
[quote=" ("Le Monde""]
[b][color=#990000]Les cheminots manifestent pour défendre "droit de grève" et "service public"[/color][/b]
LEMONDE.FR | 25.11.04 | 19h57
Mercredi, la CGT-Cheminots, reçue par le président de la SNCF, Louis Gallois, avec les sept autres syndicats, avait estimé que les réponses apportées n'étaient "pas de nature à rassurer les cheminots sur l'avenir du service public" et l'emploi.
Entre 15 000 cheminots "actifs et retraités" (selon la police) et 50 000 (selon les syndicats) ont défilé, jeudi 25 novembre, sous un froid soleil dans les rues de Paris pour la manifestation nationale "unitaire", en présence du secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault.
Partis à 13 heures de la place de la Bastille dans le tintamarre des sifflets et le brouillard des fumigènes, derrière une banderole tenue par les secrétaires généraux des huit fédérations (CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, FO, SUD-Rail, UNSA et Fgaac), le cortège aux trois quarts cégétiste a rejoint trois heures plus tard le carrefour Sèvres-Babylone, proche du ministère des transports. La dispersion s'est opérée sans incident.
[b]"DROIT DE GRÈVE" ET "SERVICE PUBLIC"[/b]
"Nous sommes 50 000", et "c'est avec l'écho de la force de cette journée que nous porterons nos exigences au ministre des transports", a déclaré Didier Le Reste, le secrétaire général de la CGT-Cheminots (majoritaire), s'exprimant au nom de tous les syndicats qui ont rendez-vous le 6 décembre avec Gilles de Robien.
La manifestation, qui s'étirait sur près de trois kilomètres, a traversé la Seine entre les gares de Lyon et d'Austerlitz, et provoqué un gigantesque embouteillage sur les quais de la Rapée et de Bercy, comme dans le centre de Paris.
Les slogans en faveur des "salaires", des "emplois", du "statut", mais aussi de la défense du "droit de grève" et du "service public", ornaient banderoles et calicots, repris à tue-tête par les manifestants venus de toutes les régions de France.
Les cheminots du Sud-Est (Marseille, Nice, Narbonne, Miramas, Berre, Béziers, Perpignan) étaient vraisemblablement les plus nombreux, devant ceux des régions Ouest (Rennes, Nantes, Saint-Malo, Vannes, Saint-Brieuc, Quimper) et Sud-Ouest (Bordeaux, Toulouse, Tarbes, Lourdes, Montauban).
Mais l'Est (Strasbourg, Nancy, Châlon-en-Champagne), le centre (Lyon, Clermont-Ferrand, Saint-Etienne, Vierzon, Dijon, Limoges) et le Nord (Lille) étaient également bien représentés.
[b]LE SOUVENIR DE 1995[/b]
Le manifestant le plus entouré fut toutefois Bernard Thibault, qui, au milieu d'une forêt de micros et de caméras, affirmait qu'il était "toujours cheminot". M. Thibault a présenté cette journée comme étant "dans la continuité de l'action menée par la fédération CGT depuis de longues années pour la défense du service public".
M. Thibault, qui s'est également félicité de "l'unanimité" syndicale des cheminots et de leur "initiative destinée à alerter l'opinion publique", a affirmé qu'on était "proche d'une grave crise sociale et économique dans le domaine des transports". Rappelant les grandes grèves (SNCF) de 1995, il a souligné que "tous les dix ans" le secteur des transports était "soumis à des secousses".
En attendant, son successeur à la CGT-Cheminots, M. Le Reste, a donné "rendez-vous aux autres organisations syndicales le 8 décembre afin de donner des suites revendicatives nationales" à cette journée "dans le cadre du budget 2005" de la SNCF.
Mercredi, la CGT-Cheminots, reçue par le président de la SNCF, Louis Gallois, avec les sept autres syndicats, avait estimé que les réponses apportées n'étaient "pas de nature à rassurer les cheminots sur l'avenir du service public" et l'emploi.
