source: AFP le 13/03/2005 12:45a écrit :Conforama (PPR): 1 magasin sur 6 en grève samedi pour les salaires
Environ un magasin de meubles Conforama (groupe Pinault-Printemps-Redoute) sur six était en grève samedi dans toute la France, à l'appel des syndicats FO, CGT et CFDT, qui demandent notamment des hausses de salaires, a-t-on appris de sources concordantes.
Selon un point de la direction, la grève était suivie dans 23 magasins sur 150 au total, et par 440 employés sur les 9.000 que compte le groupe en France.
La CGT décomptait de son côté quelque 25 magasins en grève, et le même nombre d'employés grévistes, notamment à Paris (Pont-Neuf) et en région parisienne (Saint-Ouen), Bordeaux, Grenoble, Caen, Saint-Etienne, Saint-Priest, Narbonne, Perpignan, Alès, La Roche-sur-Yon ou La Rochelle.
"A Bordeaux, sur 62 salariés, seuls 15 travaillent aujourd'hui", a rapporté à l'AFP Manuel Marini, délégué syndical central CGT, et "à Saint-Priest (banlieue lyonnaise, ndlr) le directeur a décidé de fermer parce qu'il n'avait plus de vendeurs".
"Des employés distribuent des tracts aux clients et leur font signer des pétitions de soutien que nous enverrons à la direction", a-t-il indiqué.
Dans le Val-d'Oise, à Herblay, les employés barraient l'entrée du parking aux voitures, mais laissaient passer les clients à pied. A Garges-lès-Gonesse ils manifestaient devant le magasin, a-t-on appris de source policière.
L'intersyndicale FO, CGT et CFDT de Conforama France a appelé l'ensemble des salariés de l'entreprise à cesser le travail toute la journée pour dénoncer des "augmentations de salaires dérisoires", en 2005, "de l'ordre de 10,50 euros au 1er janvier, au regard de l'augmentation du coût réel de la vie", selon Pierre Joly (FO).
La direction de son côté met en avant une hausse des salaires de 2,5% en 2005, et une prime commerciale doublée, à 120 euros contre 60 euros.
Elle recevra les syndicats le 25 mars, a indiqué M. Marini, pour "clarifier le principe de la rémunération des vendeurs", qui pourrait, s'inquiètent les syndicats, être "alignée par le bas" à l'occasion d'une harmonisation.
c'est un début, mais ça montre bien que le privé se mobilise, plus difficilement, certes, mais il faudra faire monter ces revendications pour que Raffarin entende cette voix aussi...