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Message Publié : 06 Mai 2005, 15:42
par azadi
vendredi 6 mai 2005, 13h07
Grève dans plusieurs magasins Fabio Lucci pour les salaires

PARIS (AFP) - La grève pour les salaires se poursuivait vendredi dans plusieurs magasins de la société française de hard-discount Vetura-Fabio Lucci à l'appel des syndicats CGT, CFDT et CFTC sans qu'"aucune négociation avec la direction" ne soit prévue, a-t-on appris de source syndicale et constaté sur place.

La direction du groupe n'a pu être jointe.

Dès lundi alors que les magasins de Plan de Campagne et d'Aubagne (Bouche-du-Rhône) étaient en grève depuis le 30 avril, les 29 salariés du magasin de Pantin (Paris 19è) ont arrêté le travail à l'appel de "la CGT qui demande une augmentation de salaire de 150 euros et un 13ème mois".

Vendredi le mouvement se poursuivait à "Pantin et dans 11 autres magasins" selon la CGT dont ceux de Bobigny (Seine-saint-Denis), de Belleville (19ème), des Mureaux (78) et de Meaux (77) et "aucune négociation n'est en vue avec la direction", a indiqué à l'AFP, Hortense Dufour délégué syndicale centrale CGT.

De fait, un piquet de grève interdisait vendredi matin l'accès du magasin situé proche de la Porte de Pantin (19-ème) et totalement fermé depuis le 2 mai, a constaté l'AFP.

Une dizaine de militants CGT et CFTC diffusaient des tracts aux passants et une pétition les conviait à approuver les revendications des salariés.

"Ici le plus bas salaire est de 970 euros, 70% des personnels sont au Smic et les conditions de travail sont lamentables", a indiqué à l'AFP Catherine Jaouadi déléguée CFTC.

Selon Mme Dufour, le magasin de Pantin "est ouvert tous les dimanche malgré une absence d'autorisation de la préfecture mais la direction se vante de préférer payer les PV de l'Inspection du travail plutôt que de fermer ce jour-là".

"L'attribution d'un 13ème mois, l'obtention de tickets restaurant, le bénéfice des trois jours payés pour enfant malade", mais aussi le "respect des institutions représentatives du personnel et l'arrêt de la discrimination syndicale" figurent parmi les principales revendications des syndicats.

La société française de hard-discount Vetura-Fabio Lucci avait été désignée le 5 août 2004 comme repreneur de Tati, pour un montant de 14,5 millions d'euros par le tribunal de commerce de Paris, et s'était engagée à reprendre 704 de ses 997 salariés.

Message Publié : 22 Juil 2006, 13:34
par Crockette
ça continue on est en juillet 2006 : 40° ds le magasin, la clim est en panne, 955 euros par mois pour vendre des vêtements et en plus ils demandent aux salariés de nettoyer les 1200 m2 du magasin.


L'inspection du travail est venu relever 43° ds le magasin...

des heures de travail non payées, obligation de venir certains dimanches et jours fériés...

Voilà la plupart de ces salariés sont en CDD, comme quoi c'est pas la peine de faire des cne ou cpe pour faire ce qu'on veut avec les travailleurs du bas de l'échelle...

Oui à mon avis après la grève, et comme le laisse sous entendre l'article, la direction va pas se faire prier pour de pas proposer de cdi...


Ah capitalisme quand tu asservis nos espoirs et notre dignité, les salariés sont prêts à se soulever, même s'ils perdent leur cdi.

Plutôt le chômage que l'esclavage !

(source HD n°19 248, page 23).

Message Publié : 26 Juil 2006, 22:32
par lenzo
Dans « Le Midi Libre »: [quote=" "]
A Alès dans le Gard, les salariés du magasin Fabio Lucci sont dans leur troisième semaine de grève afin de protester, entre autres, contre la température trop élevée sur leur lieu de travail. Sans réponse convaincante, jugent-ils, de la part de la direction du groupe depuis le début du conflit (soit le 10 juillet), les douze salariés grévistes et le syndicat CGT ont demandé la médiation de la direction départementale du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle du Gard. Les salariés effectuent par ailleurs le tour de France des magasins du groupe afin d'évoquer leurs conditions de travail."Depuis cinq ans, nous avons un problème de climatisation, souligne l'un des employés, Sébastien Migliore. Elle saute, car elle est trop faible par temps de canicule et pour une surface de 1 200 m2. Nous sommes dix à travailler dans la réserve, à décharger les colis, dans un local sans climatisation, sans aération, sous un toit en tôle. Entre nous, on s'énerve car il fait trop chaud et certaines salariées sont prises de vertiges. L'inspecteur du travail a relevé une température de 42 degrés dans le magasin."
Au 8e jour du conflit, la direction a toutefois réparé la climatisation, mais cette dernière est tombée en panne le lendemain. Par ailleurs, les salariés déplorent l'absence d'un point d'eau fraîche, une obligation faite aux employeurs, selon le code du travail, en cas de canicule (le Gard est classé au niveau orange d'alerte). "La direction nous a dit d'aller boire au robinet, souligne Sébastien Migliore. Elle nous a conseillé de ne plus entrer dans la réserve puisqu'il y faisait si chaud. On travaille comment, alors ?" La direction de Fabio Lucci, malgré nos sollicitations, n'a pas souhaité réagir. Deux courriers alarmants de la médecine du travail n'ont pas eu, non plus, l'effet escompté. Les employés de Fabio Lucci campent pour l'heure devant le magasin.
[/quote]

