a écrit :Nord : menace de pollution volontaire chez Sublistatic samedi 13 janvier 2007
Vendredi soir, les salariés de Sublistatic à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) menaçaient de polluer leur usine avec des bidons de solvant toxiques s'ils n'obtenaient pas 100 000 euros chacun après la liquidation de leur entreprise spécialisée dans la fabrication de papier transfert. Ils négociaient encore avec la préfecture dans la soirée. Les carnets de commandes étaient pleins, le savoir-faire d'impression sur tissu, «unique au monde», selon les salariés, mais les investisseurs ne jugeaient pas le site assez rentable. «On était viables avec moins de salariés», estime Karine Capron, secrétaire adjointe Unsa du comité d'entreprise. Dépôt de bilan à l'été, liquidation à Noël. Les 223 ouvriers partent avec les indemnités conventionnelles, «6 000 euros pour treize ans d'ancienneté», pour Karine. L'usine est à cinq kilomètres à vol d'oiseau de Metaleurop.
http://www.liberation.fr/actualite/economie/228355.FR.php
© Libération
...
a écrit : Sur le site de LCI - le 13/01/2007 - 15h47
. Les 223 salariés de la société Sublistatic International menacent de déverser sur le site des bidons d'encre, de solvants et d'acétone.
. Ils réclament de meilleures conditions financières de départ, alors que la société d'Hénin-Beaumont, faute de repreneur, doit fermer ses portes lundi.
L'occupation de Sublistatic International par ses 223 salariés a débuté jeudi. Placée en liquidation judiciaire, la société d'Hénin-Beaumont, spécialisée dans la fabrication de papier transfert destiné à l'impression sur textile, est en sursis. Faute de repreneur, elle doit cesser son activité lundi. Les salariés réclament de meilleures conditions financières de départ et menacent de déverser des produits polluants s'ils n'obtiennent pas satisfaction.
"Nous demandons une prime supralégale de 100.000 euros, pour l'instant nous n'avons que les indemnités conventionnelles", a déclaré Karine Capron, secrétaire adjointe Unsa au comité d'entreprise. "On reste sur le site pour une durée illimitée, on attend que le préfet réagisse", a-t-elle ajouté, en précisant que les salariés menaçaient de déverser des bidons d'encre, de solvants et d'acétone sur le site : "nous en avons placé une vingtaine de 800 kilos chacun sur différents secteurs du site".
"Quand les gens ont tout perdu, ils sont déterminés"
Une délégation de salariés et d'élus locaux a été reçue vendredi après-midi en préfecture, selon le député PS Albert Facon, qui a "demandé au préfet de tout mettre en place pour aider ces gens".
"Quand les gens ont tout perdu, qu'ils estiment être les victimes de patrons voyous, ils sont déterminés", a affirmé l'élu, en dénonçant le "mécanisme de rachats d'entreprises" et les "patrons qui se paient sur la bête".
Sublistatic a connu trois changements d'actionnaires entre 1992 et 2004, année où la société a été rachetée par le fonds d'investissment Atland.