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Message Publié : 16 Jan 2005, 13:12
par emman
a écrit :Des journées d’action à réussir et à poursuivre en les unifiant et en les généralisant

Différentes fédérations syndicales de La Poste appellent à une journée d’action le 18 janvier «contre la loi de dérégulation postale». Le 19, les cheminots sont appelés à faire grève contre le budget 2005 de la SNCF et les suppressions d’emplois qu’il prévoit. Le 20 janvier sera une journée de protestation contre les propositions salariales dans la Fonction publique.

C’est seulement en ce qui concerne les mauvais coups que prépare le gouvernement, sous prétexte «d’assouplir» encore plus les 35 heures que l’ensemble des confédérations syndicales, en dehors de la CGC, se sont mises d’accord pour appeler les travailleurs à une action commune pour le 5 février. Elle se donnera aussi pour objectif la défense de l’emploi et du pouvoir d’achat. C’est un samedi et ce sera essentiellement une journée de manifestations.

Quiconque se réjouit que des journées d’action soient proposées face aux attaques subies par les travailleurs est amené à se demander pourquoi cet éparpillement? Bien sûr, être appelés tous le même jour ne ferait pas encore le succès d’une journée de protestation. Pour que tous retrouvent confiance dans la lutte, il faudra d’autres initiatives qui ne peuvent pas être remplacées par un claquement de doigts. Pourtant unifier les journées de protestation programmées les 18, 19 et 20 janvier aurait été affirmer haut et fort que c’est vers un «tous ensemble» qu’il faut aller.

Mais les arrière-pensées des directions syndicales sont une chose, l’intérêt des travailleurs en est une autre. Et leur intérêt, c’est que ces journées d’action soient un succès; que là où il y a un appel à la grève, il soit suivi le plus massivement possible; et que les manifestations entraînent le maximum de travailleurs.

C’est l’intérêt de ceux du secteur public concernés par les appels. Aussi bien La Poste, la SNCF, que la Fonction publique sont frappées par des suppressions d’emplois, par endroit massives. C’est catastrophique pour ceux, contractuels ou CDD, qui sont jetés dehors ou pour d’autres découragés par des mutations, et se traduit par une dégradation des conditions de travail de ceux qui restent.

Mais, au-delà des secteurs publics concernés, tous les travailleurs ont intérêt à ce que ces journées soient un succès et constituent un encouragement pour l’ensemble des travailleurs à entrer dans la lutte.

Car nous n’avons pas d’autre choix si nous voulons arrêter les attaques incessantes et du patronat et du gouvernement.

Les suppressions d’emplois concernent absolument tous les travailleurs, du public comme du privé. Le nombre des emplois précaires s’accroît partout, avec des salaires tels que, même sans tomber dans le chômage, de plus en plus de familles de travailleurs tombent dans la pauvreté. Même ceux qui ont un emploi stable ressentent la dégradation de leur pouvoir d’achat. Les salaires stagnent, alors que s’accroissent sans cesse les prélèvements de toutes sortes, des impôts locaux à la CSG, du forfait hospitalier à la consultation chez le médecin.

Nous ne pouvons pas laisser les choses s’aggraver encore. Le gouvernement montre par ces gestes qu’il est entièrement au service des possédants. Chacune de ses mesures favorise le grand patronat et les riches, quitte à fouler aux pieds les besoins les plus élémentaires des travailleurs et des classes populaires.

Bien sûr, même réussies les journées d’action de janvier, comme les manifestations du 5 février, ne suffiront pas à les faire reculer. Mais cela redonnerait à ceux qui y participeront le désir de continuer et à d’autres l’envie de les rejoindre. Cela ferait pression aussi sur les directions syndicales pour qu’elles ne laissent pas ces journées d’action sans lendemain.

Imposer des objectifs communs aussi essentiels que l’arrêt des suppressions d’emplois et des licenciements et une augmentation générale des salaires devient une question vitale pour l’ensemble des salariés de ce pays. Quelles que soient les étapes pour y parvenir, la lutte d’ensemble est nécessaire. Cette nécessité finira par s’imposer!

Arlette LAGUILLER


Message Publié : 16 Jan 2005, 17:43
par Valiere
L'édito est clair et offensif mais il manque une proposition comme perspective d'action nécessaire : grève générale...Or c'est contre la multiplication des journées d'action et pour une généralisation précise qu'il faut avancer.