Message Publié : 27 Juil 2006, 04:00
par Combat
Dire que dans certains pays les travailleurs sont au boulot dans ces conditions toute l'annee, sans syndicat pour les defendre ou code du travail.

Message Publié : 27 Juil 2006, 17:31
par Crockette
en fait l'employeur n'a aucune obligation légale de fournir une clim, ça faut le savoir pour les sociaux libéraux qui disent que le marché du travail est trop rigide...de plus le code du travail ne dit pas que l'employeur doit fournir de l'eau fraiche mais simplement trois litres d'eau par jour...et encore en cas de forte chaleur, ce terme laissant à l'emloyeur l'entière liberté d'apprécier une forte chaleur.

Moi ce qui me stupéfie c'est que du côté syndical c'est le grand silence radio..rien, aucune proposition pour aider les travailleurs précaires à affronter ces conditions de travail inhumaines..

Ah si, y avait au tour de france, les caravannes de la cftc et de fo qui distribuaient des ballons, des porte clefs, des bonbons, des stylos, des casquettes...excusez moi je me suis encore trompé. :-P le syndicats sont encore actifs en france...

ben oui en cas de 44° ds un atelier, un petit bonbon pour se rafraichir c'est très utile... :dry:




Message Publié : 27 Juil 2006, 18:08
par amanda
(Crockette @ jeudi 27 juillet 2006 à 18:31 a écrit : en fait l'employeur n'a aucune obligation légale de fournir une clim, ça faut le savoir pour les sociaux libéraux qui disent que le marché du travail est trop rigide...de plus le code du travail ne dit pas que l'employeur doit fournir de l'eau fraiche mais simplement trois litres d'eau par jour...et encore en cas de forte chaleur, ce terme laissant à l'emloyeur l'entière liberté d'apprécier une forte chaleur.

Moi ce qui me stupéfie c'est que du côté syndical c'est le grand silence radio..rien, aucune proposition pour aider les travailleurs précaires à affronter ces conditions de travail inhumaines..

Ah si, y avait au tour de france, les caravannes de la cftc et de fo qui distribuaient des ballons, des porte clefs, des bonbons, des stylos, des casquettes...excusez moi je me suis encore trompé. :-P le syndicats sont encore actifs en france...

ben oui en cas de 44° ds un atelier, un petit bonbon pour se rafraichir c'est très utile... :dry:

Un peu de patience Crokette: dés que le gouvernement annoncera le vol d'un journée de travail cette fois pas pour les vieux mais pour financer l' amélioration de nos conditions de travail les centrales syndicales appeleront à la gréve générale illimitée :hinhin:

Message Publié : 29 Juil 2006, 15:50
par Crockette
depuis le 10 juillet, les salariés sont encore en grève; la direction comme à son habitude, joue le pourrissement; la direction du travail du Gard saisie par le sgrèvistes pour ouvrir le dialogue a fini par obtenir un rdv le 26 juillet.

En attendant les grévistes sont épaulés par la CGT.Ils préparent des actions pour presser un peu plus la direction.

