Et bien mon cher cde, je maintiens que la CFDT est un syndicat jaune par nature. Pour dire les choses autrement : je pense qu'une organisation, quelle qu'elle soit est déterminée par les conditions de sa constitution. Dans le cas de la CFDT, par le syndicalisme chrétien (un peu comme la CSC belge).
Ceci ne signifie évidemment qu'il n'existe pas encore en son sein de gens hautement fréquentable (donc que ton pb soit simple). D'autant plus qu'effectivement cette organisation a pu avoir à une période un langage très particulier qui a abouti à un certain gonflement de gens qui n'avaient envie ni de finir dans l'orbite des stals ni dans un syndicat dont la direction collaborait aussi cyniquement avec le Capital que FO à l'époque Bergeron.
Donc une chose est de comprendre la nature de classe d'un syndicat, autre chose est de s'orienter dans un cas concret.
Maintenant qu'aujourd'hui il soit clair comme de l'eau de roche que la CFDT est un syndicat jaune (et je n'avais initialement pas utilisé le terme de clérical exprès), je suis désolé mais c'est désormais un fait acquis pour l'immense majorité des travailleurs. Et tant mieux.
PS. Tu me diras que la politique de feu Bergeron ne valait pas mieux. Et tu auras raison. Mais c'est exactement la même affaire que la comparaison Verts-PS. Si on part de leur orientation, il n'y a pas un carambar de différence, sinon en faveur des Verts. Mais les Verts ne sont pas et n'ont jamais été une organisation ouvrière.
Et pour LCR. La CFDT, moins j'en vois plus je suis content. FO, j'étais et je suis pour sa défense et sa régénération. Pas pareil.[/quote]
La CFDT n'est pas un syndicat jaune par nature.
C'est plutot FO qui mérite ce qualificatif.
Mais les choses bougent: la création de la CIA semble aujourd'hui renier ses géniteurs et FO devient peu à peu un syndicat ouvrier.
A l'opposé, la CFDT, syndicat hautement prolétarien, à la limite du gauchisme, rebelle, innovateur, soviétique (les "Lip") est en train de suivre un parcours diamétralement opposé: il devient, du moins ses dirigeants, un syndicat de collaboration de classes.
Mais ces recompositions ne sont pas simples ni linéaires: beaucoup de fachos subsistent à FO, et beaucoup de travailleurs combatifs continuent à militer à la CFDT.
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tristana
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 par Louis » 19 Mai 2003, 23:10
Tiens, je viens de recevoir ca par e mail (scuze pour les chevrons....)
| CITATION | >Appel à la démission du B.N. de la CFDT.
>
>Un référendum interne est incontournable.
>
>
>La décision d¹une délégation confédérale CFDT de rompre l¹unité syndicale
>pour signer un accord avec le gouvernement sur les retraites apparaît pour
>des millions de salariés comme un coup de poignard dans le dos en plein
>milieu d¹une mobilisation exemplaire.
>
>C¹est le fait d¹une petite équipe de professionnels du syndicalisme qui
>s¹est progressivement autonomisée par rapport à ses mandants, les
syndiqués
>CFDT, tout en s¹appuyant sur un corps de permanents précarisés et
>caporalisés. Ce processus est à l¹¦uvre depuis l¹époque d¹Edmond Maire, de
>Nicole Notat et d¹aujourd¹hui François Chérèque.
>
>Elu en grande partie par des cadres intermédiaires qu¹il désigne lui-même,
>le B.N. de la CFDT ne doit pas avoir peur des adhérents. S¹il est certain
de
>les représenter, il doit remettre immédiatement sa démission en bloc, et
>s¹il le souhaite faire confirmer ou infirmer sa politique par un
référendum
>clair dans ses termes, ouvert directement aux syndiqués, sans passer par
le
>filtre des permanents et des bureaucraties. Ce préalable démocratique est
>désormais incontournable.
>
>C¹est l¹appel que nous lançons ce jeudi soir 15 mai 2003 depuis Nantes,
>patrie de Fernand Pelloutier, précurseur des premières bourses du travail,
>Nantes, un des coeurs battants de la CFDT, pionnière dans l¹unité d¹action
>salariés/paysans, Nantes une terre historique des militants ouvriers de la
>tendance syndicale ³Reconstruction², qui dès les années d¹après-guerre et
>jusqu¹à la déconfessionalisation de la CFTC/CFDT en 1964 se sont battus
pour
>un syndicalisme moderne, courageux, réaliste, non démagogique, délivré à
la
>fois du stalinisme, du paternalisme et de la collaboration avec le
patronat.
