Grève TOTAL

Message par azadi » 19 Mai 2005, 19:22

jeudi 19 mai 2005, 12h36
La grève continue à la raffinerie Total de Donges

PARIS (Reuters) - Total annonce que sa raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), d'une capacité de raffinage de 231.000 barils par jour, est toujours fermée en raison de la grève déclenchée lundi par la CGT et la CFDT pour dénoncer la suppression du lundi de Pentecôte.

Le mouvement touche cinq des six raffineries que le groupe pétrolier, premier raffineur européen, exploite en France.

"Donges est toujours fermée. La grève se poursuit", a confirmé un porte-parole de Total. Donges est la deuxième plus importante raffinerie du groupe en France.

Seule la raffinerie de Mardyck (Nord), d'une capacité de 160.000 barils par jour, fonctionne normalement, les quatre autres étant affectées à divers degrés.

Celles-ci se situent à Gonfreville (Seine-Maritime, 328.000 barils/jour), à La Mède (Bouches-du-Rhône, 155.000 barils/jour), à Feyzin (Rhône, 119.000 barils/jour) et à Grandpuits (Seine-et-Marne, 99.000 barils/jour).

Outre la suppression du lundi férié de Pentecôte, les organisations syndicales protestent également contre les suppressions de postes qui vont toucher certains sites du pôle chimie du groupe, tout en réclamant l'ouverture de négociations salariales.

Cité par La Tribune, Charles Foulard, délégué central à la CGT, assure que l'essence va commencer à manquer "dans les heures à venir" dans les 5.626 (dont environ 2.000 sous la marque Elan) stations-service que compte Total en France.

La direction a de son côté assuré qu'elle prenait toutes les mesures possibles pour éviter une rupture d'approvisionnement.



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Message par azadi » 19 Mai 2005, 19:24

Puis la grève s'étend :

jeudi 19 mai 2005, 19h27

Les raffineries Total arrêtées au quatrième jour de grève

PARIS (AFP) - Une grève perturbe depuis lundi les raffineries Total (Paris: FR0000120271 - actualité) , pour la plupart contraintes à l'arrêt, et menace d'entraîner des pénuries de carburant selon les syndicats, qui demandent à la direction de compenser le lundi de Pentecôte travaillé alors que le groupe affiche des profits records.

Les salariés de cinq des six raffineries françaises du groupe pétrolier ont reconduit jeudi matin la grève entamée quatre jours plus tôt, à l'appel de quatre syndicats.

La raffinerie de Donges (Loire-Atlantique) était déjà complètement bloquée depuis lundi et celle de Feyzin dans le Rhônes l'a été jeudi soir, selon la direction de Total, qui a reconnu que "des manoeuvres d'arrêt" étaient en cours dans tous les raffineries en grève, dont celle de Grandpuits (Seine-et-marne).

La raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) sera arrêtée vendredi, a de son côté indiqué la direction du site.

Selon la CGT, la production de celle de Gonfreville l'Orcher, près du Havre, la plus importante de France, a aussi totalement cessé jeudi.

"Le groupe s'organise pour qu'il n'y ait pas de problèmes d'approvisionnement", a assuré la direction.

"Il n'y a pas de risque de rupture sur le court terme. Nous avons une visibilité jusqu'au milieu de la semaine prochaine. Nous sommes en veille, et non pas en situation d'urgence", a-t-on par ailleurs indiqué jeudi soir à Bercy.

Total possède 6 des 12 raffineries de pétrole en France, et "22% de part de marché de la distribution".

Selon la CGT, premier syndicat, "les stations-service du réseau vivent leurs dernières gouttes de carburants, les dépôts n'étant plus alimentés par les raffineries", et des pénuries pourraient commencer "d'ici 24 heures".

"Plus une goutte ne sort des raffineries en grève", a renchéri François Pelegrina, coordinateur CFDT-Total.

Au-delà des menaces sur le carburant, "c'est toute l'activité économique liée au pétrole qui est touchée", affirme la CGT. Ainsi, l'usine de lubrifiants de Rouen "arrêtera de fonctionner dans quelques heures, par manque d'huiles de base en provenance de la raffinerie" de Normandie.

"Les chaînes de montage des usines Renault (Paris: FR0000131906 - actualité) pourraient être amenées à s'arrêter, faute de stocks d'huile", ajoute le syndicat.

Le mouvement, qui risque selon la CFDT de s'étendre à la branchie chimie, était suivi jeudi à 98%, selon la CGT.

La direction a fait état de son côté de "70% du personnel posté (3X8) en grève", soit "25% de l'effectif global" des raffineries.

Sur un effectif total de 49.000 salariés en France, le groupe pétrolier emploie 21.700 personnes dans la branche pétrole, avec 3.700 personnes pour le raffinage seul, dont 1.940 travailleurs postés.

Les syndicats CGT, CFDT, FO et Sud avaient appelé à la grève lundi pour dénoncer la "décision unilatérale" de la direction de supprimer le jour férié de la Pentecôte pour les travailleurs de jour et de retirer une journée de RTT pour les travailleurs postés.

Mardi, l'annonce par le PDG Thierry Desmarest aux actionnaires d'une "hausse de 15% de leurs dividendes a mis le feu aux poudres", a expliqué la CGT, selon laquelle "Total a les moyens de payer la journée de solidarité sans augmenter la durée du travail".

Après des profits records en 2004, le groupe a continué à profiter des prix élevés du pétrole au premier trimestre 2005, son bénéfice net ajusté atteignant les 2,92 milliards d'euros.

Les revendications des syndicats portent également sur l'emploi, après l'annonce de la suppression de 523 emplois dans la filiale chimique Arkema, a fait valoir M. Pelegrina, qui parle d'un "ras-le-bol général".

"La Pentecôte a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. La société n'arrête pas d'engranger les bénéfices et pour les salariés il ne se passe rien", a commenté le responsable cédétiste.
azadi
 
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Message par Crockette » 20 Mai 2005, 21:57

La direction générale fidèle à son manque de dialogue social compte sur ses réserves en essence (trois semaines dit-on) pour épuiser le mouvement.

Cela dit fort de ses bénéfices sans précédent, total peut même se permettre de perdre encore une semaine voir deux de chiffre d'affaire.
Crockette
 

Message par Crockette » 21 Mai 2005, 14:05

Désolé je me suis trompé (ptêtre que la Direction de Total a eu des conseils de la part du gouvernement, ça fait tâche en période de référendum) Total a accepté de rajouter le jour férié perdu, et de payer 4 jours de grève sur cinq.

Belle victoire de l'intersyndicale, les salariés peuvent être fières d'eux. La grève est levée et les automobilistes peuvent continuer à enrichir l'Etat.
Crockette
 


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