(www.linternaute.com a écrit :Laguiller soutient des salariés de Renault-Le Mans menacés de licenciement Vendredi 30 mars 2007, 16h47
La candidate à l'élection présidentielle Arlette Laguiller est venue vendredi soutenir des salariés de Renault-Le Mans menacés de licenciement à la suite d'incidents ayant perturbé le site à la mi-mars en marge d'un mouvement de grève.
Mme Laguiller, qui est restée près d'une heure sur place en présence de plusieurs centaines de manifestants (700 selon la CGT, 600 selon la police), a affirmé que "la direction de Renault prend les travailleurs en otage".
"Les salariés ont eu raison de se mobiliser et j'espère bien que toute cette solidarité ouvrière fera que la direction remballe ses sanctions", a dit Arlette Laguiller.
La manifestation s'est tenue à l'appel de la CGT, avec des manifestants de Sud, de la FSU (enseignants) et d'ouvriers d'autres sites de Renault.
Cinq salariés de l'usine Renault du Mans, qui risquent d'être licenciés pour des violences en marge d'un mouvement de grève ayant perturbé le site à la mi-mars, ont été mis à pied à titre conservatoire la semaine passée.
Ces cinq salariés, dont deux ont 25 ans d'ancienneté, ont reçu une lettre de la direction les conviant ce vendredi à un "entretien préalable à un éventuel licenciement", a indiqué la CGT, minoritaire sur le site.
La direction a précisé avoir envoyé des courriers "pour engager des procédures disciplinaires" à la suite d'"agressions physiques et verbales" autour de piquets de grève organisés par la CGT pour s'opposer à un plan de flexibilité du temps de travail. Ce dernier a finalement été signé par trois autres syndicats (la CFDT, la CFE/CGC et FO) le 16 mars.
La CGT estime que "c'est la direction qui a voulu en découdre avec les grévistes" et accuse les autres syndicats d'encourager la prise de sanctions. La CFDT, majoritaire, avait condamné, la semaine dernière, "l'attitude irresponsable de la CGT".
A 14H30, un premier salarié, accusé de jets de pierres, a été entendu par la direction en présence d'un délégué CGT, Fabien Gache. Selon lui, il s'agit d'une "accusation sans preuve factuelle, la direction veut instaurer un climat de peur et faire taire la contestation".