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Message Publié : 10 Nov 2006, 20:54
par françois marcel
extrait du tract CGT-FAPT (fédération des activités postales et de télécommunication)
Dans l'ensemble du Groupe La Poste :

Le 14 novembre 2006
Toutes et tous en grève et aux manifestations unitaires (CGT-SUD-FO-CFDT)



- pour s'opposer à la libéralisation des activités postales et aux restructurations,
- pour gagner sur les revendications : salaire - emploi - service public,
- pour le droit à la communication.

Plus que jamais l'engagement des salariés du groupe La Poste dans la grève et les manifestations unitaires à l'appel des organisations syndicales (CGT - CFDT – CFTC - FO - SUD) le 14 novembre est nécessaire pour se faire entendre.
Que l'on soit de La Poste maison mère, de la Banque postale, des entreprises des holdings Géopost ou Sofipost, nous sommes tous confrontés aux réorganisations, aux restructurations, à la casse des services, aux plans sociaux et de licenciements.

Les objectifs de cette politique de démantèlement et de marchandisation visent à réduire de manière drastique la masse salariale et à accompagner voire précéder la libéralisation des activités postales traduite dans le projet de loi de la commission européenne, visant la privatisation.
C'est donc sous couvert de libéralisation et de concurrence que gouvernement et direction travaillent à mettre La Poste aux "normes du marché" en faisant de l'emploi la variable d'ajustement pour réduire la masse salariale globale.
C'est le sens des dossiers et projets actuels "énergie 2007" pour le colis et l'express, "cap qualité courrier", "facteurs d'avenir", "PIC", "établissement courrier" pour les métiers du courrier, "terrain" pour le réseau grand public, "développement de la compétitivité des centres" pour les services financiers, "PFT" pour les directions transverses, "évolution des UGRH", etc.
Toutes ces réorganisations d'ampleur dans chaque métier et catégorie, sont cohérentes et convergent dans la même optique de rentabilité financière et de réduction des coûts, principalement de personnel avec l'ambition de supprimer des milliers d'emplois (plus de 60.000 emplois).
Ces suppressions d'emplois conduisent à une nouvelle dégradation des conditions de vie, à la remise en cause des horaires et de la durée du travail, des congés, à la flexibilisation des organisations et à l'intensification des cadences de travail, à la polyvalence et à la mobilité accrues, etc.
Face à cette offensive destructrice, on a donc tout intérêt à agir tous ensemble et sans attendre pour s'opposer à cette casse généralisée de l'emploi et du service public et imposer partout des négociations sur les revendications.

Message Publié : 11 Nov 2006, 15:17
par françois marcel
concernant la grève à la Poste du 14 novembre 2006 : l'article du journal Lutte ouvrière de cette semaine

Message Publié : 14 Nov 2006, 22:38
par françois marcel
environ 1000 manifestants de la Place dItalie à Bercy, où le ministre de l'économie, en tous cas, son chef de cabinet, n'a pas souhaité recevoir à la fin de la manifestation la délégation de tous les syndicats présents (CGT, SUD, FO, et CFDT).
Une partie des manifestants (SUD) s'est rendue au siège de la Poste à Vaugirard pour y apporter les revendications de centres de tris qui sont en grève depuis plusieurs semaines pour une réévaluation de la prime de nuit.
Le matin, une centaine de manisfestants s'étaient donné rendez-vous devant le centre de Paris 6, où les facteurs sont en grève tous les samedis depuis plusieurs mois avec le soutien de la CGT.

Message Publié : 14 Nov 2006, 23:07
par Louis
article de Rouge

a écrit :Succès impératif
La grève des postiers, à l’appel de la CGT, de SUD, de FO, de la CFDT et de la CFTC, le 14 novembre, se place dans un contexte très tendu.

D’un côté, la Commission européenne vient de présenter un projet de directive actant l’ouverture totale à la concurrence, dès le 1er janvier 2009, avec la volonté de le voir adopté lors du Conseil des ministres européens de décembre. De l’autre, dans un souci d’adaptation à cette échéance de libéralisation, La Poste accélère les restructurations et son lot de reculs sociaux (service public, emploi, salaires et conditions de travail). Dans ce contexte, les résultats de la grève du 14 novembre seront analysés de très près par les dirigeants de l’entreprise (encore) publique et par son ministre de tutelle. L’échec est interdit !