Le directeur des ressources humaines de la SNCF, Pierre Izard, avait assuré pour sa part que "le service public n'a jamais été autant au cœur de la SNCF et de ses développements qu'aujourd'hui".
Avec AFP et Reuters[/quote]
[quote=" ("Liberation.fr""]
[color=#990000][b]Manif des cheminots à Paris[/b][/color]
jeudi 25 novembre 2004 - 17:37
15.000 selon la police, 50.000 selon les organisateurs, les cheminots ont défilé jeudi après-midi à Paris. Ils manifestaient pour l'emploi, les salaires et la défense du service public. Leurs représentants ont été reçus par le président de la SNCF. Une rencontre qui selon la CGT n'a pas permis de «rassurer les cheminots sur l'avenir du service public». Les cheminots ont désormais rendez-vous avec le ministre des Transports, Gilles de Robien, le 6 décembre.
(Libération.fr)

[/quote]
[quote=" "]
[color=#990000][b]Mots d'ordre tous azimuts au défilé des cheminots[/color]
Dans un climat social apaisé à la SNCF, la mobilisation parisienne d'hier n'a pas atteint le succès espéré.[/b]
Par Christophe ALIX
vendredi 26 novembre 2004 (Liberation - 06:00)
il y a des couleurs et du son place de la Bastille. Le rouge de la CGT beaucoup, le vert de Sud un peu, la casquette blanche des retraités de la SNCF, les nuages de fumée dégagés par les «torches» et un concert assourdissant de sifflets. Tout cela a de la gueule, mais les 50 000 participants escomptés par les huit fédérations appelant à cette manifestation nationale et unitaire ne sont pas au rendez-vous. «Nous sommes près de 50 000», annonce à la foule Didier Le Reste, à la tête des cheminots CGT. Pour la police, leur nombre ne dépasse pas 15 000.
«Pas facile de mobiliser dans un climat social qui s'est apaisé», confirme Jean-Philippe, 32 ans, chef de poste d'aiguillage. Ces dernières semaines, les organisations syndicales ont d'abord signé le premier accord salarial d'entreprise depuis dix ans, puis, à l'exception de FO et de Sud, un accord d'«alerte sociale» de prévention des conflits remisant au placard les velléités gouvernementales de légiférer sur le service minimum. «Ce qui ne veut pas dire qu'il n'existe pas de motifs de manifester», poursuit Jean-Philippe. En tête du cortège, une banderole attrape-tout proclame : «Pour la création d'emplois au statut, pour l'augmentation des salaires et des pensions, pour le développement.» Mais comme le dit Michel, 77 ans, retraité et ancien de l'exploitation dans la Mayenne, «on n'est pas venus faire du catégoriel, c'est de la défense du service public qu'il s'agit».
Principale cible des manifestants, la politique de fret de la SNCF. La direction est accusée de «casser l'activité» afin de préparer «sa filialisation et sa vente au privé». Un cheminot évoque la suppression de 22 000 trains de marchandises cette année et explique que les agents sont incités à venir travailler dans les régions où l'activité est soutenue comme l'Ile-de-France, «où l'on vous file 16 000 euros de prime pour vous attirer».
Ils sont nombreux à comparer l'évolution de la SNCF avec celle de la Poste. «Les lignes non rentables sont fermées, et avec la décentralisation, seules les régions riches auront les moyens d'entretenir leur réseau», explique Christophe, agent de conduite à Rouen. Un collègue approuve : «Cette année, on a mis 800 kilomètres de ligne non entretenue en "restriction de vitesse". L'an prochain, on passera à 1 500 kilomètres.» Symbole de la dislocation d'un tout-SNCF aujourd'hui «éclaté» en branches séparées les unes des autres, la nouvelle filiale iDTGV, qui commercialisera exclusivement sur l'Internet des Paris-Marseille à tarifs réduits, fait figure de tête de Turc. «Le service public, c'est fait pour rendre service, pas pour faire des profits», conclut un retraité.
