Tract distribué aux usagers des gares :
a écrit :
La grève du 21 novembre à la SNCF : Ce ne sont pas les revendications qui manquent!
Au moment où le gouvernement se prépare à voter un projet de loi permettant à des entreprises privées, en partenariat avec la SNCF et RFF, de réaliser des infrastructures ferroviaires, au moment aussi où l'on annonce que l'ensemble du trafic de marchandises sera ouvert à la concurrence d'entreprises privées sur l'ensemble du territoire, les organisations syndicales appelent les travailleurs du rail à refuser cette évolution. Le gouvernement comme la SNCF et RFF mènent là une politique dommageable aux cheminots comme aux usagers, en donnant ainsi, activité après activité, une part plus importante aux entreprises privées dans le fonctionnement du réseau ferré. C'est un processus semblable qui a été suivi en Grande-Bretagne et qui a conduit à un résultat désastreux pour tous.
La grève reconductible, devant commencer lundi 21 novembre à 20 heures, appelée par la CGT, SUD, FO et la FGAAC, est plus que justifiée, non seulement à cause de ces projets de privatisation en cours, qui inquiètent l'ensemble des cheminots, mais également à cause de toute une série de problèmes auxquels sont confrontés les cheminots, même s'ils ne sont pas clairement repris en compte par les directions syndicales. Après des années pendant lesquelles la SNCF se déclarait être en perte, elle s'est vantée cette année de renouer avec les bénéfices. Elle y a réussi aux dépens des cheminots: emplois supprimés (3 300 en 2004, 4000 en 2005, dont 2 300 rien que chez les guichetiers); salaires bloqués (aucune augmentation en 2003, 1,8% en 2004, pas plus en 2005); conditions de travail dégradées, sanctions pour un oui ou pour un non, arbitraire d'une maîtrise qui veut, dit-elle en substance, casser l'esprit de résistance des plus vieux et mater les plus jeunes.
Il faut donner un coup d'arrêt aux mesures que la direction SNCF multiplie contre les cheminots. Il faut un mouvement qui soit à la hauteur du mécontentement qui s'est accumulé. En tout cas, il faut tout faire pour que l'ensemble des travailleurs retrouvent confiance dans la force qu'ils représentent lorsqu'ils croisent les bras, lors d'une grève, reconductible ou pas, mais qui se donne pour objectif d'aller jusqu'à satisfaction des revendications: augmentation des salaires, embauche immédiate encontrat à durée indéterminée.
Lucienne PLAIN
a écrit :La direction persiste dans son refus à répondre aux revendications des cheminots (18/11/2005) La direction SNCF a reçu, ce 17 novembre 2005, les trois fédérations syndicales de cheminots (CGT, FO, SUD rail) signataires du préavis commun de grève reconductible à partir du 21 novembre à 20 heures pour le service public, l’emploi, les salaires et pensions.
La FGAAC a été reçue ce même jour par la direction SNCF.
Lors de cette rencontre, la direction SNCF, représentée par le Directeur RH, s’est contenté de commenter les propos de la direction lors de la précédente réunion avec l’ensemble des fédérations syndicales du 14 novembre.
Aujourd’hui, 17 novembre, pour la 3ème fois consécutive, la direction SNCF campe sur ses positions se contentant d’affirmer que : « tout va bien dans la maison ». Cette dernière feint toujours la surprise sur les réalités vécues par les cheminots. Elle fait le choix de ne pas répondre aux revendications précises portées par les cheminots depuis un an sur le service public, l’emploi, le pouvoir d’achat, dans différentes actions nationales.
Direction et gouvernement ont donc déjà fait le choix du conflit.
Devant ce nouveau refus de la direction SNCF d’entreprendre de véritables négociations, la fédération CGT des cheminots a maintenu le préavis de grève et confirme son appel à la grève reconductible à partir du 21 novembre 2005, 20 heures pour exiger d’autres choix économiques et sociaux pour l’entreprise et les cheminots.
Montreuil, le 17 novembre 2005
a écrit :Le gouvernement s'affolerait-il ? (21/11/2005) C’est ce que pourrait laisser penser la lettre du Ministre des Transports PERBEN reçue ce matin 21 novembre.
Avant même que les Fédérations CGT – FO – SUD rail – FGAAC ne lui adressent leurs exigences, le Ministre nous envoie une lettre dans laquelle il précise que la SNCF ne serait pas privatisée, qu’aucune ligne ne serait fermée.
Nous prenons acte de cette lettre. C’est un premier acquis de la mobilisation des cheminots qui se confirme d’heures en heures ! Sans l’appel à la grève, nous n’aurions pas eu de tels engagements !
Pour autant, nous ne sommes pas dupes !
C’est un signe de fébrilité qui vise à rassurer les cheminots pour dégonfler la mobilisation. Mais le gouvernement peut beaucoup mieux faire ! S’il avait attendu le courrier des fédérations, il aurait pu apporter des réponses plus précises, par exemple, sur la non privatisation des branches d’activités, sur l’endettement du système ferroviaire qui est au cœur des contraintes financières, sur le maintien du monopole de la SNCF concernant la maintenance de toutes les infrastructures ferroviaires…
Le gouvernement qui reçoit aujourd’hui même la lettre des Fédérations doit donc préciser ses réponses en fonction des demandes qui lui sont faites.
Loin d’affaiblir la mobilisation, la lettre du Ministre PERBEN doit au contraire, être un élément de confiance et de renforcement de l’action pour gagner d’autres engagements. C’est d’autant plus indispensable que les revendications ne concernent pas que le gouvernement.
La Direction SNCF est également directement concernée par les demandes des cheminots et de leurs fédérations. Nous exigeons des réponses et des engagements précis sur les réorganisations, l’emploi, les salaires et pensions !
La Direction, Président en tête, a fait le choix à ce jour d’attendre le conflit.
Ne les décevons pas !
Nombreux dans l’action, nous obligerons le gouvernement à des engagements plus forts sur l’avenir de la SNCF et le statut des cheminots.
Nous obligerons aussi la Direction à négocier sur l’ensemble des revendications qui sont de sa responsabilité !
Dès demain, nous pouvons obtenir l’ouverture de véritables négociations.
a écrit :Quels que soient cependant les calculs des syndicats, il est de l'intérêt de tous les travailleurs que la grève des cheminots soit suivie et surtout qu'elle continue. Il est de l'intérêt de tous que les cheminots trouvent la sympathie des autres travailleurs et plus encore que la grève, en étant massive, constitue un exemple à suivre.
En tout cas, l'espoir pour les travailleurs est dans leurs propres luttes, et pas du côté de cette "alternance" que nous promettent Hollande, Fabius et les autres.
Arlette Laguiller
(Puig Antich @ lundi 21 novembre 2005 à 23:47 a écrit : Dommage qu'il fasse si froid dehors, c'est un frein à la grève générale.
Puig Antich, peut-être tu blagues, mais à force ca devient un peu pesant ce genre de remarques lunaires... Si l'engagement de quelqu'un tient à ce tout petit degré de confort, alors il n'y a pas d'engagement qui vaille.
- Gaby
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