Les organisations syndicales doivent également préparer les suites de cette mobilisation. Cette démarche semble d’ailleurs réaliste, au vu de l’évolution du climat social au sein de La Poste. Depuis la rentrée, des conflits locaux ou départementaux, dont la plupart ont un caractère reconductible, ont éclaté dans un nombre significatif de régions, chez les facteurs principalement, mais aussi dans les bureaux de poste et dans les centres de tri, donc dans presque tous les secteurs de La Poste . Et, autre élément positif, dans la majorité de ces mobilisations, si la direction n’a pas abdiqué, elle a été contrainte à des reculs, parfois importants.

Si la question d’une grève nationale illimitée n’est pas aujourd’hui un mot d’ordre crédible, les fédérations syndicales doivent pousser à la multiplication des conflits locaux, quelles qu’en soient les formes, et de travailler à leur coordination afin d’en donner une visibilité nationale. Mais, ce n’est pas une nouveauté, la construction d’un front syndical est toujours très difficile à La Poste. Le rôle des militants locaux et du personnel lui-même sera donc déterminant. À ce sujet, le conflit des centres de tri d’Île-de-France, réclamant une revalorisation des primes de travail de nuit et la fin des horaires atypiques, qui en est à sa quatrième semaine et qui s’étend à certaines villes de province comme Marseille et Nantes, doit servir d’exemple. La création d’une coordination des centres, sous l’impulsion notamment de militants de SUD et de FO, a permis de bousculer les jeux syndicaux traditionnels. La généralisation de ces formes d’initiatives, où les salariés peuvent débattre du contenu des revendications et des formes d’action est une nécessité pour la construction d’une mobilisation qui s’inscrive dans la durée et qui soit... victorieuse !

Enfin, la perspective d’une mobilisation d’ensemble des services publics, intégrant les usagers, se pose avec toujours plus d’acuité. Les grèves à la SNCF, le 8 novembre, aux Impôts et à La Poste, le 14 novembre, sur des sujets voisins, le démontrent. Et il ne s’agit pas d’attendre les élections de 2007 : la responsabilité des confédérations est engagée.

Bruno Quignard

Message Publié : 15 Nov 2006, 07:59
par Ottokar
la radio a annoncé 30 % de grévistes, ce qui n'est pas si mal. Réflexion d'une amie sur la manif de Paris : elle, qui travaille à La Poste, ne pensait pas qu'il y aurait plus de grévistes ni de manifestants, mais elle avait peur que ses collègues soient déçus. Une manif le même jour que la SNCF et d'autres aurait eu plus de gueule et aurait davantage renforcé le moral des participants.

Message Publié : 15 Nov 2006, 16:43
par françois marcel
la manifestatoin était quand même pas mal, évidemment composée en majorité des militants GGT (à peu près la moitié), le reste de SUD (250) et loin derriére FO qui n'avait pas mobilisé (un tract départemental titrait : grève le 14 novembre, ce jour-là dites non ! ceci n'est pas très mobilisateur ) et la CFDT encore moins.
L'UNSA quand à elle, qui ne fait rien (dans mon centre) ou presque (ailleurs) appelait à ne pas faire grève en répétant que la directive, on n'y peut rien, cela se passe entre le gouvernement et la commission européenne, alors ne bougeons pas et laissons cela aux professionnels... lamentable !!!
bref au sujet de l'article de Rouge qui dit que la grève des centre de tri doit être un exemple de ce qu'il faut faire un peu partout... je dis : c'est à voir :
en effet réclamer 3 euros par heure c'est assez sectoriel comme revendication, et cela ne parle pas évidemment aux facteurs ou guichetiers, voir chauffeurs, ou tout autre salarié de la Poste et des filiales. Alors une revendication basée sur un salaire digne à 1500 euros avec des augmentations pour tous. On pourrait aussi exiger des embauches. cela serait plus rassembleur.
Quand aux O.S, elles prévoient une journée d'action pour le 11 décembre, jour de l'adoption de la directive à la commission européenne... c'est pas terrible en terme de mobilisation, mais même cela, il faudrait déjà en parler sérieusement pour la préparer.