La version de la police

Message par ianovka » 12 Juin 2003, 09:26

La violence des incidents a surpris la police


Christophe Cornevin
[12 juin 2003]

«C'est un des débordements les plus violents que l'on ait eu à gérer depuis les manifestations de chômeurs en 1998» : les renseignements généraux de la Préfecture de police ne cachent pas leur surprise après les incidents qui ont émaillé, mardi, le défilé parisien des opposants à la réforme des retraites. Selon un dernier bilan dressé hier par les forces de l'ordre, soixante-cinq personnes avaient été placées en garde à vue. Cinquante-sept d'entre elles, soupçonnées de «violences en réunion et dégradations», devaient être relâchées dans la soirée faute de preuves, tandis que six autres sont appelées à être jugées aujourd'hui en comparution immédiate pour «violences à agents» et «incendies volontaires de véhicules». En outre, le parquet a ordonné dans la soirée la prolongation de garde à vue de deux suspects, afin de procéder à diverses vérifications.

Le film des événements semble indiquer que les services d'ordre mis en place par les syndicats ont été dépassés par un «noyau dur» de trois cents personnes environ. «Vers 19 heures, une partie des quelque cinq mille manifestants massés place de la Concorde ont tenté de franchir le pont pour rejoindre l'Assemblée nationale, qui était dans leur ligne de mire, explique un policier. Des groupes d'inconnus se sont heurtés aux CRS, qui ont essuyé une pluie de projectiles divers.» De manière assez exceptionnelle, les fonctionnaires en tenue ont été contraints de lancer des grenades lacrymogènes et d'utiliser les canons à eau pour repousser les assaillants. Une vingtaine d'individus ont été appréhendés avant qu'une partie du cortège ne se dirige vers l'Opéra Garnier où, vers 21 heures, plus de deux cents personnes ont fait irruption au moment de l'entracte de Cosi Fan Tutte. A leur tour, une quarantaine de personnes ont été neutralisées.

«Parmi les émeutiers interpellés, figuraient des individus appartenant à toutes les catégories sociales et abonnés à toutes les manifestations, précisait hier un commissaire parisien. On y retrouvait quelques cégétistes de la fonction publique, des intermittents du spectacle mais aussi des professeurs et des étudiants appartenant aux syndicats SUD ou à la mouvance anarchiste de la Confédération nationale du travail.» Un officier des RG résumait : «Des professionnels de la manif.»

"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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