Ils veulent sauver le bac

Message par faupatronim » 28 Mai 2003, 15:58

CITATION
TOULOUSE - Un collectif de lycéens manifeste cet après-midi
Ils veulent sauver le bac


A quelques jours du bac, des lycéens de première et de terminale ont décidé de faire entendre leur voix. Jeanne-Marie, élève de première à Saint-Jo et quelques uns de ses copains, élèves à Berthelot ou à Raymond-Naves ont créé le collectif « Passer le bac ».


Cet après-midi, ils montent à leur tour au créneau devant le rectorat avec un seul objectif: prendre place en toute quiétude dans une salle d'examen. Car ils ont peur que la grève de leurs profs menace leurs examens. Si le collectif est réduit pour l'instant, ils savent que de nombreux lycéens partagent le même souci.

Depuis que l'idée d'une importante mobilisation a germé dans leur esprit, les portables de Jeanne-Marie, Guillaume, Eléonore, Emmanuelle ont chauffé. « On a passé le message à nos copains en leur demandant d'en contacter d'autres. On est tous hors forfait » sourit Jeanne-Marie. Avec ses copains de Berthelot et de Raymond-Naves, elle a passé des heures à distribuer 2.500 tracts dans six lycées de Toulouse. Le tract rappelle en substance qu'ils ont travaillé, qu'ils n'ont pas un an à perdre, qu'ils sont de futurs citoyens et que leur mouvement n'est pas politisé.


« ON N'EST PAS DES OTAGES »
« Nous ne sommes pas des trains, des avions, des bus, des avions, des lettres que l'on peut arrêter ni négocier » précisent-ils. « Nous respectons les profs, qu'ils nous respectent. Nous pouvons les comprendre, qu'ils nous comprennent aussi. »

Caroline, élève de STT (bac comptabilité) au lycée Raymond-Naves ne décolère pas: « Au stress des révisions s'ajoute l'angoisse de ne pas savoir comment ça va se passer pour nous ».

Elle vient de rallier le petit groupe de lycéens qui distribue des tracts: « Nous ne sommes pas du tout contre les profs, mais on aimerait qu'ils ne se servent pas de nous pour se faire entendre. On ne sait rien sur la manière dont les épreuves vont se passer et si elles vont avoir lieu. C'est vraiment le flou ». Jeanne-Marie, Leslie et leurs copains de classe de BTS se retrouvent chaque jour dans la salle des ordinateurs de leur lycée « pour taper des données qui nous serviront pour le bac ». Plus l'examen approche, plus l'angoisse monte: « On avait des montages sur cassettes à faire, mais en raison des grèves on est dans l'impossibilité de le faire. Ça nous fait flipper... On n'a pas fini les programmes... »

Dans un même élan, Guillaume qui redouble sa terminale, Leslie, Caroline, Jeanne-Marie, Nicolas, Eléonore et Emmanuelle s'écrient: « On n'est pas des otages. On n'a pas envie de faire une nouvelle terminale. »

Martine CABANNE




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Leurs premières banderoles

Ils se souviendront longtemps de leurs premières banderoles. Taillées dans de vieux draps, calées entre deux manches à balai « qu'on a payé 50 centimes d'euro chacun ». Pour les slogans, ils s'y sont mis à plusieurs, élèves du public et du privé: « Il n'y a pas de différence, on passe le même bac et on espère que le ministère de l'Education nationale tiendra compte dans ses sujets des programmes inachevés. » Armés de bombes de peinture, ils ont inscrit sur quatre banderoles différentes: « Droit aux examens »; « Objectif: passer le bac »; « Droit de grève oui, droit au bac aussi »; « Pas de chantage, nous voulons passer le bac ».

Tracts: Le collectif « Passer le bac » a fait faire 2.500 tracts. « On a mis de notre poche 50¤ et on a tracté dans six lycées et collé 8 affiches devant chaque établissement ».

Mégaphones: « On a loué deux mégaphones pour 50¤ »

Manifestation: Le collectif « passer le bac donne rendez-vous aux lycéens qui partage leurs inquiétudes sur la menace qui plane sur leurs examens, à 14 heures devant le monument aux morts. Le cortège se dirigera ensuite jusqu'au rectorat place Saint-Jacques.

Contact: Tous ceux qui souhaitent rallier ce mouvement, peuvent contacter Jeanne-Marie au 06.12.89.40.44
[/quote]

Puisqu'elle laisse son numéro, autant lui dire directement ce que vous pensez de son initiative... :hinhin:
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Message par ianovka » 28 Mai 2003, 21:04

CITATION (faupatronim @ mercredi 28 mai 2003, 16:58)
Puisqu'elle laisse son numéro, autant lui dire directement ce que vous pensez de son initiative... :hinhin: [/quote]
Quelqu'un a appelé ?
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Message par Admiratrice » 28 Mai 2003, 21:45

Bah...ne vous trompez pas de cible.il n'y a pas plus stressant que cet examen a la con.
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Message par faupatronim » 30 Mai 2003, 09:41

Ils étaient une trentaine devant le rectorat finalement... avec une dizaine de parents très remontés et visiblement très peu apolitiques (UMP ?). En face d'eux environs 400 profs en grève ont essayés de discuter avec eux.

Les journalistes présents n'ont pas cru bon de signaler la présence des profs ou de les filmer dans leurs reportages télévisés sur cette affaire...

Ils sont peut-être stressés, Admiratrices, mais ils sont surtout des outils politiques très utiles au gouvernement. Alors il faudrait qu'ils soient plus politisés, justement, pour comprendre (si ce n'est pas le cas, ce dont je doute) qu'ils n'ont pas un rôle neutre en manifestant de la sorte.
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Message par Admiratrice » 30 Mai 2003, 12:00

A 18 ans,tu pensais a ta retraite,toi?tu n'en avais rien a foutre de ta retraite.Normal,a cet age là,on se croit éternel.
Disons que pour amener tous ces jeunes de dix huit ans a la politique,je pense que ce combat là,n'est pas porteur.
Admiratrice
 
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Message par faupatronim » 30 Mai 2003, 13:34

CITATION (Admiratrice @ vendredi 30 mai 2003, 14:00)
A 18 ans,tu pensais a ta retraite,toi?[/quote]
Oui :hinhin: mais je suis très faignant.

CITATION
Disons que pour amener tous ces jeunes de dix huit ans a la politique, je pense que ce combat là, n'est pas porteur.[/quote]
On ne discute pas de la même chose.
Que les jeunes ne se passionnent pas pour ce qui se passe actuellement est une chose. C'est d'ailleurs assez contestable quand on discute avec des lycéens actuellement (j'ai discuté avec peu des lycéens, mais ceux que j'ai rencontré avaient plein de questions et étaient assez enthousiastes devant les mobilisations).
Mais lorsque tu fais le chois d'agir, même petitement, si tu ne te poses pas un minimum de questions, les autres se les posent à ta place. En particulier le groupe de parents qui les accompagnaient, tailleurs et costumes cravates, étaient, eux, très conscients de ce qu'ils faisaient là. Donc ces lycéens se passionnent justement pour la question largement plus que la moyenne (ils n'étaient que 30) et ont décidés d'agir. Ca n'en fait pas les ennemis numéro 1 de la grève, loin de là, mais on peut leur dire en face qu'ils aident Ferry à faire son sale boulot.

Alors je ne reproche pas à des jeunes d'être inquiets, mais face à cette inquiétude on peut réagir de manière différente (voir à Perpignan par exemple où le stress ne se conclu pas par une lutte contre la grève).
faupatronim
 
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