Message Publié : 04 Août 2006, 05:01
par zeanticpe
Quand j'étais à Leclerc, on avait monté un syndicat. L'idée ne nous est pas venue à cause des salaires, mais à cause de l'arrogance et de la maltraitance des chefs.
Quand on a menacé de faire grève, une fois, le patron a eu tellement la pétoche qu'il a signé toutes nos revendications. Il ne savait pas combien étaient syndiqués et combien feraient grève.
Là, ils sont 12 et j'imagine bien qu'en prenant quelques intérimaires, il peut parier sur le pourissement,(tant que les 12 restent 12).
Mais tout ce que l'article dénoncent est vrai. Les toits , et les murs c'est de la taule, on se gèle en hiver et on crève l'été.
Sans compter les chats, on était envahi par les puces qu'on ramenait chez nous.
Il m'est arrivé souvent d'être baigné de pisse de chat en prenant un sac de terreau en haut d'une palette, de mettre les mains dans la merde de chats. Je me souviens des filles enceintes qui avaient peur d'attrapper (je sais plus le nom de cette maladie).
Les salaires. J'ai à peine dépassé le smic en 6 ans.
Il faut dire que le magasin allait mal à cette époque, alors, on mettait tout le monde à contribution. L'inventaire (2 fois par an), c'était que les employés, le samedi soir, après 20 heure pour par perdre de chiffre, jusqu'à 5 heures du mat le dimanche.
non, non pas payé. une journée de récup. Au bazard, on avait eu droit à 2 jours une fois. Alors à l'épicerie, ils voulaient la même chose, bien-sûr. Du coup le patron a été au courant de 2 jours au lieu de 1! Furieux!
Licencié pour vol.
La plupart des licenciement, c'était pour vol! Ca vaut le coup d'expliquer ce qu'est le vol à Leclerc, c'est pas le coffre.
Le 1er, c'tait pour 2 paquets de graines de salade.
Ensuite 2 chefs ont été surpris en train de manger du jambon, dans le frigo charcuterie. (petits sandwichs, etc..). Ils se sont fait tiré les oreilles.
Mais un employé boucher a eu la même idée, pendant qu'il coupait le jambon, il en a mis un morceau à la bouche. Pour lui, c'était la porte. A Leclerc, même ce que l'on jette à la benne, parce que c'est abîmé, t'as pas le droit d'y goûter.
Les cadences: A Leclerc, il fallait pas casser les carreaux du magasin. Donc pas de transpalette électrique. A la main. Fais-toi aider si c'est trop lourd disait le chef. Mais personne avait vraiment le temps.
A une époque sur une équipe de 13, on s'est retrouvé à 2: un le matin, un l'après-midi, au bazard. Comment remplir les rayons, quand on n'a meme pas le temps de les ranger entre 5h00 et 8h30, et que dès 8:30 les clients viennent demander des renseignements ou de les aider à porter un article jusqu'à leur voiture.
Les gardiens, on avait en plus droit à une bande de vigiles racistes et puants.
Un copain s'est fait glisser un vieux dvd qui trainait depuis longtemps chez les gardiens pendant qu'il sortait. Donc, il a sonné, et licencié sur le champ.
Un autre copain, pas du magasin, m'a raconté, qu'alors qu'il s'était fait voler son auto-radio dans sa voiture, je crois, il avait été convoqué par la police pour essayer d'identifier le voleur. Il avait alors remarquer que les 2 chefs responsables du gardiennage de Leclerc avaient tous les 2 été fichés par la police.
Enfin, je m'arrête mais je pourrais en écrire des pages.
Si juste sr la médecine du travail complice. Une copine a eu un lumbago (comme plein d'autres d'ailleurs). Elle est restée chez elle quelques semaine, son médecin l'a prolongée. Mais pas la médecine du travail.
"Asseyez-vous, levez-vous, baissez-vous un peu,... Apte! Mais faites très attention, hein, ne portez pas plus de 5 kilos!"
Finalement, ca s'est complique, elle a du se faire opérer, je sais plus, et quand elle est revenue, elle ne pouvait plus travailler en rayon, elle a dmeandé un poste dans les bureaux, puisqu'elle avait une formation pour cela, mais ca a été refuse. Elle a démissioné.

Message Publié : 05 Août 2006, 16:53
par Crockette
quatrième semaine de grève et la direction refuse toujours d'installer une vraie clim, la transformation des cdd en cdi et une hausse des salaires.
Chaque jour ils occupent un magasin Eram... :rtfm:

Seul le syndicat CGT aide ces précaires bien sûr.

Source : Hd19260 p12.

Message Publié : 02 Sep 2006, 14:57
par Crockette
10 juillet 2006 : pas de clims , premier jour des soldes, les salariés font grève.

19 juillet : le DRH reçoit les vendeuses et tente de les diviser...

26 juillet : négociation à l'inspection du travail, les grévistes interrompent la séance pour imposer leurs négociateurs (y aurait il eu des gens de la cfdt ?)

3 aout : négociation à la sous préfecture.

10 aout : occupation du magasin.

17 aout : audience en référé contre l'occupation du magasin (donc fait par le patron).

22 aout : sebastien est accusé d'avoir envoyé un pétard dans les jambes d'un responsable.
On ne sait pas si ce dit responsable s'est mis en ITT... :dead: (dire que quand on était jeune (10 ans) on se mettait des pétards...sur le ventre et ça nous faisait ...rire !! le monde a bien changé depuis. je vous promets que la prochaine fois qu'un pote s'allume une cigarette à coté de moi, je porte plainte pour " tentative de brulure grave" je demanderai plein de dommages et intérêts pour traumatisme psychologique etc, c'est comme ça qui font aux états unis).

24 aout : le juge ordonne l'expulsion du magasin et du parking. Sébastien reçoit une lettre d'entretien préalable à licenciement.
1er septembre : les grévistes devraient (c'est pas sur) rencontrer le ministre de l'emploi.