Le trafic SNCF est encore perturbé jeudi sur une grande partie du réseau national, deux jours après l'agression d'une contrôleuse dans un TER. La direction indique une reprise progressive du trafic tandis qu'un certain nombre de régions ont voté mercredi la poursuite de la grève.
Depuis l'annonce mercredi de l'agression d'une de leurs collègues dans un TER entre Toulouse et Cahors, les cheminots ont déclenché un mouvement de grève spontané qui continue à perturber le trafic ferroviaire au niveau national.
La direction de la SNCF indiquait jeudi midi une tendance de "retour à la normale", notamment "dans l'Ouest et le Sud-Est". Le trafic transilien "a été assuré dans sa quasi-totalité", tandis que les trains internationaux Eurostar et Thalys ont circulé normalement, selon la SNCF qui a annoncé la création pour 2005, de "100 emplois supplémentaires par rapport à 2004". Les syndicats revendiquent eux "deux contrôleurs sur tous les trains de jour, trois contrôleurs sur tous les trains de nuit, deux agents par rame sur les trains à tranche multiple" .
Des assemblées générales de contrôleurs ont toutefois reconduit la grève, notamment à Amiens et Clermont-Ferrand, en Aquitaine et Poitou-Charentes. Parmi les régions les plus touchées, l'Aquitaine, le Poitou-Charentes, Midi-Pyrénées, Lorraine, PACA et Picardie. En Aquitaine, la SNCF signe l'annulation de tous les TER et de certains TGV et Corail. En région Midi-Pyrénées, pour les TGV et trains Corail, une rame sur trois circulait. De fortes perturbations affectent le trafic en Lorraine (un TER sur 5), en PACA (un TER sur 4), en Franche-Comté (un train sur 4). La circulation est perturbée, mais dans une moindre mesure, dans la région Rhône-Alpes. En revanche, le trafic était "quasiment normal" en Bretagne.
Enfin en région parisienne "tous les RER fonctionnent normalement". Pour pallier cette situation "imprévue", la SNCF a installé des "cellules de crise" dans chaque région et au siège national. Des dispositifs de cars dans les gares, l'accueil et l'hébergement notamment en gare d'Austerlitz à Paris, des passagers de trains de nuit supprimés, ont été mis en place par la SNCF.
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