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[b][color=#990000]Les cheminots manifestent pour défendre "droit de grève" et "service public"[/color][/b]
LEMONDE.FR | 25.11.04 | 19h57
Mercredi, la CGT-Cheminots, reçue par le président de la SNCF, Louis Gallois, avec les sept autres syndicats, avait estimé que les réponses apportées n'étaient "pas de nature à rassurer les cheminots sur l'avenir du service public" et l'emploi.
Entre 15 000 cheminots "actifs et retraités" (selon la police) et 50 000 (selon les syndicats) ont défilé, jeudi 25 novembre, sous un froid soleil dans les rues de Paris pour la manifestation nationale "unitaire", en présence du secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault.
Partis à 13 heures de la place de la Bastille dans le tintamarre des sifflets et le brouillard des fumigènes, derrière une banderole tenue par les secrétaires généraux des huit fédérations (CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, FO, SUD-Rail, UNSA et Fgaac), le cortège aux trois quarts cégétiste a rejoint trois heures plus tard le carrefour Sèvres-Babylone, proche du ministère des transports. La dispersion s'est opérée sans incident.
[b]"DROIT DE GRÈVE" ET "SERVICE PUBLIC"[/b]
"Nous sommes 50 000", et "c'est avec l'écho de la force de cette journée que nous porterons nos exigences au ministre des transports", a déclaré Didier Le Reste, le secrétaire général de la CGT-Cheminots (majoritaire), s'exprimant au nom de tous les syndicats qui ont rendez-vous le 6 décembre avec Gilles de Robien.
La manifestation, qui s'étirait sur près de trois kilomètres, a traversé la Seine entre les gares de Lyon et d'Austerlitz, et provoqué un gigantesque embouteillage sur les quais de la Rapée et de Bercy, comme dans le centre de Paris.
Les slogans en faveur des "salaires", des "emplois", du "statut", mais aussi de la défense du "droit de grève" et du "service public", ornaient banderoles et calicots, repris à tue-tête par les manifestants venus de toutes les régions de France.
Les cheminots du Sud-Est (Marseille, Nice, Narbonne, Miramas, Berre, Béziers, Perpignan) étaient vraisemblablement les plus nombreux, devant ceux des régions Ouest (Rennes, Nantes, Saint-Malo, Vannes, Saint-Brieuc, Quimper) et Sud-Ouest (Bordeaux, Toulouse, Tarbes, Lourdes, Montauban).
Mais l'Est (Strasbourg, Nancy, Châlon-en-Champagne), le centre (Lyon, Clermont-Ferrand, Saint-Etienne, Vierzon, Dijon, Limoges) et le Nord (Lille) étaient également bien représentés.
[b]LE SOUVENIR DE 1995[/b]
Le manifestant le plus entouré fut toutefois Bernard Thibault, qui, au milieu d'une forêt de micros et de caméras, affirmait qu'il était "toujours cheminot". M. Thibault a présenté cette journée comme étant "dans la continuité de l'action menée par la fédération CGT depuis de longues années pour la défense du service public".
M. Thibault, qui s'est également félicité de "l'unanimité" syndicale des cheminots et de leur "initiative destinée à alerter l'opinion publique", a affirmé qu'on était "proche d'une grave crise sociale et économique dans le domaine des transports". Rappelant les grandes grèves (SNCF) de 1995, il a souligné que "tous les dix ans" le secteur des transports était "soumis à des secousses".
En attendant, son successeur à la CGT-Cheminots, M. Le Reste, a donné "rendez-vous aux autres organisations syndicales le 8 décembre afin de donner des suites revendicatives nationales" à cette journée "dans le cadre du budget 2005" de la SNCF.
Mercredi, la CGT-Cheminots, reçue par le président de la SNCF, Louis Gallois, avec les sept autres syndicats, avait estimé que les réponses apportées n'étaient "pas de nature à rassurer les cheminots sur l'avenir du service public" et l'emploi.
