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TOULOUSE - Un collectif de lycéens manifeste cet après-midi Ils veulent sauver le bac A quelques jours du bac, des lycéens de première et de terminale ont décidé de faire entendre leur voix. Jeanne-Marie, élève de première à Saint-Jo et quelques uns de ses copains, élèves à Berthelot ou à Raymond-Naves ont créé le collectif « Passer le bac ». Cet après-midi, ils montent à leur tour au créneau devant le rectorat avec un seul objectif: prendre place en toute quiétude dans une salle d'examen. Car ils ont peur que la grève de leurs profs menace leurs examens. Si le collectif est réduit pour l'instant, ils savent que de nombreux lycéens partagent le même souci. Depuis que l'idée d'une importante mobilisation a germé dans leur esprit, les portables de Jeanne-Marie, Guillaume, Eléonore, Emmanuelle ont chauffé. « On a passé le message à nos copains en leur demandant d'en contacter d'autres. On est tous hors forfait » sourit Jeanne-Marie. Avec ses copains de Berthelot et de Raymond-Naves, elle a passé des heures à distribuer 2.500 tracts dans six lycées de Toulouse. Le tract rappelle en substance qu'ils ont travaillé, qu'ils n'ont pas un an à perdre, qu'ils sont de futurs citoyens et que leur mouvement n'est pas politisé. « ON N'EST PAS DES OTAGES » « Nous ne sommes pas des trains, des avions, des bus, des avions, des lettres que l'on peut arrêter ni négocier » précisent-ils. « Nous respectons les profs, qu'ils nous respectent. Nous pouvons les comprendre, qu'ils nous comprennent aussi. » Caroline, élève de STT (bac comptabilité) au lycée Raymond-Naves ne décolère pas: « Au stress des révisions s'ajoute l'angoisse de ne pas savoir comment ça va se passer pour nous ». Elle vient de rallier le petit groupe de lycéens qui distribue des tracts: « Nous ne sommes pas du tout contre les profs, mais on aimerait qu'ils ne se servent pas de nous pour se faire entendre. On ne sait rien sur la manière dont les épreuves vont se passer et si elles vont avoir lieu. C'est vraiment le flou ». Jeanne-Marie, Leslie et leurs copains de classe de BTS se retrouvent chaque jour dans la salle des ordinateurs de leur lycée « pour taper des données qui nous serviront pour le bac ». Plus l'examen approche, plus l'angoisse monte: « On avait des montages sur cassettes à faire, mais en raison des grèves on est dans l'impossibilité de le faire. Ça nous fait flipper... On n'a pas fini les programmes... » Dans un même élan, Guillaume qui redouble sa terminale, Leslie, Caroline, Jeanne-Marie, Nicolas, Eléonore et Emmanuelle s'écrient: « On n'est pas des otages. On n'a pas envie de faire une nouvelle terminale. » Martine CABANNE -------------------------------------------------------------------------------- Leurs premières banderoles Ils se souviendront longtemps de leurs premières banderoles. Taillées dans de vieux draps, calées entre deux manches à balai « qu'on a payé 50 centimes d'euro chacun ». Pour les slogans, ils s'y sont mis à plusieurs, élèves du public et du privé: « Il n'y a pas de différence, on passe le même bac et on espère que le ministère de l'Education nationale tiendra compte dans ses sujets des programmes inachevés. » Armés de bombes de peinture, ils ont inscrit sur quatre banderoles différentes: « Droit aux examens »; « Objectif: passer le bac »; « Droit de grève oui, droit au bac aussi »; « Pas de chantage, nous voulons passer le bac ». Tracts: Le collectif « Passer le bac » a fait faire 2.500 tracts. « On a mis de notre poche 50¤ et on a tracté dans six lycées et collé 8 affiches devant chaque établissement ». Mégaphones: « On a loué deux mégaphones pour 50¤ » Manifestation: Le collectif « passer le bac donne rendez-vous aux lycéens qui partage leurs inquiétudes sur la menace qui plane sur leurs examens, à 14 heures devant le monument aux morts. Le cortège se dirigera ensuite jusqu'au rectorat place Saint-Jacques. Contact: Tous ceux qui souhaitent rallier ce mouvement, peuvent contacter Jeanne-Marie au 06.12.89.40.44 [/quote] Puisqu'elle laisse son numéro, autant lui dire directement ce que vous pensez de son initiative... :hinhin:
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