("Rouge" a écrit :
OLIVIER BESANCENOT CHEZ LUSTUCRU
« La Scop doit vivre ! »
Notre camarade Olivier Besancenot s’est rendu, le 13 décembre, auprès des salariés de Lustucru en lutte contre le démantèlement de leur entreprise. L’occasion, pour nous, de faire le point sur une lutte de neuf mois.
Depuis neuf mois, les salariés de Lustucru occupent leur usine. A la décision inique de Panzani de fermer le site d’Arles à la suite des inondations de décembre 2003, les salariés, de tables rondes en expertises, ont créé les conditions d’une réelle reprise de l’activité rizicole camarguaise sur le site même qu’ils occupent. Replacer l’homme et son savoir-faire au centre de l’entreprise, se réapproprier l’outil de travail et créer des emplois : voilà les enjeux. La création d’une coopérative ouvrière, avec 90 emplois à la clé, est la démonstration à l’échelle humaine, qu’il est possible d’inverser les choix capitalistes faits par le Medef, le gouvernement et les multinationales (dans ce cas BNP-Paribas). D’autant que des « garanties » ont été données par les différents pouvoirs publics. Le conseil régional et le conseil général s’engagent sur le versement de 1,6 million d’euros chacun, auxquels s’ajoutent les fonds européens (1,6 million d’euros) et des fonds publics (1,4 million d’euros ). Seule fausse note dans le cadre de ce projet, l’intention de Panzani et des actionnaires de ne pas respecter les engagements pris devant l’ex-ministre d’Etat, Nicolas Sarkozy au printemps dernier, à savoir le versement de 11,7 millions d’euros, des assurances quant au redémarrage de l’entreprise et la cession à la ville d’Arles, pour un euro symbolique, de l’ensemble du site. Le gouvernement et son représentant légal, le préfet de région, doivent faire respecter ces engagements. D’ores et déjà, les salariés de la future Scop se sont adressés à Gaymard, nouveau ministre d’Etat, pour intervenir en ce sens. La détermination est grande chez les « ex-Lustucru », et le soutien d’Olivier Besancenot, lors de sa venue sur le site le 13 décembre 2004, n’est pas passé inaperçu au sein de la population et a été fortement apprécié des salariés. Ces derniers ont porté leur lutte au plus haut niveau. Aujourd’hui un large collectif de soutien pour le redémarrage du site s’est constitué, car tous ensemble avec les « Lustucru » nous sommes convaincus que la victoire est à portée de main.
Correspondant