Le directeur des ressources humaines de la SNCF, Pierre Izard, avait assuré pour sa part que "le service public n'a jamais été autant au cœur de la SNCF et de ses développements qu'aujourd'hui".
Avec AFP et Reuters[/quote]
[quote=" ("Liberation.fr""]
[color=#990000][b]Manif des cheminots à Paris[/b][/color]
jeudi 25 novembre 2004 - 17:37
15.000 selon la police, 50.000 selon les organisateurs, les cheminots ont défilé jeudi après-midi à Paris. Ils manifestaient pour l'emploi, les salaires et la défense du service public. Leurs représentants ont été reçus par le président de la SNCF. Une rencontre qui selon la CGT n'a pas permis de «rassurer les cheminots sur l'avenir du service public». Les cheminots ont désormais rendez-vous avec le ministre des Transports, Gilles de Robien, le 6 décembre.
(Libération.fr)

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[color=#990000][b]Mots d'ordre tous azimuts au défilé des cheminots[/color]
Dans un climat social apaisé à la SNCF, la mobilisation parisienne d'hier n'a pas atteint le succès espéré.[/b]
Par Christophe ALIX
vendredi 26 novembre 2004 (Liberation - 06:00)
il y a des couleurs et du son place de la Bastille. Le rouge de la CGT beaucoup, le vert de Sud un peu, la casquette blanche des retraités de la SNCF, les nuages de fumée dégagés par les «torches» et un concert assourdissant de sifflets. Tout cela a de la gueule, mais les 50 000 participants escomptés par les huit fédérations appelant à cette manifestation nationale et unitaire ne sont pas au rendez-vous. «Nous sommes près de 50 000», annonce à la foule Didier Le Reste, à la tête des cheminots CGT. Pour la police, leur nombre ne dépasse pas 15 000.
«Pas facile de mobiliser dans un climat social qui s'est apaisé», confirme Jean-Philippe, 32 ans, chef de poste d'aiguillage. Ces dernières semaines, les organisations syndicales ont d'abord signé le premier accord salarial d'entreprise depuis dix ans, puis, à l'exception de FO et de Sud, un accord d'«alerte sociale» de prévention des conflits remisant au placard les velléités gouvernementales de légiférer sur le service minimum. «Ce qui ne veut pas dire qu'il n'existe pas de motifs de manifester», poursuit Jean-Philippe. En tête du cortège, une banderole attrape-tout proclame : «Pour la création d'emplois au statut, pour l'augmentation des salaires et des pensions, pour le développement.» Mais comme le dit Michel, 77 ans, retraité et ancien de l'exploitation dans la Mayenne, «on n'est pas venus faire du catégoriel, c'est de la défense du service public qu'il s'agit».
Principale cible des manifestants, la politique de fret de la SNCF. La direction est accusée de «casser l'activité» afin de préparer «sa filialisation et sa vente au privé». Un cheminot évoque la suppression de 22 000 trains de marchandises cette année et explique que les agents sont incités à venir travailler dans les régions où l'activité est soutenue comme l'Ile-de-France, «où l'on vous file 16 000 euros de prime pour vous attirer».
Ils sont nombreux à comparer l'évolution de la SNCF avec celle de la Poste. «Les lignes non rentables sont fermées, et avec la décentralisation, seules les régions riches auront les moyens d'entretenir leur réseau», explique Christophe, agent de conduite à Rouen. Un collègue approuve : «Cette année, on a mis 800 kilomètres de ligne non entretenue en "restriction de vitesse". L'an prochain, on passera à 1 500 kilomètres.» Symbole de la dislocation d'un tout-SNCF aujourd'hui «éclaté» en branches séparées les unes des autres, la nouvelle filiale iDTGV, qui commercialisera exclusivement sur l'Internet des Paris-Marseille à tarifs réduits, fait figure de tête de Turc. «Le service public, c'est fait pour rendre service, pas pour faire des profits», conclut un retraité.
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