Message Publié : 16 Jan 2005, 21:16
par DocStarrduck
OUi sauf que c'est du gauchisme.
En effet il y a des périodes où l'on peut appelé à greve general et d'autre non.

Regardes en Mai 2003.
La LCR ils ont apelé à la GREVE GENERAL
à LO on a appelllé a la généralisation de la greve.

Résulta zéro, les vacances sont arrivé et l'affaire fut classé.
Et comme aprés MAI 68 le combat n'a pas recommencer à la rentrée comme prévu !

Il faut une GREVE GENERAL ILLIMITE pour gagner.
Mais on ne peut pas appelé nous en tant que petite organisation a ce type d'action.
Par contre, partout sur le terrain et a travers notre journal on peut y contribuer.

Message Publié : 16 Jan 2005, 21:26
par Barikad
Petite précision, la LCR n'a pas appellé à la greve generale en 2003, elle a tracé cette perspective comme seule issue possible pour une victoire ("Seule la greve generale les fera ceder" c'etait le titre d'un tract qu'on distribuait à l'époque).
Ce n'est pas le role d'une petite (quelques milliers de militants) organisation troskiste d'appeler à la greve generale. Ce serait absurde. Par contre, c'est son role d'indiquer une perspective pour le mouvement, pour la lutte de classe. Dire quelle voie emprunter piour gagner, denoncer les obstacles sur le chemin de la victoire, preparer les lendemain de defaites pour pouvoir mieux repartir à l'assaut... Voilà le role d'une organisation revolutionnaire, meme petite.

Message Publié : 16 Jan 2005, 21:28
par Puig Antich
Pour que cesse le sabotage de la combativité
par les grandes bureaucraties
Il faut dénoncer clairement les coups fourrés
De Thibaut, Mailly et Aschieri

Que les travailleurs syndiqués ou non-organisés
Cessent de défiler derrières de ridicules ballons
Et fédérant ensemble leurs conseils ouvriers
Qu'ils avancent ensemble vers la socialisation ; des moyens d'production

Yo ! :ph34r:


Message Publié : 16 Jan 2005, 21:30
par Puig Antich
La question est : si ce n'est pas le rôle des organisations d'EG d'appeler à la grève générale ; si les bureaucraties, clairement, ne veulent pas le faire ; QUI peut le faire ?...

Il faut constituer donc un comité de grève national, organe élu et émanant directement de la lutte, qui lui seul sera légitime à donner un tel mot d'ordre.

Message Publié : 16 Jan 2005, 21:40
par DocStarrduck
Je trouve que ce que tu dis est trés interessant.
Mais comment faire ? Et surtout comment éviter de nouveaux bureaucrate .

Message Publié : 16 Jan 2005, 21:51
par Puig Antich
On ne peut éviter qu'une telle instance ne soit pas composée en partie, au début, de sociaux-démocrates et de staliniens ; l'enjeux est de les mettre en minorité, d'une part ; et d'instaurer un strict contrôle des mandatements, en insistant sur la nécessaire publicité des débats ; ainsi, si nous sommes dans un contexte de mouvement montant, les grévistes perdront peu à peu leurs illusions au fur et à mesure qu'ils se radicaliseront, et, peut-être, suspendront les mandats des dirigeants capitulards ou bureaucrates. L'important aussi, c'est d'assurer une large autonomie d'action pour les franges les plus radicalisées, en maintenant des espaces de discussion unitaires où les militants révolutionnaires de toutes tendances pourraient expliquer leurs politiques.

Message Publié : 16 Jan 2005, 23:45
par Valiere
Je suis d'accord avec Barikad avec un petit bémol. Les révolutionnaires dans les syndicats doivent se battre pour que les syndicats appellent à la grève générale, pas tous les matins mais dans cette période que nous vivons.

Message Publié : 16 Jan 2005, 23:47
par ianovka
(Valiere @ dimanche 16 janvier 2005 à 23:45 a écrit : Je suis d'accord avec Barikad avec un petit bémol. Les révolutionnaires dans les syndicats doivent se battre pour que les syndicats appellent à la grève générale, pas tous les matins mais dans cette période que nous vivons.

Dans la périodes de nombreuses grèves quasi-insurrectionnelles que nous vivons actuellement ?