Les salariés de Dunlop et Goodyear ont refusé de passer aux

[zejarda]

Les salariés de Dunlop et Goodyear d'Amiens ont refusé de passer aux 4x8


ne large majorité des salariés du site Goodyear-Dunlop à Amiens a rejeté le projet de réorganisation du travail et d'investissement de la direction lors d'un référendum qui s'est achevé samedi 20 octobre à 20 heures, a-t-on appris auprès de la CGT.

Sur l'ensemble des deux sites, 64 % du personnel a répondu non à la question "Etes-vous pour ou contre le projet qui a été présenté lors des réunions d'information du 9 et 12 septembre ?". Le document proposait le passage aux 4x8, un système de rotation de quatre équipes, contre cinq actuellement, qui tourneraient sur huit jours.

Le non est encore plus massif chez les salariés "postés" (78 % chez Dunlop et 74 % chez Goodyear), qui étaient concernés par cette réorganisation du travail.

"Ces résultats montrent un rejet net du système des 4x8 mais pas de l'ensemble du projet" a déclaré à l'AFP Claude Dimoff, secrétaire CGT qui avait appelé, tout comme le syndicat Sud, à un rejet massif.

MENACES CONCERNANT LA FERMETURE DES DEUX SITES

Le référendum, organisé sur deux jours, s'est déroulé sans incident contrairement au premier scrutin. Prévu à la mi-septembre, il avait dû être annulé en raison de l'opposition de la CGT notamment, qui avait bloqué les deux sites dès le premier jour prévu pour la consultation, empêchant ainsi les 2 700 salariés de voter.

L'instauration des 4x8 devait faire passer les équipes du week-end aux 35 heures au lieu de 28 et aurait entraîné la suppression de 450 emplois sur trois ans, sans licenciement.

Selon la direction, le plan, qui prévoit également un investissement de 52 millions d'euros afin de moderniser l'outil de production, "est la seule solution pour rester compétitif". Les dirigeants n'ont pas encore réagi officiellement à l'annonce des résultats. Le PDG de Goodyear-Dunlop France, Olivier Rousseau avait réitéré son appel au "oui" juste avant le scrutin prévenant qu'une victoire du "non" entraînerait des licenciements et pourrait aboutir à la fermeture des deux sites.

"Ces menaces n'ont pas marché et j'espère que la direction va se rendre compte que l'on veut travailler. On peut négocier un nouveau projet sans les 4x8", a affirmé Claude Dimoff.

[zejarda]

et je conseille d'aller lire les "commentaires" des lecteurs. Les premiers sont affligeants.

mitoraj
21.10.07 | 19h06
La méthode est toujours la même : 1/ demander des "sacrifices" en l'échange d'efforts de compétitivité ; 2/ demander des aides publics pour maintenir l'emploi ; 3/ constater - on ne le savait donc pas - que la main d'oeuvre est moins chère ailleurs ; 4/ délocaliser après avoir "tiré" des uns et des autres le plus que l'on pouvait en tirer.


Fabien R.
21.10.07 | 18h33
A en croire les réactions, travaillons plus, supprimons des emplois et remerciont le patron seigneur de nous honorer d'une obole! non mais sérieusement messieurs qui avaient laissé vos jolis commentaires plein de libéralisme, allez y baissez votre pantalon et criez sur ceux qui ont le courage de dire non! mais c'est vrai il faut aller en chine pour produire moins chers! jusqu'à qd faudra t'il supprimer le droit social français, ce n'est pas aux syndicats d'avoir honte!

MAX
21.10.07 | 17h47
la direction et les ressources humaines ont elles fait correctement leur travail pour négocier/ faire adhérer les salariés à un nouveau projet? Mais non les ouvriers et salariés sont tous des cons, qui n'entendent rien à rien et sont manipulés par les syndicats... Le niveau ici est lamentable

Bastille
21.10.07 | 17h17
Ils ont préférés le chômage plutôt que de travailler plus.Ils ont eu le choix...Maintenant, j'espère seulement qu'ils ne vont pas se retourner contre la collectivité pour lui demander de les aider.

BL
21.10.07 | 16h51
Et apres on s'étonne que les grands patrons d'industries delocalisent... Qui mettrait son argent sur compte a 0% d'intérêt quand on peut ouvrir en Hongrie, en Inde, ou en Chine un compte a 10% d'intérêt? pourquoi se priver? C'est triste a dire mais les syndicats ont tue l'envie d'investir et d'innover en France. Bye bye Goodyear et Dunlop...

Le+Glaude
21.10.07 | 16h49
A lire les premières réactions, on voit bien que le choix des ouvriers ne compte pas pour grand'chose et que donc le "travailler plus pour gagner plus" selon la volonté de chacun, c'est du flan. Heureux de constater avec vous que l'entreprise est une dictature qui ne dit pas son nom.

paul g.
21.10.07 | 16h31
on a eu les patrons les plus stupides, la droite la plus bête c'est du passé, aujourd'hui on a les syndicats les plus cons. A quand une France intelligente et entreprenante qui n'a pas peur de son ombre et du travail . Je conseille à Goodyear d'investir en Chine. Peut-être un jour finira-t-on par comprendre, combien de chomeurs pour cela ?

bourneville
21.10.07 | 16h27
on sent chez Olivier et Bertrand M. , ce que les allemands apellent la joie maligne et honteuse de se réjourir du malhueur des pauvres types que sont les travailleurs ! ah, que la pensée libérale conformiste et dominante d'aujourd'hui rapelle l'époque de "les affaires sont les affaires" et Germinal n'est plus qu'un conte pour petite fille de cheminots devenu professeur d'histoire ...Ah ! Les braves gens, on en pleure d'émotion.

Nib
21.10.07 | 16h21
Décidement les syndicats ne sont pas des gens responsables. Comment espérer faire des réformes dans un pays si conservateur, les conservateurs des avantages acquis alors que tout change autour de nous, oui bientôt 2700 + les sous traitants + ... au chomage

Bas-de-casse
21.10.07 | 16h09
Sinon, il n'y aurait eu que 2650 chômeurs de plus à Amiens, sans doute...

jean-louis F.
21.10.07 | 15h54
S'ils sont licenciés penseront ils à dire merci à la CGT et à Sud?

stef2001
21.10.07 | 15h53
c'est facile d'etre contre. Et puis apres pouf, plus de boulot.

Olivier M.
21.10.07 | 15h22
Bientot 2700 chomeurs de plus a AQmiens.

bertrand m.
21.10.07 | 15h21
je laisse un an avant d'apprendre que le site va être fermé car non compétitif

heureusement qu'il y a aussi des réactions de soutient.

[Crockette]

les capitalistes et le smédias me font rire ainsi que leurs clique de politiciens : ils appelent modernité le fait que les salariés redeviennent les larbins de leur patron comme au 19ème siècle...

le fait que les médecins du travail ne peuvent jamais rien faire quand des salriés sont en souffrance sur le lieu de travail...

le fait que les médecins de ville auront des primes s'ils limitent les arrets de travail...

le fait qu'avec le contrat unique le salarié ne pourra même plus engager une procédure aux prud'hommes...et qu'à tout moment l'employeur sera libre d ese séparer de lui sans aucune pénalité...


le capitalisme et sa clique de libéraux asservis veulent un retour à l'age d'or : le 19ème siècle ni plus ni moins.