>
>C¹est cet héritage qui est détruit par l¹actuelle équipe de direction
>confédérale qui ne représente qu¹elle même, et croit illusoirement
>développer la CFDT en recopiant la stratégie qui fut autrefois celle de
>Force Ouvrière : un syndicalisme de cogestion complaisante et de division,
>mais cette fois-ci dans le cadre d¹une attaque sans précédent du
capitalisme
>financier contre les salariés, les précaires, les chômeurs, les jeunes en
>formation, la protection sociale, les services publics non marchands.
>
>La logique à l¹oeuvre consiste à épurer silencieusement la CFDT de ses
>éléments combatifs et désintéressés, avec l¹appui du gouvernement Raffarin
>et du MEDEF. C¹est cette logique qu¹il s¹agit de renverser, en demandant
des
>comptes à une direction confédérale autoproclamée et isolée.
>
>Nous invitons les adhérents et sympathisants CFDT à diffuser largement cet
>appel, à le critiquer si nécessaire, à se mettre en relation entre eux
pour
>pousser au dialogue patient, sans haine ni exclusive, à s¹auto-organiser
>dans les luttes unitaires avec les salariés syndiqués et non-syndiqués,
afin
>de permettre une expression publique (mais non une tendance ni un nouvel
>appareil) : une expression des adhérents de base attachés aux idéaux
>historiques de la CFDT, la vraie.
>
>-----------------------------------------------
>
>CFDT : Reconstruction !
>Tous contacts :
>E-mail provisoire :
>
>Adhérent/e CFDT, conscient/e de l¹impossibilité morale et politique
>d¹assumer les choix actuels du BN CFDT...
>
>Nom, prénom :
>e-mail ou adresse, fax :
>
>...Je désire signer cet appel provisoire pour la démission du BN et
>l¹organisation d¹un référendum interne :
>OUI NON
>
>... Je suis prêt à ce que mon nom soit rendu public :
>OUI NON
>
>...Je préfère attendre la rédaction d¹un appel plus définitif :
>OUI NON
>
>...Je désire être informé des prochaines initiatives pour rendre la CFDT à
>ses adhérents :
>OUI NON
>
>-----------------------------------------------
>
>[Merci de rediffuser autour de vous cet appel urgent.][/quote]
C'est visiblement un truc interne a la cfdt...
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Louis
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par Joséphine » 20 Mai 2003, 10:26
Je ne suis pas à la CFDT mais à Sud (dans le privé) mais je pense qu'une réelle crise à commencé au sein de la CFDT touchant toutes les fédérations. Aux dernières nouvelles, il semblerait que même les fédérations dites droitières demandent des explications à la direction et demandent la démission de Chérèque. Une bataille ouverte sur la démocratie semble lancée. Il semblerait que se prépare des sorties en masse. Les choix sont multiples: CGT, Sud mais aussi la FSU.
C'est vrai qu'une réelle crise politique touche aujourd'hui la CFDT. mais je pense qu'il faut aussi voir de plus près ce qui se passe à la CGT car franchement dans de nombreux endroits les militants CGT ont cassé les reconductibles.
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Joséphine
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par reval71 » 20 Mai 2003, 12:18
| CITATION | mais je pense qu'il faut aussi voir de plus près ce qui se passe à la CGT car franchement dans de nombreux endroits les militants CGT ont cassé les reconductibles. [/quote]
Non seulement la CGT casse les reconductibles, mais elle empêche siamment le dévellopement du mouvement dans le privé. En refusant de reprendre les appels a l'unification des luttes entre boites lancés par les sections syndicales de boites.
Il semble bien que les UL soient dépassées par les évènements et qu'elles mettent tout leur poids pour freiner.
Alors que nous demandons tous
les 37.5 annuités pour tous public et privé
le retrait du plan Fillon
l'abrogation des lois Balladur
les responsables de l'UL Chalon hier remettaient sur le tapis la renégociationdu financement des retraites histoire de se ménager une porte de sortie vers les négociations.
Lorsqu'on aura lancé le mouvement ils nous diront qu'ils faut savoir terminer une grève.
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par stef » 20 Mai 2003, 12:24
Et on fait quoi face à cela ?
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par stef » 20 Mai 2003, 12:46
Précision. Je n'ai jamais nié qu'il existe des "gens très bien" au sein de la CFDT (quoique de moins en mois...). Mais la nature d'une organisation ne se résume pas au nombre de "gens très bien" qui en sont membres.
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