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www.emancipation-intersyndicale.orgEn grève le 4 octobre et après !
Depuis la réforme des retraites en 2003 les salariéEs encaissent une succession de reculs imposés par le MEDEF. Ils-elles sont confrontéEs à une politique gouvernementale dont les axes principaux sont :
- le développement de la précarité, comme mode de gestion, pour déréguler, déréglementer et casser les garanties statutaires et faire reculer les droits sociaux. Tout d'abord dans le privé, avec le "Contrat Nouvelle Embauche", les sanctions contre les chômeurs. Mais aussi dans le public : instauration du CDI dans la Fonction Publique pour ne pas titulariser les non-titulaires, "cadres statutaires" pour attaquer les statuts, recrutement d'"emplois de vie scolaire" (AVS - AEVS), nouvelle catégorie de précaires encore plus fragilisés . La dégradation du pouvoir d’achat frappe d’abord les plus pauvres et la misère monte. Dans l'Education Nationale, cette précarité catastrophique, se concrétise par le licenciement de la grande majorité des non-titulaires …
- la casse des services publics et leur privatisation : ouverture des lignes de chemin de fer au fret privé, privatisation en cours d’EDF et de GDF, fermeture des services publics jugés non rentables dans les zones rurales faiblement peuplées. Dans l'Education nationale, la loi Fillon se met en place avec les décrets de Robien de ségrégation scolaire et sociale, renforçant le rôle déterminant des orientations précoces pour l’avenir des jeunes. Parallèlement l’armée se voit confier des tâches de remèdiation auprès des jeunes « en situation d’échec scolaire et de marginalisation sociale ». L’apprentissage est réformé et développé dans des structures privées. En même temps le décret sur les remplacements dans l’enseignement secondaire constitue une attaque frontale du statut de titulaire (fin des maximas horaires, annualisation, polyvalence, soumission à l'arbitraire des petits chefs ...). Toutes ces mesures visent à transformer l'EN en une agence des seulEs enseignantEs aux missions et statuts calqués sur le privé . D'ailleurs, De Robien dévoile son projet d'engraisser encore davantage l'enseignement privé en même temps qu'il dégraisse le public .
Partout, dans le public comme dans le privé, il s’agit de supprimer tout ce qui protège les travailleurs contre l’autoritarisme et l’arbitraire.
- la répression accentuée, aussi bien contre certaines catégories sociales (expulsions des logements insalubres sans perspectives de relogement, traque des élèves sans-papiers dans les établissements) que contre les mouvements sociaux : manifestants de Millau, faucheurs volontaires d'OGM, lycéenNEs, syndicalistes enseignants comme Roland Veuillet, ...
Dans cette situation il faut engager sans attendre l’épreuve de force qui permettra à touTes les travailleurEs de reprendre l’offensive et de s’engager dans la voie d’une rupture avec le capitalisme, vers une autre société. Le 4 octobre ne doit pas rester une « journée de grève et de manifestation » sans lendemains, comme nous en avons déjà connues.
Nous appelons 1)à favoriser la constitution de cortèges de précaires et chômeurs-ses dans les manifs du 4 octobre.
2) à organiser partout où s’est possible des Assemblées Générales interprofessionnelles, pour construire dès maintenant la perspective d’une puissante grève générale reconductible, afin d’obtenir :
- une hausse des salaires uniforme (par exemple 300 € pour touTes, intégrés au salaire)
- le réemploi de tous les précaires sur statut stable et, dans le public, la titularisation immédiate et sans condition de concours ni de nationalité de touTEs les précaires, des emplois stables pour touTEs dans le privé et la régularisation des Sans PapierEs
- l’arrêt des recrutements de personnels précaires dans le public comme dans le privé, et l’interdiction du recours aux temps partiels imposés
- l’abrogation du Contrat Nouvelle Embauche.
- L’abandon immédiat de la traque des chômeurs
- L’abrogation des lois et décrets Fillon - De Robien concernant l’Education Nationale.