L'extrême gauche rêve de grève générale

Message par faupatronim » 28 Mai 2003, 11:21

CITATION

Les trotskistes étaient dans les cortèges
L'extrême gauche rêve de grève générale



Nicolas Barotte
[26 mai 2003]

Place de la Nation, Lutte ouvrière vend son journal. Pour distribuer ses tracts, la Ligue communiste révolutionnaire s'est installée devant l'entrée du Jardin des Plantes, en face de la gare d'Austerlitz. «Grève générale», chantent les militants, brandissant des drapeaux rouges. «1789 ? 1968 ? Non 2003 !», proclame un panneau. Tout au long du cortège, on retrouve des drapeaux d'Attac, l'association antimondialiste. Çà et là, on croise des anarchistes de la Confédération nationale du travail (CNT). Dispersée dans la manifestation contre la réforme Fillon, l'extrême gauche a flatté hier ses rêves de révolution. «Il y a maintenant la nécessité d'organiser dans les plus brefs délais un grand mouvement de grève générale reconductible jusqu'au retrait des projets du gouvernement», a déclaré hier le porte-parole de la LCR, Alain Krivine. Pour chacune de ces organisations, le mot d'ordre est avant tout d'amplifier le mouvement.
Le gouvernement affirme qu'il n'existe pas d'alternative à son projet de réforme des retraites ? «Si», rétorque l'extrême gauche, qui trouve là un créneau pour se faire entendre. Et de critiquer à tout va la «désinformation» du gouvernement, ses campagnes de communication, dans les journaux notamment, et les «chroniqueurs qui fleurent bon le temps de l'ORTF». «Un autre monde est possible», expliquent tous les militants.

Leurs propositions ? 37,5 années de cotisation pour tout le monde et retraite à taux plein à 60 ans. Comment résoudre la question du financement ? Ce n'est pas un problème pour eux, mais «un choix de société» : «C'est aux patrons qu'il faut imposer de payer», affirme Arlette Laguiller, dans Lutte ouvrière. Plus généralement, il suffirait, pour les mouvements d'extrême gauche, de taxer les revenus financiers.

Le discours porte, y compris au Parti socialiste. «Il existe des richesses dans notre pays, il faut les répartir différemment», expliquait hier le premier secrétaire, François Hollande. «Le gouvernement a laissé faire la réforme du Medef, ce que les citoyens n'acceptent pas», a-t-il ajouté. Mais concrètement, il se contente de parler de «ressources nouvelles», sans rien préciser.

Pour donner une crédibilité à son discours, l'extrême gauche s'appuie sur des travaux d'universitaires qui ont pour point commun de nier ou de minimiser le problème du financement des retraites. La LCR, par exemple, s'en remet à l'économiste Michel Husson, membre du conseil scientifique d'Attac. «Il n'y a pas de problème de financement des retraites. Pourquoi alors cet acharnement néolibéral ?», s'interroge-t-il dans Rouge (n° 2016), le journal de la LCR. «Le véritable objectif du programme néolibéral, en France comme dans les autres pays européens, n'est pas de financer les retraites, mais de baisser les prélèvements obligatoires et, en définitive, le prix de la force de travail», répond-il. Bref, la lutte des classes n'est pas morte...
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faupatronim
 
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Message par ianovka » 28 Mai 2003, 12:58

Ils aiment bien se faire peur. :laugh:

"Les trotskistes étaient dans les cortèges" quel bon titre pour un thriller ! Ca sonne un peu comme "L'assassin habitait au 21" ou "Ils sont parmis nous, je les ai vu".
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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