La position de la CGT

Message par emman » 04 Juin 2003, 11:22


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La CGT dément tout essoufflement du mouvement de protestation

PARIS (Reuters) - Au lendemain d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, la CGT a démenti mercredi tout essoufflement du mouvement de protestation et prédit des initiatives de "haut niveau" mardi prochain, à l'occasion de l'examen du projet à l'Assemblée.


"Globalement, on a un niveau de mobilisation comparable à celui du 13 mai avec quatre organisations seulement" ayant appelé à faire grève et à manifester, déclare Jean-Christophe Le Duigou, secrétaire confédéral de la centrale syndicale, dans un entretien accordé au Monde daté de jeudi.


"Nous constatons des arrêts de travail beaucoup plus nombreux (...) Nous ne nous arrêterons pas le 10 juin", prévient-il.


Les manifestations de mardi à travers la France ont réuni 500.000 personnes, selon le ministère de l'Intérieur, 1,6 million, selon la CGT.


Lors de la précédente journée de mobilisation, le 13 mai, police et syndicats avaient fait état respectivement de 1,1 million et de 2,4 millions de manifestants.


"Nous soupçonner de ne pas vouloir l'affrontement avec le gouvernement au motif qu'on ne radicaliserait pas l'action est un faux procès", souligne Jean-Christophe Le Duigou.


"Notre volonté est de construire un mouvement appuyé sur le public et le privé qui puisse être syndicalement victorieux. Le vrai débat porte sur l'objectif revendicatif que l'on poursuit", explique-t-il.


"CHANGER LA DONNE PAR LA MOBILISATION"


Dans un entretien publié mercredi dans Libération, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, estime pour sa part que le gouvernement ne "perdrait pas la face, bien au contraire", en retirant son projet de réforme, qui prévoit l'alignement progressif de la durée de cotisations du public sur le privé.


"Le courage politique, ce n'est pas de poursuivre, quoi qu'il arrive, dans une direction de plus en plus contestée et qui peut conduire à un affrontement brutal avec une grande partie des salariés", souligne-t-il.


"La seule chose qui peut modifier la donne" avant l'ouverture du débat parlementaire sur les retraites le 10 juin, "c'est le degré de mobilisation et sa persévérance", note le secrétaire général, qui réclame un nouveau calendrier et de nouvelles négociations.


"Je souhaite qu'il y ait une multitude d'initiatives qui rassemblent le maximum de salariés. C'est le seul moyen de convaincre le gouvernement qu'il ne peut pas décemment faire légiférer l'Assemblée dans un tel climat de contestation", ajoute-t-il.


"Même si la communication est tout en rondeur, même si on s'adresse à nous en souriant, la brutalité de la position politique du gouvernement est réelle", conclut Bernard Thibault. [/quote]

emman
 
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