d'échapper aux sanctions pénales. "C'est amnistie pour les riches et sanctions pour les pauvres", a dénoncé M. Hamon. AP

der/ll

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Message par com_71 » 01 Sep 2009, 15:43

(Crockette @ mardi 1 septembre 2009 à 12:07 a écrit :


la CGT c'est pire qu'en 1968, largement ....

Mais non, c'est pas pire.
En 1968 ils ont trahi une grève générale, pas en 2009.

Et en 1968, c'était pas pire qu'en 1936, où leur copain Thorez, avec son "il faut savoir terminer une grève", a contribué à saborder un mouvement profond qui, confluant avec le sursaut de la classe ouvrière espagnole, aurait pu complètement changer le déroulement des événements.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Proculte » 01 Sep 2009, 15:47

a écrit :Saccage de la sous-préfecture de Compiègne: six "Conti" écopent de 3 à 5 mois avec sursis
Le délégué CGT Xavier Mathieu (D) à son arrivée au tribunal de Grande Instance de Compiègne (Oise), le 17 juillet 2009

Le tribunal correctionnel de Compiègne (Oise) a prononcé mardi des peines de trois à cinq mois de prison avec sursis contre six des sept ouvriers de l'usine Continental de Clairoix poursuivis pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne en avril.

Un 7ème prévenu a été relaxé.

Le leader CGT Xavier Mathieu, condamné à cinq mois avec sursis, a exprimé sa "rancoeur" devant ce jugement, même si les peines sont très légèrement inférieures aux réquisitions (trois à six mois avec sursis) qui avaient été alors accueillies avec un relatif soulagement.

Mais les prévenus, condamnés pour "destructions en réunion de biens au préjudice de l'Etat", ont appris qu'ils devraient de nouveau comparaître, au civil cette fois, le 4 novembre, pour répondre des dégâts estimés à quelque 50.000 euros.

Ils avaient participé au saccage des bureaux de la sous-préfecture de Compiègne le 21 avril, envahie par quelque 200 "Conti" dans le cadre d'une lutte emblématique pour la sauvegarde de leur usine de pneus, dont la fermeture avait été annoncée en mars.

A l'audience, le 17 juillet, Xavier Mathieu avait reconnu un "dérapage" qui n'avait "pas été prémédité".

Alors qu'il déclarait attendre de la justice "la relaxe et la fin de l'histoire des +Conti+", le responsable syndical a fustigé après le rendu du jugement un "bel exemple de matraquage de l'Etat qui veut empêcher la classe ouvrière de s'exprimer".

"C'est dégueulasse, il n'y a pas de justice dans ce pays. J'ai de la rancoeur, on s'est battu dignement et le gouvernement a décidé de faire un exemple", s'est-il indigné devant les quelque 250 ouvriers de Continental et militants d'extrême gauche présents.

Il a appelé à une assemblée générale dans l'usine mercredi à 14 heures et une manifestation impromptue a été improvisée dans la matinée dans le centre de Compiègne jusqu'à l'hôtel de Ville aux cris de "les voyous c'est pas nous !".

Christian Fougeroux, un ouvrier qui travaillait à Continental depuis 21 ans, a regretté qu'on ait pas su "profiter du procès pour apaiser le climat social. C'est tout le contraire, le ton est donné".

A gauche et dans les rangs syndicaux, les critiques ont été unanimes à l'annonce du jugement.

Présent à Compiègne, Olivier Besancenot (NPA) s'est dit "écoeuré" devant ce qu'il a qualifié de "provocation", Arlette Laguiller (LO) jugeant quant à elle "inadmissible que les travailleurs paient alors que ce sont les dirigeants de l'entreprise qui ont ruiné un territoire".

Le PS a, par la voix de son porte-parole Benoît Hamon, exprimé sa "pleine et entière solidarité" à l'égard des salariés de Continental "condamnés injustement" face aux "voleurs en col blanc", tandis que la CGT a évoqué "un jugement profondément injuste".

Sur BFM, le secrétaire général de Force Ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly, a pour sa part mis en garde contre la "judiciarisation" des relations sociales et ajouté: "Il faut être sérieux, la violence n'est pas toujours là ou on croit".

Le procès était intervenu après une lutte sociale de plus de quatre mois ponctuée par une trentaine de manifestations et conclues notamment par l'obtention d'indemnités de 50.000 euros par salarié licencié.

Continental avait invoqué le 11 mars la chute brutale de l'activité automobile en Europe pour justifier la fermeture de l'usine de Clairoix qui employait 1.120 salariés.
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Message par artza » 01 Sep 2009, 17:36

(maurice @ mardi 1 septembre 2009 à 16:02 a écrit :Tiens voilà un mélange détonant comme quoi la conscience de classe n'est pas un long fleuve tranquille :

a écrit :"Son père lui transmet le goût du militantisme écolo; sa mère, des valeurs religieuses qui désarment ceux qui croisent sa route. L’air sérieux, il s’interroge: «Si Jésus revenait sur la Terre, je me demande de quel côté politique il serait.» La religion et la politique, pour lui, c’est du pareil au même : il refuse de s’adonner à un culte en particulier. Prie juste une force supérieure afin «d’être guidé»."


Extrait d'un article de Libération :
Un hommeen colère

Rien d'étonnant ...ni de détonnant.

Un travailleur combatif peut-être croyant, il en est même qui consultent l'horoscope, d'autres jouent aux courses... sont émus à l'écoute de la Marseillaise et beaucoup espèrent encore dans une "union de la gauche" à refaire, mais oui, mais oui il suffit de discuter autour de nous.

artza
 
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Message par Vérié » 01 Sep 2009, 18:03

En tout cas, cette condamnation montre bien à ceux qui auraient pu l'oublier que nous avons affaire à une justice de classe. Au moment même où Sarkozy et Lagarde lancent une nouvelle amnistie déguisée pour les fraudeurs qui ont placé leur fric en Suisse. Ca faisait assez longtemps, me semble-t-il, qu'on n'avait pas condamné aussi sévèrement des salariés en lutte dans une situation de ce genre et la bourgeoisie, inquiète par la multiplication des conflits un peu plus "radicaux", est visiblement soucieuse de marquer le coup en espérant donner un coup d'arrêt. Pas d'illusions : ils sont certainement prêts à aller encore plus loin dans la répression s'il n'y a pas de riposte d'envergure, d'autant que Thibault et cie leur ont plus ou moins donné le feu vert...
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Message par pelon » 01 Sep 2009, 20:31

La seconde partie de l'addition pourrait être de leur faire payer un max de fric. Ils ne s'en priveront certainement pas.
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Message par Crockette » 02 Sep 2009, 11:48

à noter que Benoit HAMOn a été largement plus solidaire et plus fort que la CGT sur ce coup là incroyable...

je parle pas des actes mais des paroles. sur le sactes c'ets quasiment fifty.


pour les militants à gauche du PS et les ouvriers enlutte, ça va être plus dure encore lorsque le gouvernement aura la main entièrement sur la justice avec le basculement des prérogatives d'un magistrat du siège vers un magistrat du parquet...
c'est absolument gravissime pour les oripeaux de la démocratie, de la république.
Crockette
 

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